Elle était assise au bar dans le salon. Elle regardait les boutiques en ligne et cherchait une veste en jean. Elle faisait défiler les pages tranquillement, en sirotant doucement son thé chaud. Soudain la porte d'entrée claqua et elle sursauta. Son sang n'avait fait qu'un tour pour finalement se glacer.
Il arriva dans le salon et jeta sa veste sur une chaise.
- Tu fais quoi ? Demanda-t-il sèchement.
- Je regarde des trucs sur internet. Répondit-elle doucement.
- Tu veux encore t'acheter des fringues ? T'en as pas assez ?
- Je fais ce que je veux, j'ai envie d'une veste en jean.
Il éclata de rire et s'approcha d'elle pour la saisir par le col.
- Tu fais ce que tu veux ? Je crois pas non. Avait-il craché.
Il avait jeter l'ordinateur par terre d'un coup de main. Il l'avait lâché violemment et elle s'était vite levée.
- Je vais partir. Souffla-t-elle.
Il se retourna et l'attrapa par le bras.
- Pardon ? Tu vas quoi ? Cracha-t-il.
- Partir.
Il l'attrapa par les épaules et la projeta contre le mur. La tête de la blonde avait cogné le mur et elle se toucha rapidement la partie qui avait cogné et sentit une bosse. Elle n'eut pas le temps d'y prêter plus d'attention que l'homme devant elle l'avait relevé et serré ses mains autour de son cou.
- Tu. Ne. Pars. Pas. Cracha-t-il.
Elle le sentait serrer. Encore et encore. Elle avait du mal à respirer et se débattait en vain.
Elle se réveilla en sursaut, elle avait du mal à respirer et fonça pour ouvrir la fenêtre de sa chambre. L'air glacial qui entra lui fit du bien quelques secondes. Sur un coup de tête, elle enfila un pantalon de jogging, un gros pull, sa veste et ses stan smith. Elle ferma sa porte à clé et descendit les escaliers à toute vitesse. Arrivée en bas de son immeuble elle respira enfin. Et elle comprit qu'elle pleurait. "C'était un cauchemar. Un putain de cauchemar". Elle commença à marcher doucement, reprenant son souffle. Elle sortit son téléphone et envoya un message sur la conversation groupée "Vous dormez ?". Il était quatre heures, et elle espérait qu'au moins l'un deux serait au studio. Elle prit le chemin sans attendre de réponse. Arrivée là bas, elle toqua plusieurs fois à la porte. Après quelques minutes, Mekra arriva, déverrouilla la porte et ouvrit à la blonde.
- Qu'est-ce que tu fous là ? Demanda-t-il.
- J'arrive pas à dormir. Dit-elle, au bord des larmes. Je peux venir ?
- Bien sûr, rentre. Répondit-il en se poussant pour la laisser passer. Avant qu'elle ne franchisse la porte du studio, il l'attrapa par le bras.
- Tu veux en parler ?
Elle secoua la tête et baissa les yeux.
- Si t'en as besoin, tu me dis, ok ?
- Merci gros. Souffla-t-elle en se précipitant presque dans ses bras.
Il lui rendit son étreinte et ils finirent par rentrer dans le studio. Le SCrew travaillait dur. Marion fut désolée de les déranger, mais ça leur permettait de faire une pause. Ils discutèrent plus de deux heures avec elle, puis se remirent au travail. Marion les écoutait, installée sur le canapé, et finit par se rendormir.
Vers 8h30, elle fut réveillée par du bruit dans la pièce. Deen était venu la chercher. Les garçons l'avaient sans doute prévenu qu'elle était là, suite au message qu'elle avait envoyé à tout le monde. Il l'avait finalement ramené chez lui et ils s'étaient rendormis tous les deux sur le canapé devant une série.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Un cauchemar...
- Ca recommence ?
- J'en ai juste fait un.
- Je pense que tu devrais aller voir un psy Marion.
- C'est bon, je m'en sors très bien.
- Ca pourrait pas te faire du mal. Regarde Ken va en voir un, il se sent mieux.
- C'est pas la même chose, mais ne t'inquiète pas, si j'ai besoin j'irais voir quelqu'un.
- Promis ?
- Oui, promis.