« Félicia Starling est une collégienne sans problèmes. Elle a ses amis, ses amours, ses emmerdes... comme tout le monde !
Afin de faire passer le temps, elle écrit ses journées dans son journal intime. Page par page, on découvre une adolescente comm...
On dit que l'autre partie en nous, cachée au plus profond de nos entrailles, est celle que les personnes de notre entourage ne connaissent pas, étant habituées à « voir » la partie que nous souhaitions bien montrer au cours de la vie quotidienne. Cela décrivait bien le cas d'Océane, avec un côté angélique et un côté démoniaque, comme le démontre la fausse accusation sur Clémence et ce qu'Océane lui avait fait subir, au nez et à la barbe de ses propres parents. Maintenant que la vérité avait éclaté au grand jour, cette garce devait se tenir éloignée de ses anciennes amies (et de Clémence en particulier, au vu de ce qu'elle lui avait fait) et ne plus traîner sur les réseaux sociaux lors d'une période de cinq ans. La justice l'avait condamnée à une peine de travaux en sursis. Si elle ne respectait pas ces conditions, des problèmes plus gros que ce qu'elle avait actuellement pourraient lui tomber dessus. Sans compter, apparemment, que ses parents la gardaient désormais à l'œil depuis qu'ils avaient ouvert les yeux ; ils s'assuraient que leur fille suivait à la lettre les conditions, et ils la déposent à l'école tous les matins et la récupèrent tous les soirs. Tel est devenu le quotidien d'Océane. Je pense qu'Océane a dû réellement flipper en réalisant que les conséquences de ses actes lui aient causé des ennuis plus atroces que ce qu'elle avait pu imaginer au départ, et qu'elle ne pourra plus jamais faire les choses qu'elle aime. Elle n'avait en fait pas dû y réfléchir jusqu'à ce que ça lui tombe dessus. Son compte Facebook a été supprimé. L'éventualité que les élèves faisant autrefois partis de son groupe de fans et de ses « amis » pourraient s'en prendre à elle en l'insultant sur les réseaux sociaux, afin de se venger à leur manière, n'était pas impossible. Dans tous les cas, ce n'est pas moi qui vais la plaindre. Océane s'est mise dans la merde toute seule, son égocentrisme est allé bien loin car elle a sacrifié (et bousillé) une soi-disant amitié pour ses désirs personnels. Cette fille me sort par les yeux, tu n'imagines pas à quel point, cher Journal !
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Ce n'est pas pour parler des « exploits » d'Océane que je me confie à toi aujourd'hui. Des jours sont passés depuis le renvoi de l'autre folle à lier, et je m'excuse pour cette absence, des raisons il y en a plein pour l'expliquer. Une en particulier, qui tient à peu près la route : le festival de la BD d'Angoulême. L'éditeur de maman l'avait appelée, des semaines plus tôt, pour lui demander de se rendre au festival, du côté des romans de science-fiction. Après avoir proposé sa candidature aux organisateurs trois ou quatre mois plus tôt, ces derniers l'avaient rappelé début janvier pour lui annoncer qu'elle avait été acceptée. Comme bon nombre d'auteurs de BD, romans graphiques, mangas, et autres types de bouquins, pour ceux qui avaient accepté de venir. Par conséquent, ma mère devait être présente sur les quatre jours, le temps que durerait le festival de la BD. Elle avait eu la présence d'esprit de prévenir aussitôt son patron du magasin de jeux vidéo où elle travaille, afin qu'ils s'organisent pour le planning, le RTT, et les heures de travail à rattraper plus tard. N'ayant jamais eu de problème avec ma mère qui bossait toujours d'arrache-pied, son patron lui avait permis de s'y rendre. Elle avait promis de rattraper les journées de jeudi et vendredi, plus samedi. Comme elle savait que je souhaitais m'y rendre, maman s'était arrangée pour que je parte chez oncle Dylan et tante Delphine le vendredi soir, après les cours, avec Actarus. Stacy nous emmènerait à Royan, et restera avec nous jusqu'à samedi soir ; son fils Marco, sa femme et ses enfants nous rejoindront directement à Angoulême, le samedi matin. Maman partirait la première, le jeudi matin de bonne heure, afin de s'y rendre en compagnie de son éditeur et de deux subordonnés. Actarus et moi pourrions faire notre premier festival de la BD en compagnie du reste de la famille, et celle de Stacy. Nous nous séparerions en plusieurs groupes :
C'était le week-end dernier, du 29 janvier au 1er février, que le festival de la BD s'est déroulé. Nous nous étions éclatés comme jamais. Les organisateurs avaient rendu hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, survenu le 7 janvier dernier, en créant un « prix Charlie de la liberté d'expression » qui récompensera « un dessinateur – de presse et/ou de bande dessinée – ne pouvant pas exercer son métier en toute liberté ». Je suis Charlie. Paix à leur âme.
