[EN PAUSE] [2] « Un Amour Assassin »

27.

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Elle cligne des yeux une nouvelle fois mais cette fois-ci lentement. Elle compte parler.

Hiyam : Je dérange ?

Y'avait rien d'hautain ni de méchant. Elle me demandait ça avec une telle douceur, comme si elle avait peur ou que j'étais un simple voisin à qui elle demandait du sucre. Elle n'était pas à l'aise.

Je ne sais plus quoi penser. Je sais pas ce qu'elle est venue chercher mais ça ne sonne rien de bon.

Moi : Qu'est-ce que tu fous là ?

Putain enfin quelque chose qui sort de ma bouche.

Elle semblait gênée ou stressée.

Hiyam : Je sais pas. Je sais pas.

Elle tourne ses talons et s'en va. Je voulais l'arrêter mais aussi la laisser partir. Je la regarde partir jusqu'à qu'elle monte dans sa voiture. Elle roule, elle roule, jusqu'à la limite de mon champs de vision.

J'ai pas compris ce qu'il venait de se passer. Je referme cette porte et je rejoins Alassane.

Moi : Tu ne devineras jamais qui c'était.

Je m'assois. J'allais répliquer mais vois qu'il s'est endormi. En même pas deux minutes. Il est fort, je pense que c'est son nouveau record. Je prends un plaid et le pose sur son torse. Il est assez grand quand même puisque je sais qu'ce plaid recouvre tout le corps de ma soeur.

Je m'installe sans le toucher pour ne pas le déranger et regarde un truc à la télé.

Je sais pas pourquoi mais j'attends, j'attends un appel d'Aïda, qu'elle me rassure en disant qu'elle va très bien, que je n'ai pas à m'inquiéter.

Après la conclusion faite avec Alassane, j'ai peur pour mon amie.

Et si son gars avait réellement une emprise sur elle.

Je sais comment elle est, je sais comment elle se comporte et ça c'est pas elle. Si elle a un vrai problème contre nous, elle nous aurait tout balancé à la gueule puis aurait attendu notre «message d'excuse ». Nous bloquer n'est pas une solution pour elle puis on aurait dit qu'elle n'avait pas le droit d'en placer une.

Ce Noham là...

Avec toutes ses réflexions, Je finis, moi aussi, par m'endormir, dans ce canapé.