Grèce
Point de vue de Ken
Je suis installé à la table d'un café en Grèce, à Mytilène. Je suis arrivé il y a 4 jours. C'est ressourçant d'être ici, loin de l'agitation parisienne. Je peux me balader tranquillement. J'ai retrouvé mes grands parents. Ici la vie est simple. Aucune complication. Ici il n'y a pas de souvenir. Je peux respirer, être moi même et observer ce qui m'entour. Je peux aussi faire des rencontres humaines. Ici je ne suis pas Nekfeu, je ne suis que Ken, le petit fils de M. et Mme Samaras. Depuis que je suis ici j'ai réussi à coucher quelques phrases sur le papier. Le plus dur est fait maintenant je n'ai plus qu'à me laisser porter par tout ça.
J'ouvre mon ordinateur et me connecte sur le wifi de l'établissement. Je n'ai plus de portable et n'ai pas l'intention de m'en racheter un pour le moment. Il n'y a que mon ordinateur qui permet de me maintenir connecté. Quand je le décide, quand je suis disposé à être connecté ce qui fait toute la différence. Avant de lire mes mails, je fais un rapide tour des réseaux et bug devant l'instagram de ma soeur.
Léa
Je peux prendre le temps de la regarder sans me sentir coupable. Personne autour de moi, je n'ai pas a feindre l'indifférence. Elle et son regard vert pétillant. Elle et son sourire qui vous pousse à faire les pires dingueries juste pour le voir. Elle est ses lèvres qui n'ont besoin d'aucun artifice pour vous donner l'envie de l'embrasser... Ses cheveux sont plus courts qu'au lycée, maintenant ils lui arrivent au dessus des épaules. Elle a conservé sa couleur naturelle et ses boucles sont à peine disciplinées. En plus d'être belle, Léa a toujours eu ce truc en plus qui ne laissait personne indifférent. Et bien que cela puisse être surprenant, elle n'en a jamais eu conscience, elle n'a jamais joué de ses charmes. La parfaite innocente.
Elle a vieillit un peu me rappelant que nous ne sommes plus les enfants d'autrefois. Je devine dans son regard une certaine souffrance, la flamme de l'insouciance semble avoir disparue. Je me demande quelle sont les épreuves qu'elle a traversé. Quels sont les soucis qui ont laissé cette légère marque entre ses sourcils? Léa est un fantôme du passé et en l'observant sur cette photos je me rend compte que nous sommes deux parfaits étrangers.
Quand elle est partit j'ai passé des jours, des semaines, des mois à la détester. J'ai enchainer les filles, j'ai refusé de m'attacher. J'était jeune, beau et clairement grisé par le succès. Et puis j'ai vu les mauvais cotés du succès. Les périodes de vide entre deux albums... j'avais enchainé les rencontre, mais au final je resté seul, je me sentais de plus en plus seul. Alors j'ai tenté quelques aventures... mais j'avais un mode de vie loin d'être facile à suivre... aucune n'est resté. Au final Léa a fait comme toutes les autres, alors j'ai arrêté de lui en vouloir. Malgré tout, avant chaque évènement je me renseigné discrètement afin de savoir si elle serait présente ou pas... comme un con j'avais peur de la revoir. Et puis il y a eu cette avant première. J'étais en couple depuis quelques mois avec une actrice qui avait l'un des rôles principaux dans le film. Quand je l'ai vu au loin j'ai arrêter de respirer. J'étais mort de trouille. Comme ci cette simple vision avait le pouvoir de m'anéantir. J'ai fait la gueule le reste de la soirée, je suis resté dans mon coin. Forcément en rentrant nous nous sommes violemment disputés, elle est partis, elle voulait que je la retienne mais je n'ai pas bougé... encore une relation foutue.
Une sonnerie me rappelle à la réalité. Diabi... le boulot ne se fait jamais oublier bien longtemps.
- Ouai mec, tout le monde me demande où t'es, quand tu reviens tout ça.
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Pas moi sans toi
Fiksi Penggemar* Londres - Gare St Pancras Internationale - 19h50* En ce mois de décembre, la gare fourmille de monde. Des gens pressés, des touristes émerveillés, des familles, des couples, des amis, des personnes seules... et puis elle, Léa Stanfield cherchant à...