Partie 46

2.5K 108 5
                                    

Appartement de Ken

Point de vue de Léa

Je me réveille au petit matin et avant même d'ouvrir les yeux la première chose que je sens c'est le corps de Ken si proche du mieux. Sa chaleur a quelque chose d'apaisant. Je sourit de bien être. Lorsque mes yeux s'ouvrent en papillonnant je fais face à son visage: Il est encore plus beau quand il dort. Les trait reposés il semble serein et je n'ai qu'une envie: nicher ma tête dans le creux de son cou pour respirer son odeur. 

Trop d'amour.

Avant de faire le moindre geste, j'hésite. Hier nous n'avons pas parlé de nous. Nous avons laisser nos coeur se retrouver, nous avons laissé nos corps s'aimer et nous avons laisser les mots se taire pour ne pas briser cet instant hors du temps. Et maintenant? Ai-je le droit d'avoir des gestes d'affections envers lui ou attend-il de moi que je m'en ailler au petit matin comme lui l'a fait quelques mois plus tôt. A présent je n'ose plus faire le moindre geste.

Trop de doutes.

Je ne suis pas une fille d'un soir sinon je ne serais pas dans son lit, Ken a toujours préféré l'hôtel pour ces moments là et je suis certaine qu'il n'a pas changé sur ce point. A l'époque du lycée, les mecs le taquiné souvent en disant qu'il avait une meuf dans chaque arrondissement de Paris... Est-ce toujours le cas aujourd'hui? Je n'ai aucun doute sur le fait que Ken m'ait été fidèle quand nous sortions ensemble. Mais nous en avions clairement discuter et il s'avait que l'exclusivité était non négociable. Qu'en est-il aujourd'hui alors que nous n'avons parlé de rien? On ne peut même pas dire que nous sommes ensemble. A présent j'ai envie de m'éloigner au plus vite de ce lit.

Pas assez de confiance.

Alors comme prise d'un élan soudain je me sort du lit et me dirige vers la salle de bain. Fuir, me cacher, ne pas laisser mon corps à nu, faire l'état des dégâts, rester proche de lui, rester dans son intimité. J'avoue mes motivations ne sont pas très claires.

Point de vue de Ken

Je me réveille au petit matin et avant même d'ouvrir les yeux la première chose que je sens c'est le vide. Le froid. L'absence. J'enfonce ma tête dans l'oreiller de désespoir. Ne pas me confronter à la réalité. Ne pas rager. Ne pas ressasser nos instants... trop tard, tout me reviens et je me repasse le film pour comprendre, je cherche après les indices qui auraient dû me dire de rester sur mes gardes, ces petits rien qui auraient pu me dire qu'au petit matin, elle serait partit. Encore.

Pas assez de confiance.

Un bruit dans l'appartement me fait ouvrir les yeux précipitamment. Avant de faire le moindre geste, j'hésite. J'observe le désordre autour de moi. J'essais de rester lucide et de ne pas me refaire le film de nos ébats. Encore. Je me concentre. Son pantalon, son portable au sol: elle n'est pas partie. Elle ne m'a pas quitté. Pas encore. J'entend la douche s'allumer et son téléphone vibrer sur le plancher (au son désagréable). Je me penche pour l'éteindre et je vois le nom e son associé dessus. Josh. A présent, je n'ose plus faire le moindre geste.

Trop de doutes.

Finalement autant affronter la réalité le plus vite possible. Je prend le téléphone et sort ma carcasse de sous la couette. Avec grâce, ironie, je me dirige vers la salle de bain et ouvre la porte qui n'est pas fermée à clé: Bon signe. Je vois son corps à travers la vitre. Sa beauté me fait bougé. J'ai conscience d'être un gros voyeur de l'observer comme sa sans même qu'elle le sache mais c'est plus fort que moi. Je sens mon coeur, ma tête, mon corps, bref tout on moi s'emballer.  C'est sure, je suis foutu. Cette fille peu faire ce qu'elle veut de moi.

Trop d'amour.

Je la prévient alors de a présence et l'informe que Josh l'a appelé. Alors qu'elle sort de la douche et s'enroule dans une serviette. Je la vois froncer les sourcils tout en se saisissant du téléphone. Elle semble inquiète et lance l'appel sans se préoccuper de ma présence. La mater, l'embrasser, lui faire l'amour, la laisser seule, la rejeter, me préserver. J'avoue mes motivations ne sont pas très claires.

...

C'est à son regard hésitant que je comprend que la situation est ridicule: elle a une discussion de boulot dans ma salle de bain alors qu'elle est presque nue et pendant que moi je suis là à l'observer comme un idiot.

Je tourne les talons et sort de la petite pièce: j'ai besoin d'air et d'espace. Le temps de sortir et de ferme la porte derrière moi je comprend qu'elle va devoir retourner à Londres. C'était définitivement trop beau pour être vrai. 

Mauvaise humeur du matin.

Rageusement, sans un mot je me dirige vers la machine à café. Le café n'a jamais calmé quelqu'un mais me concentrer à faire cette tache basic va m'éviter de tout casser dans l'appartement. Frustration quand tu nous tiens.

Lorsque la boisson est prête je me saisi de la tasse et la porte à mes lèvres tout en e dirigeant vers le balcon. Je vois alors la fille qui me rend dingue (dans le bon et dans le mauvais sens) sortir de la salle de bain. Je vois direct qu'elle est inquiète. Elle est hésitante. Vas-y chérie, tu peux me briser le coeur, tu l'as déjà fait, tu en devrais pas avoir peur de me dire que du doit partir. Encore.

Sortant de ses pensées elle relève la tête et s'aperçoit de ma présence. Moi je n'ose plus bouger. Je redoute l'instant où elle me dira qu'elle s'en va. Je la voix hésiter et réfléchir aux mots qu'elle va employer. Elle pourrait le faire de manière simple "Je te quitte" mais Léa n'a jamais aimé faire dans la simplicité. C'est une des choses que j'aime chez elle, et ça n'a pas changé. Je suis comme elle. mais aujourd'hui je m'en serais bien passé.

- Il va falloir que j'aille à Londres.

Boom.

Ça c'est le bruit que fait mon coeur quand il implose dans ma poitrine. 

Pas moi sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant