Mercredi 27 août 2014
Cher Journal,
Maman et Stacy sont chacune parties à leur job. Stacy est secrétaire médicale dans l'un des services d'un hôpital de Blois, la préfecture du département Loir-et-Cher, et maman, en-dehors de son activité d'écrivaine, travaille comme vendeuse dans un magasin de jeux vidéo. (Entre nous, ça lui correspond comme un gant, geek comme elle était !)
C'est marrant, quand même, parce que les membres de ma famille maternelle ont des emplois tellement différents, selon leur scolarité. Mon grand-père n'a eu que le diplôme de fin d'études — équivalent au brevet des collèges aujourd'hui — et une courte formation dans la cuisine, cela ne l'avait pas empêché de monter sa propre affaire et de travailler comme restaurateur toute sa vie, pour faire vivre sa famille ; ma grand-mère, elle aussi diplômée après la fin de ses études secondaires, est devenue secrétaire après avoir été formée à la dactylographie ; mon oncle et ma tante, une fois le bac A (équivalent au bac L aujourd'hui) et les études supérieures dans le tourisme dans la poche, sont hôte d'accueil dans le tourisme pour l'un et accompagnatrice de voyage pour l'autre ; ma mère avait elle aussi passé le bac A, puis des études dans le commerce pour devenir vendeuse au magasin de jeux vidéo où elle travaille actuellement, afin d'avoir au moins quelque chose si jamais elle n'arrivait pas à trouver un éditeur pour faire publier son premier roman pour jeunesse ; mon cousin Léo va entrer en terminale ES à la rentrée, et souhaite faire un BTS Notariat dès qu'il aura obtenu le bac à la fin de l'année scolaire ; de mon côté, je pense moi aussi faire un bac L après mon année de troisième. Pour l'instant, je ne sais pas ce que je veux faire comme études supérieures, une fois que j'aurai obtenu le bac. C'est très diversifié.
Pourquoi chaque être humain fait-il des études différentes pour enfin être embauché dans le domaine de métiers où il souhaite faire carrière ? Eh bien, je pense que c'est en fonction de nos rêves, de ce qu'on veut faire plus tard, et aussi nos compétences, acquises dans les matières étudiées durant notre scolarité.*
* *Après le repas de midi et avoir donné le biberon à Actarus (Stacy et maman ne sont pas rentrées à la maison, comme elles travaillent toutes les deux à Blois), l'idée de faire une petite balade me traverse l'esprit. Ça me fera du bien ! La rentrée des classes se fera dans quelques jours, le mardi 2 septembre précisément, donc autant profiter avant qu'on se remette dans le bain des cours — note l'ironie, dans mes mots. 😂
Quelques minutes plus tard, j'étais sortie de la maison, Actarus dans sa poussette. Marcher me fera penser à autre chose.
À l'origine, Stacy habitait seule dans cette grande maison deux étages (rez-de-chaussée et premier étage) avec cinq chambres, depuis la mort de son mari d'un cancer de la prostate, et s'était démenée pour élever du mieux que possible son unique fils, Marco, qui a lui aussi quitté la maison quelques années plus tard pour prendre son indépendance. Maman m'avait raconté que les parents de Stacy connaissaient mes grands-parents (Stacy n'avait que 22 ans quand ceux-ci ont mis Dylan au monde, puis 25 à la naissance de ma mère), plus particulièrement son père qui avait été — à ma plus grande surprise — le mentor de mon grand-père, quand il avait commencé son métier de restaurateur. Mon grand-père ne l'avait jamais oublié. C'est la raison pour laquelle mes grands-parents avaient choisi Stacy comme marraine, à la naissance de mon oncle.
Bref, quand maman — âgée de 15 ans à l'époque de son amour avec mon « père inconnu » et de sa fugue — lui avait expliqué son choix de faire ses années de lycée à Blois, elle avait accepté sans hésiter de l'héberger chez elle et de la prendre en charge financièrement, aidée par mon oncle qui venait les voir quand il le pouvait. Le fils de Stacy se trouvait entre mon oncle et maman, niveau âge, car quand maman s'était installée chez eux et que mon père était retourné à Blois pour déposer ses affaires chez lui (afin de ne pas être encombré pour aider ma mère à s'installer), il avait 17 ans. Comme Marco était fils unique, il s'était tout de suite bien entendu avec ma mère. Ensemble ils faisaient les quatre cents coups — de vrais fusées, en reprenant les termes de Stacy.

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𝐿𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙 𝑖𝑛𝑡𝑖𝑚𝑒 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑢𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑣𝑎𝑖𝑛𝑒
Teen Fiction« Félicia Starling est une collégienne sans problèmes. Elle a ses amis, ses amours, ses emmerdes... comme tout le monde ! Afin de faire passer le temps, elle écrit ses journées dans son journal intime. Page par page, on découvre une adolescente comm...