Chapitre 15

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Je collais mon corps au sien et passais ma main droite dans ses cheveux pour rapprocher son visage du mien. D'un autre côté, j'utilisais ma main gauche pour lui glisser le couteau de Sweet Pea dans l'une des ses poches. Lentement, pour qu'il ne se doute de rien.

La première partie de la mission avait été réalisée, maintenant il fallait que je la lui retire. Je continuais de l'embrasser et tentais désespérément de lui retirer sa veste, mais celui-ci m'en empêchait.

- Désolé ma belle je ne m'en sépare jamais, si tu la veux tu vas devoir me donner plus..

Il dit ses mots en faisant balader ses mains de mon visage jusqu'à mes fesses. Son geste me fit frémir de dégoût, mais au vue de son sourire il ne l'avait pas compris ainsi. Je me levais du canapé lentement et le regardais droit dans les yeux avec un sourire qui se voulait séduisant. J'enlevais mon débardeur à la même vitesse et lui lançais au visage.

Il ne prit pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, qu'il enleva sa veste cloutée et vint me plaquer contre le billard abîmé pour m'embrasser de plus belle. J'enroulais mes jambes autour de son torse et lui rendit son baiser.

Il passa sa main derrière mon soutien gorge et je le stoppais net :

- Non !

- Comment ça non ? s'énerva-t-il. Tu me chauffes et tu me dis non ?

Je jetais un regard rapide à l'une des horloges de la pièce, la police devrait déjà être là. Comme pour confirmer mes dires, un bruit sourd retentit à l'étage. Il fut rapidement suivit par un craquement de porte et des pas rapide dans l'escalier :

- Police !

- Merde, souffla Malachai entre ses dents.

Il m'attrapa par la main et me tira vers le fond de la pièce, vers une porte de sortie cachée derrière une armoire. Sur le chemin de la sortie je réussis à attraper ma veste en cuir mais mon débardeur était toujours sur le canapé de Malachai.

- Reste derrière on finira notre discussion après.

Il m'embrassa sur la joue et ferma la porte. Une fois la porte fermée j'essuyais ma joue du revers de la main et collais mon oreille à la porte pour entendre la suite de la scène.

- Bonjour Monsieur le policier que me vaut cet honneur ? ironisa Malachai.

- Vous êtes accusé du meurtre de deux cheerleaders de Riverdale High. Nous allons donc venir inspecter votre maison.

- Vous n'avez pas le droit, s'indigna-t-il.

- C'est une affaire de meurtre, après l'affaire Black Hood les droits judiciaires ont été renforcés.

Après quelques minutes d'absence de dialogues, j'entendis le policier murmurer quelque chose et Malachai pousser un hurlement.

- La peste je vais la tuer !

Les bruits de pas se dirigèrent vers la porte dérobée mais le policier du l'intercepter avant car s'en suivit une série d'insulte et de grognements. Mon cœur battait à tout rompre mais je ne pouvais pas partir de peur que cela paraisse suspect. J'avais quand même faussé des preuves sur une enquête policière.

Lorsque le calme revint enfin au sous-sol de la maison, je me résignais à pousser la porte et à pénétrer à nouveau dans cet horrible endroit. Je récupérais mon débardeur que j'enfilais en essayant d'oublier les instants intimes que j'avais partagé avec Malachai moins de cinq minutes avant. Je mis ma veste en cuir par dessus et pris les escaliers en bois.

En arrivant dans la pièce principale, l'adolescent qui m'avait ouvert et d'autres ghoulies se jetèrent sur moi :

- Pourquoi tu ne l'as pas aidé ? Qu'est ce que tu lui as fais ?

- Je n'ai rien fais, j'étais nue, mentis-je. Je n'allais pas me montrer comme ça aux flics ! Maintenant si vous voulez bien, je rentre chez moi.

Sans demander plus d'explications, ils me laissèrent passer et je sortis dans la rue. La nuit était tombée, mais il ne faisait pas froid. Je sortis mon téléphone de ma poche, j'avais reçu deux messages de Jughead et une trentaine d'appels de Sweet Pea. J'éteignis le petit appareil et le rangeais, je ne voulais expliquer à personne ce qu'il s'était passé ce soir.

Mes pas errèrent dans les rues de la ville si longtemps que je ne sais pas réellement comment j'ai retrouvé le chemin du mobil-home. Malgré l'heure tardive, il était allumé et il semblait y avoir plus de personnes que de place à l'intérieur. Fangs qui se tenait dans l'entrebâillement de la porte, fit de grand geste en m'apercevant :

- Alison ! Tu nous as sauvé !

Il se jeta sur moi et me prit dans ses bras avant de me pousser jusqu'à l'intérieur du bâtiment. Dedans s'y trouvait Sweet Pea, Jugh, Toni, Cheryl mais également Betty, Archie, Veronica et bien sur mon oncle. Ils s'étaient tous installé dans les canapés ou sur le sol et m'acclamèrent à mon arrivé :

- Tu as pu libérer tous les serpents en te vengeant des ghoulies, s'exclama Cheryl. Je suis si fière de toi !

Mais Sweet Pea n'avait pas l'air du même avis, il ne me jetait même pas un regard.

Il savait.

Il savait, et je l'avais déçu.

Plus tard, lorsque tout le monde partit et qu'il ne resta plus que nous, j'eus enfin un bride de phrase sortant de sa bouche.

- Quelqu'un d'autre aurait pu le faire à ta place.. Est ce que vous avez ?..

Sa voix se brisa, comme si il avait peur de la réponse qu'il allait entendre.

- Je n'ai fais que l'embrasser, il ne s'est rien passé d'autres je te le promets.

- Que ?

Il posa pour la première fois de la soirée son regard sur moi. Mais il ne dit rien d'autres et quitta le mobil-home pour rejoindre la noirceur de la ville.

Il ne m'embrassa pas, il ne me dit pas au revoir.

Il se contenta de partir.

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