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Voilà pour ce qui s'était passé la semaine dernière. Avec mes amis, nous avions prévu de faire les boutiques cet après-midi, à Blois. Arthur avait été invité à manger avec Xavi, son demi-frère Alexeï, et la mère de Xavi (la comédienne Eufrosina Bianchi). Il ne restait plus que nous, les filles, à les rejoindre à la préfecture. Hoshi, Sally-Anne et Marion viennent me chercher après le déjeuner, je confie mon petit frère à sa nourrice, qui habite non loin de là, et nous prenons un bus de ville en direction de Blois. Nous discutions de tout et de rien, y compris du sort d'Océane lors de la reprise des cours, après les vacances de Noël. Son compte Facebook et les autres sur Twitter et Instagram supprimés, elle ne pourra plus faire de mal à personne. Lorsque nous arrivions enfin à l'arrêt de bus où nous avions l'habitude de descendre, le week-end et les vacances, le sujet sur Océane était toujours présent dans les esprits. On avait du mal à passer à autre chose. - Si ça se trouve, cette peste profitera d'une occasion inattendue pour recommencer, s'exclama Sally-Anne, persuadée que ce sera le cas. - Mais Océane est sous étroite surveillance, rappelai-je. Ses parents la gardent désormais à l'œil. Elle a reçu une peine de travaux d'intérêt général, après son renvoi définitif, et elle s'est retrouvée dans un collège privé à quelques kilomètres d'ici, où personne ne la connait. Et en plus, elle a supprimé tous ses comptes sur les réseaux sociaux. Que veux-tu qu'elle fasse, Sally ? - Là, tu as visé juste, ma jolie. Marion intervient : - Félicia a raison. Vu ce qui s'est passé, Océane n'est pas prête à se trouver de nouvelles victimes. Sa perfidie l'a perdu. - C'est le cas de le dire, assura Hoshi. Xavi et Arthur nous attendaient dans le centre-ville. Alexeï, le demi-frère de Xavi, est resté avec eux une fois Eufrosina partie. (J'ai rencontré la mère de Xavi deux fois, à l'occasion du rendez-vous parents-profs au premier semestre, et au Nouvel An, et elle est MAGNIFIQUE !!!! Je ne dis pas ça pour faire mon intéressante.) Elle est en plein tournage pour une mini-série policière qui se faisait dans le coin, et elle en a profité pour voir son fils. Eufrosina fait en sorte de protéger un maximum Xavi en le tenant éloigné des paparazzis et des caméras. Elle prend le soin de séparer la vie professionnelle et la vie privée, si tu préfères. C'est la raison pour laquelle l'actrice a confié sa garde à sa cousine germaine, Fiorenza Pascualino, qui vit à Cour-en-Cheverny avec sa fille Patrizua et le petit ami de celle-ci. Autant dire qu'Eufrosina avait bien fait de tenir éloigné Xavi. Très peu de célébrités auraient eu la même présence d'esprit.
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Les mini-stages pour les élèves de 3ème se dérouleront la semaine prochaine, de mardi à jeudi. Arthur ira au magasin de jeux vidéo où ma mère travaille, Marion et Sally-Anne dans deux boutiques de vêtements différentes du centre-ville de Blois, moi à la médiathèque de Blois,Xavi au château de Cheverny, et Hoshi chez un des fleuristes de Blois. J'ai hâte d'y être pour découvrir l'univers professionnel... d'autant qu'il faudra faire un dossier de stage pour l'oral, qui aura lieu avant les vacances d'hiver. Ça sera la misère pour le préparer et l'imprimer en trois exemplaires dans les temps ! C'est vraiment à coup à faire stresser les élèves. Bon, ce n'est pas ça, mais une balade entre amis est toujours en cours, ça ne va pas se terminer en un claquement de doigts. Je te souhaite une bonne journée, mon très cher Journal !