Partie 17

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Chez Takumi

Point de vue de Léa

Je ne sais pas pourquoi je lui ai proposé ça. Je crois que je me suis laissée prendre au piège, je me suis retrouvée 10 ans en arrière. Evoquer tous ces souvenirs n'a fait que raviver les sentiments que j'avais pour lui. Moi qui croyais avoir tourné la page. Alors qu'il me suit dans le hall je sens son regard sur moi. J'ai chaud.

A partir de ce moment tout se passe sans le moindre mot.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent immédiatement. Une fois dans la cabine nous nous observons longuement. Son regard de braise. Lorsque les portes s'ouvrent pour nous délivrer sur l'étage demandé, il me faut un certain temps pour retrouver mes esprits. Je sens mes joues me bruler. Je suis certaine de rougir. Son regard me brûle. Lorsque je m'efface pour le faire entrer dans l'appartement, je m'applique a refermer la porte à clef. J'essais de retrouver une respiration normale. Pourtant le sentir dans mon dos ne m'aide pas à retrouver mon calme. A Peine me suis-je retourner pour lui faire face qu'il s'avance vers moi. Sans un mot. Son regard est le même que lors de notre premier baiser. J'en frissonne d'avance en attendant de sentir ses lèvres sur les miennes. Lorsque ce moment arrive plus rien n'existe. Je sens un milliards de frissons glisser le long de ma colonne vertébrale. Lorsqu'il pose ses mains sur mes joues je veux lui appartenir complètement. Quand ses mains glissent le long de mon corps c'est comme si il réveiller toutes les cellules endormies depuis bien trop de temps.

Délicatement, tout en douceur, il fait glisser ma veste le long de mes bras réveillant mille sensations. Le vêtement tombe au sol dans un son sourds. Nos langues dansent ensembles. Je souhaite que ce baisé ne s'arrête jamais. Pourtant, il y met fin. Le froids qui glisse sur mes lèvres me fait froncer les sourcils. Je garde les yeux fermés comme pour apprécier les derniers instants de ce beau moment. Quand j'ouvre enfin les yeux il est toujours là. Son regard me fait perdre pied. Mon coeur vrille totalement comme si tout ce temps je n'avais cessé de l'aimer. Je glisse délicatement ma main dans la sienne et l'invite à me suivre. 

Dans le couloir qui mène à la chambre que j'occupe ici il m'arrête pour m'embrasser à nouveau. Nous ne sommes que deux drogués sobres depuis bien trop de temps. Le dos plaqué au mur rien n'est sauvage ni même brutal. Tout n'est que délicatesse, comme si nous souhaitions prendre le temps d'apprécier le moindre petit effleurement. Je glisse mes mains sous son T-shirt et les fait remonter lentement soulevant le vêtement pour finalement le faire passer au dessus de sa tête et l'envoyer loin. Ce n'est plus le corps que j'ai connu. Plus musclé, plus adulte, je ferme alors les yeux et embrasse ses clavicules, je redécouvre alors l'odeur de l'homme que j'ai tant aimé et à nouveau l'ivresse s'empare de moi. Son regard est fiévreux lorsque nous entrons enfin dans ma chambre. Lorsque ses mains soulèvent lentement le bas de ma robe je m'embrase. Lorsque je lui fait face en sous vêtement j'ai du mal à soutenir son regard. Pourtant, il glisse un doits sous mon menton pour que je plonge mes yeux dans les siens. Je lis alors tout le désir qu'il à pour moi. 

Cette nuit nous oublions tout. Nous remontons le temps. Mon coeur reprend vie. Cent fois j'ai faillit lui dire que je l'aimais, comme autrefois. Lui n'a pas dit un mot, alors j'ai gardé le silence me contentant de la déclaration que nos corps se sont fait.

***

Lorsque je me réveille Je sens le vide autour de moi. La soirée de la veille me semble alors n'avoir jamais existé. Un bruit me fait alors ouvrir les yeux et je vois Ken dos à moi en train de remonter son pantalon. Mon coeur déborde d'amour et je prend plaisir à l'observer. Pourtant lorsqu'il se retourne cherchant probablement ses chaussures et qu'il remarque que je suis réveillé je ne vois rien de tout ça dans son regard à lui. Mon coeur se fissure.

- Ah... tu es réveillé, désolé si j'ai fais du bruit. T'aurais pas vu mon T-shirt?

J'ai l'impression de faire face à un inconnu.

- Euh... dans le couloir je crois.

- Ah oui c'est vrai. Bon je dois y aller...

Avec horreur je le vois alors s'approcher de la porte de ma chambre. Un espoir revient lorsque je le vois hésiter avant d'ouvrir la porte. Bref instant. Il ouvre et sort dans le couloir.

Mon coeur se brise.

Moi je n'ose pas bouger. J'essais de contrôler les larmes qui menacent de couler. Quand j'entend la porte claquer et le silence total envahir l'appartement c'est mille morceaux de mon corps qui se fracassent dans ma cage thoracique. 

La Vengeance est un plat qui se mange froid parait-il... il a attendu 10 ans pour avoir la sienne.

______________________

Bonjour, Bonsoir,

Et voilà le moment entre Ken et Léa qui lance véritablement l'histoire à mon sens. Vous êtes de plus en plus nombreux (ou nombreuses ;-)) ici et je vous en remercie. 

Pendant ce congés maternité écrire me fait du bien. Quelques instants pour moi tout en veillant sur baby chou. 

J'espère que vous allez bien. J'espère que cette histoire vous plait. 

Affectueusement,

Noem Bx.





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