Segment 60

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Comment faites vous lorsque vous perdez quelqu'un. Pas n'importe qui non. Pas un parent lointain ou un voisin. Mais quelqu'un, une personne qui vous tient plus qu'à cœur. Comment vous sentez vous??? Comment réagiriez-vous si vous faisiez face à une telle situation??? Comment auriez vous fait si votre âme vous lâchait ? ? ? Si vous voyez les ombres de la mort se manifester dans les yeux d'un être cher??? Je ne sais pas pour vous..mais je suis déjà à un stade où j'aurais préféré m'en aller à sa place. A la place de la fille que j'ai jamais aimé. A la place de mon souffle. A la place de ma sublime moitié. Vous diriez que c'est con. Comment j'ai pu l'aimer en si peu de temps??? Je ne le sais pas moi non plus...mais je sais..que dans mes bras... Se sont éteints les beaux yeux brillants de mon plus grand amour....je m'appelle James NARA. Dix-sept ans et j'ai été témoin de la mort de ma seconde âme. De celle qui a su réellement fait battre mon cœur : Karah Asmaa HYUGA. Ai-je dit mort???? Le croyais-je vraiment ? ? ? ? Arrivais-je à l'assimiler ? ? ? Non!!! Non non non et encore non. Ma Karah n'était pas morte. Mon bébé n'était pas partie. Il lui restait bien trop à faire. Elle avait dit vouloir me changer. Elle me chantait qu'elle m'aimait. Me disait chaque fois que nous deux c'était pour l'éternité. A la vie comme à la mort. Il nous restait tout plein de choses à Faire. Nous engueuler. Nous insulter. Nous crier dessus. Nous réconcilier et nous embrasser comme jamais. Nous devions nous fondre l'un dans l'autre et vivre encore des milliards et des millions de toutes ces choses dont seules deux personnes amoureuses sont capables et font objets. Ma Karah ne pouvait pas s'en aller de la sorte. Elle ne pouvait m'abandonner. Elle m'avait promis de ne plus fuir. De ne plus s'échapper. Et une fois encore, elle choisissait l'aller le plus simple. Elle préférait partir sans se battre. Et moi,je n'étais pas sûr de l'accepter....de le supporter.

Assis sur les bancs froids des couloirs, les murs blancs face à moi,je ressassais les événements. Les larmes ne cessaient de couler. Fuyant ainsi la braise ardente qu'était devenu mon intérieur suite à l'immense douleur que je ressentais. Elle avait cessé de respirer entre mes mains. Mes baisers, mes caresses,mes mots doux,mes dires,mes larmes auraient dû la réveiller. Mais non. Je me voyais alarmé et angoissé ne comprenant pas ce qu'il se passait. Là-bas,dans cette clairière de Yokohama, je m'étais posé mille questions. Qu'arrivait-il à ma belle??? Quel était ce mal qui la prenait à moi et me l'arrachait?! Pourquoi ne m'avait-on rien dit??? Qu'avais-je fait pour mériter un tel supplice ? ? ? Pourquoi m'avait-on laissé dans l'ignorance. Ne méritais-je donc pas de le savoir ? ? ? Non évidemment. Pour cette famille de conservateur et pour leur fille qui ne m'avait rien dit. Pourtant elle se permettait le luxe de partir sans m'avertir. Comment était-ce possible??? Elle n'avait pas encore fait son temps. Abattu, je revoyais encore les ambulanciers l'emmener avec cette angoisse silencieuse et cette mine morbide sur leur visage... Tout comme si ma Karah ne reviendrait plus jamais. C'était faux. C'était un mensonge. J'en deviendrais fou sinon. D'ailleurs, les pleurs de ses proches non loin de moi me rendaient déjà dingue. Je ne pouvais supporter de les voir comme ça. De les entendre hurler tout comme si Karah était partie définitivement. Non. C'était une épreuve. Une nouvelle épreuve. Une difficulté de plus. Si ce sont ces montages que je dois porter, alors je le ferai. Pour le pire et pour nous. Puisque le meilleur c'est nous. Juste nous...le violent coup de poing que je donnai dans le mur ne me soulagea pas le moins du monde. Au contraire, ma douleur n'en devenait que plus lancinante. Plus poignardante. Je souffrais terriblement. Et une seule personne pouvait apaiser ma douleur. Mais malheureusement, elle était étendue, dans une salle froide... Reliée à des appareils. Elle ne réagissait pas aux cris muets que je poussais. Elle n'entendait pas mon ressentiment. Non...aujourd'hui Karah jouait la sourde oreille. Tant mes douleurs étaient poignantes. Tellement silencieuses et tranchantes à la fois. Elle ne pouvait me faire ça. Elle n'avait pas le droit. Mon humeur en devenait plus massacrante. Les larmes coulèrent de plus bel sans que je puisse les retenir. J'en étais là de mes émotions, lorsqu'une rage folle me prit. Je ne pouvais supporter d'entendre ce médecin nous annoncer qu'ils allaient bientôt la débrancher. Comment osait-il??? Vouloir débrancher ma Karah??? Ma mère me saisit par le bras et cria mon prénom lorsque dépassé, je saisis le médecin par son col,le secouant de toute mon énergie. Était-il fou ? ? ? Le coup de poing que je m'apprêtais à lui asséner resta dans les airs retenu par mon père, qui essayait au mieux de m'écarter du docteur. Ma douleur ne s'amoindrissait pas. Normal. Comment le pouvait elle lorsqu'une partie de moi s'en allait.???? Des souvenirs que je voulais au mieux refouler survinrent dans mon esprit.... Ma Karah ne devait pas partir.

Extrême Passion 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant