Chapitre 16

1.1K 63 12
                                    

La nuit passa lentement, je ne cessais de me repasser les événements de la veille dans mon esprit fatigué. J'avais libéré Sweet Pea de la prison à perpétuité, voir de la peine de mort en faisant accuser Malachai et pourtant.. Et pourtant, celui-ci était persuadé que quelqu'un d'autre aurait pu jouer mon rôle. Mais qui ?

Maintenant on ne pouvait plus qu'attendre la décision de la police, puis du tribunal. Peut être serait-il juger coupable, ou peut être qu'il ne se passera rien, la criminalité n'étant qu'une simple banalité à Riverdale.

Je me frottais les yeux, lorsque les premiers rayons passèrent à travers les fenêtres du mobil-home. Et si Malachai était jugé innocent ? Est-ce qu'il reviendrait se venger de moi ? Et si l'enquête était ré-ouverte, est-ce que je pouvais finir en prison pour avoir falsifié les preuves d'une affaire de meurtre ?

J'essayais d'arrêter d'y penser, arrêter de me prendre la tête. En faisant le moins de bruit possible, je sortis de mon lit et me décidais de prendre une douche. L'eau chaude réussit à me changer d'état d'esprit, mais je ne pouvais y rester éternellement.

L'horloge de la cuisine indiquait 05h36, je poussais un long soupir et entrepris de lire mes cours en prenant mon petit déjeuner. La seule occupation que j'avais de si bon matin.

Lorsque mon envie de travailler passa, assez rapidement je dois avouer, je sortis dans le petit lopin de terre qui me servait de jardin. Je posais ma veste au sol, et m'assis dessus. De là où j'étais, je pouvais voir le mobil-home encore endormi de Sweet Pea. Les rideaux de sa chambre étaient tirés, cela signifiait qu'il dormait encore. Connaissant la marmotte à qui j'avais à faire, je n'allais pas réussir à lui parler avant midi :

- Le samedi matin est sacré ! M'avait-il dit un jour.

Je finis par allumer une cigarette et m'allonger dans l'herbe. Cette position avait quelque chose d'apaisant, jusqu'à ce que j'aperçoive le visage de Jughead au dessus de moi.

- Dis, tu ne dors jamais ? Tu m'as réveillé avec ta mauvaise humeur, ronchonna-t-il.

- Tu as sentis ma mauvaise humeur à travers les murs ? Dis-je en me moquant de lui

- Oui et c'est très contagieux !

Il rit à sa propre blague et s'allongea à mes côtés. Il observa le ciel quelques instants, avant de tourner son visage dans ma direction.

- Qu'est ce qui te tracasse autant ? demanda-t-il d'un ton plein de compassion.

- Mon père va mourir, je crois que je suis célibataire et si Malachai sort de prison il va venir me couper la tête ! Répondis-je d'une traite, sans respirer.

- Triste vie, mais la mienne est pire.. Il n'y a plus de céréales.

Je lu souris et lui envoyais une touffe d'herbe dans le visage. Il se vengea par quelques chatouilles et sortit son téléphone de sa veste

- Tu sais, dit-il en fixant l'écran numérique, il n'est que 6h30 on pourrait faire autre chose que d'attendre que Sweet Pea sorte de sa maison.

- Mais je n'attends pas ça !

Il me mit un coup dans les côtes et me fixa d'un air de dire : Alison je te connais maintenant, tu es têtue comme une mule et tu t'accroches à des choses futiles. Je grognais et m'assis en tailleur, toujours en regardant le mobil-home dont l'une des lumières venaient de s'allumer.

- Tu crois que c'est fini entre nous ? demandais-je d'un air pensif.

Il s'assit à côtés de moi et prit une grande inspiration :

- Est ce que tu es toujours aussi optimiste ?

- Je veux bien être optimiste, mais il ne m'a pas dit au revoir, il m'a à peine adresser la parole... Je l'ai quand même sortit de prison !

- Ce n'est pas comme ça qu'il voit les choses..

- Alors comment est ce qu'il les voit Jugh ? Aide moi, dis-je d'un ton suppliant.

- Malgré qu'il essaye de se donner un air de bad boy, Sweet Pea a un grand coeur. Il est difficile à trouver, certes, mais toi tu l'as trouvé et tu l'as brisé.

Je restais silencieuse face à ses propos. Que pouvais-je répondre ? Il avait raison, j'avais tout gâché. Comme tout le reste.

- Mais, reprit-il, ce n'est pas un idiot et je ne l'ai jamais vu autant attaché à quelqu'un. A part Fangs, mais lui il ne compte plus.

Je souris à sa remarque et posais ma tête sur son épaule. Le mobil-home était à nouveau plongé dans le noir et le calme matinal. Soudain, mon téléphone sonna et une photographie de ma mère apparut sur l'écran. Jughead fronça les sourcils, il savait aussi bien que moi ce que cela signifiait. Je décrochais et portais le combiné jusqu'à mon oreille :

- Ali ?

Sa voix était si basse que je ne savais pas si elle avait réellement prononcé mon nom. Je ne respirais presque plus, de peur d'entendre une vérité bien trop triste pour moi.

- Ali, il faut que tu rentres aujourd'hui à Toledo. Il ne passera pas la journée..

Je retins un cri en travers de ma gorge et les larmes commencèrent à rouler le long de mes joues. La dernière phrase de ma mère résonnait dans mon esprit, comme un cauchemar que l'on ne peut oublier.

𝐐𝐔𝐄𝐄𝐍 ━ RiverdaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant