Segment 56

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De légers tapotements sur mon bras me réveillèrent. J'ouvris lentement les yeux et je remarquai qu'il y avait James et sa mère. Apparemment il venait de se réveiller aussi. Il se saisit de ma main et me servit un bonjour ensommeillé. Kate nous observait le sourire aux lèvres.. Mais rompit tout de même l'atmosphère romantique naissante.

- Va te préparer Jiji, nous partons sous peu.

- Maman!! Protesta l'autre.
Un premier rire sortit de ma gorge face à cette jolie taquinerie. '' Jiji'' sortit tout de même, me laissant seule avec sa mère.

- Comment tu te sens??? Commença telle.

- Bien mieux! Dis-je craintivement.

- Bien reprit-elle l'air grave. J'ai téléphoné à ta mère ce matin. J'ai pu avoir son contact dans l'annuaire. Elle est médecin spécialiste non???

Je hochai de la tête le cœur douloureux.

- Je ne te cacherait pas son état de colère. Je l'ai averti pour tout et je comptais te demander de t'excuser auprès d'elle. Tu diras que non... Que c'est dur...mais c'est ta mère après tout. Après ça seulement, nous partirons.
Conclut-elle dans un sourire.

Je me levai donc malgré moi sous le regard inquisiteur de Kate.

- Tu te sens d'attaque ? ? ?

Je hochai de la tête pour lui répondre. Son magnifique sourire revint et elle m'intima d'aller me doucher aussi. Sur ce,elle me laissa de nouveau seule.

Je pris un bain rapide et fouillai dans le sac que je m'étais fait à la va vite. J'attrapai un jean bleu nuit et une chemise à tissu écossais dont je repliais les manches jusqu'aux coudes. Je fis une rapide queue de cheval avec mes cheveux et me passai des sandales plates. J'étais disons prête. Mes lunettes surplombaient le tout. J'entrepris ensuite de me rendre dans le séjour. James y était mais seul à ma plus grande surprise.

- Où se trouve ta mère ? ? ?

Il leva les yeux vers moi,et me fit un joli sourire.

- Dans la cuisine je suppose.

- Ah! Tu pourrais me dire où s'est ? ? ? J'irai lui proposer mon aide au cas...

Il se leva d'un bond.

- Il n'en est pas question. Maman m'a d'ailleurs recommandé de te surveiller. Nous partons juste après avoir déjeuné. Tu vas donc te relaxer un peu..viens là.

Il m'ouvrit ses bras où je me glissais sans hésitation. Son câlin était réconfortant et vraiment apaisant.

- Maman m'a tout dit Trésor. Et je ne te juge pas...au contraire. Me dit-il en me caressant le dos. Je comprends.

Je ne pouvais rien dire. Je n'avais pas trop envie d'en parler. Je me sentais déjà assez coupable comme ça. Mes vacances s'en trouvaient gâchées. Doucement, je me détachai de James et courus vers l'extérieur. Une fois seule,je me saisis de mon téléphone et composais déjà son numéro. J'avoue avoir eu peur. Peur qu'elle recommence avec ses cris et ses jugements. Peur qu'elle refuse de m'écouter et de toute façon elle aurait raison. Sa petite Karah exemplaire avait disparu,laissant place à une furie. D'un côté moi-même je ne me reconnaissais pas. La sonnerie tonnait comme une sentence lorsque soudain sa voix se fit entendre. Glaciale. Qu'arrivait-il à ma mère??? Comment avait-elle pu changer aussi facilement??. Ou bien est-ce moi qui devenais frappa dingue??? Je me retenais de pleurer au fil. Ses paroles étaient cinglantes. Pour l'heure, elle me laissait passer mes vacances comme je l'entendais mais me prévint que mon retour ne serait pas aussi courtois. Au moins avais-je déjà une semaine de répit. C'était quelque chose tout de même. Ce fut elle qui coupa la communication. J'étais encore plus déboussolée. Mes excuses n'y faisaient rien. Je nettoyai rapidement mes larmes pour ne rien laisser paraître mais c'était trop tard. Des bras musclés m'encerclaient déjà la taille et me ramenaient contre un torse qui ne m'était pas inconnu. Heureuse d'avoir un tel refuge et un soutien je resserrai notre étreinte et laissais couler mes larmes de plus bel. C'était si douloureux de se sentir rejetée. Ou d'être la base des douleurs des autres. C'était malsain. Les mots de réconfort du blond finirent par me calmer...je ne m'arrachais cependant pas du cercle merveilleux de ses bras...j'avais besoin de ça pour tenir... Pour oublier, pour effacer ne serait ce que le temps d'une petite semaine,le carnage dans lequel j'étais. J'avais besoin de James...maintenant et plus que jamais..

Extrême Passion 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant