L'amour N'est Pas Une Erreur

Chapitre 4

Quatre jours plus tard.

- Toujours rien, pesta Clarke pour elle.
- Tu as quelques soucis, princesse.

Eh voilà, l'objet de son inaction en ce moment ! Il était nonchalamment adossé contre l'embrasure de sa porte. Il avait ce sourire narquois qui l'avait tellement manqué. Il me semblait même enjoliveur. J'avais l'impression de retrouver le garçon de la navette, celui qui avait affronté les terriens à mes côtés. C'était le même jeune homme qui s'était toujours rangé de mon côté toutes ces années. L'avais je finalement retrouvé ?

- Alors qu'est-ce qui cloche dans ton petit coin de paradis.

- J'ai hâte d'aller jouer aux expéditeurs Bell. Je suis fatiguée de manger des algues à longueur de journée. J'espère qu'on pourra chasser avant comme sur notre terre.

- Moi aussi j'attends le réveil des autres avec impatience. Tu avais raison Clarke, on doit se serrer les coudes tous les deux. On doit montrer l'exemple aux autres, unis nous sommes plus légitimes.

Il était entré dans la pièce et se tenait à quelques pas de moi. Je pouvais sentir son souffle effleurer le mien. Ma tête demeurait en berne, je craignais un peu de croiser son regard. C'était la première fois depuis la dernière fois qu'on était si proche tous les deux. Cette proximité m'effrayait autant qu'elle m'excitait, je ne voulais pas briser ce moment en faisant le geste qu'il ne faut pas. Donc, je n'esquisse aucun mouvement brusque ou neutre. C'est Bellamy qui prend l'initiative. Il se penche vers moi et relève mon menton. Nous demeurons un bon moment pétrifiés avant de fondre l'un sur l'autre.

Bellamy

Bon sang, c'est encore plus intense que ce à quoi je m'étais attendu. Depuis le temps que je rêve de ce moment-là, de la sensation que j'aurai en la prenant dans mes bras, la pressant ainsi tout contre moi. J'ai l'impression de manquer d'air !

Clarke

Pourquoi avons-nous attendu si longtemps avant de nous lancer à la dérive ? Je ne m'explique pas une telle stupidité, j'ai perdu tout ce temps pour rien. Alors qu'il suffisait juste de sauter le pas. Cela a toujours été lui, personne d'autre, seulement mon Bellamy.

Leur baiser s'intensifia de plus belle. Tout leur être n'appelait qu'à se confondre. Ils avaient déjà à l'avance jeté les dés.

Il fallait que l'un d'entre nous revienne à la raison. Il fallait d'abord que nous en parlions avant de commettre l'irréparable. Je ne sais plus lequel de nous deux, eut cette pensée juste avant de sombrer pour de bon dans les bras l'un de l'autre.

Après avoir repris légèrement notre souffle, nous ne pouvions plus arrêter l'horloge. A cet instant précis, je compris qu'il n'y aurait plus jamais quelqu'un auquel je tiendrai aussi profondément dans cette vie. Quoiqu'il arrive par la suite, ces instants de plénitude seront à jamais gravés sur ma peau.
Après que cette dernière idée, me traverse l'esprit, je m'abandonne pour de bon aux sensations merveilleuse qui irradient tout mon corps.