Pas moi sans toi

Partie 18

Appartement de Takumi

Point de vu de Léa

Je n'ai pas eu la moindre nouvelle de Ken depuis ce matin là. La gifle a été brutale. J'ai cru pendant une soirée retrouver l'homme que j'ai aimé, mais il faut se rendre à l'évidence, Ken n'a plus rien a voir avec celui que j'ai connu. j'ai bien conscience que durant toutes ces années, le suivre de loin sans jamais réellement le côtoyer n'a fait que contribuer à entretenir l'illusion qu'il était resté celui que j'avais connu. Voilà trois jours que je remets beaucoup de chose en question. 

En sortant de la douche j'enlève la buée du miroir et je m'observe. Mon teint pâle, le regard éteint et le sourire absent, ma détresse se lit sur mon visage. J'avais lu quelque part qu'il était possible de duper le cerveau en se souriant dans le miroir. Un véritable sourire. Alors j'essaie. Ma première tentative est un échec cuisant: ce sourire ressemble beaucoup plus à une grimace. Alors je cherche dans ma mémoire un moment heureux, un instant de bien être. Je me souviens d'une journée en bord de mer avec Josh. C'était quelque jour avant le défilé de fin d'année, celui qui allé lancer nos carrières ou définitivement nous laisser dans l'oublis. Pour me faire oublier le stresse, Josh avait conduis toute la nuit et je m'étais réveillée face à la mer dans cette petite ville d'Angleterre: Brighton.

Au cours de cette journée j'ai oublié tout ce qui allé se jouer dans quelques jours. Nous avons manger des fruits de mer, nous avons rit, nous avons pris du temps... et c'était bien. 

J'ouvre à nouveau les yeux et me regarde. Le sourire est timide mais il est là. Même si aujourd'hui je me sens atrocement mal, je ne suis pas seule. J'ai des amis fidèles sur qui je peux compter: Josh et Irène.

J'essais de me reprendre. Je me maquille légèrement mais avec soin, je choisis méthodiquement ma tenue et je décide d'aller en ville prendre un peu l'air.

Lorsque le brouhaha de la ville m'accueil j'en oublis de brouiller du noir et je me laisse taper par la frénésie environnement. Autour de moi des lycéens plein de vie, des cosplays en dehors de toutes réalités, des gens pressés, des touristes aussi... bref je suis entourée par la vie.

Je passe devant un coiffeur et prise d'une pulsion j'entre. Un jour de semaine en milieu de matinée, je me dit qu'il y a une chance pour qu'ils aient de la place. L'un des coiffeur s'avance rapidement vers moi. Je m'excuse, lui explique que je n'ai pas rendez vous mais que j'avais l'envie de changer un peu de tête. Il sourit en coin. Il semble que j'ai de la chance car le rendez vous de 10h a appelé pour annulé. Je lui donne carte blanche.

Je sors du salon 3h plus tard et ne regrette absolument pas. En plus d'avoir redonner un coup de fraicheur à ma coupe, nous avons opté pour une frange. Il a également redonner un coup d'éclat à ma couleur et teinté mes pointe couleur caramel... bref en sortant je me sens belle et sexy. Exactement ce qu'il me fallait. Alors pour la première fois depuis des mois je publie une photos sur instagram. Les notifications arrivent rapidement. Je met alors mon téléphone sur silencieux et me dirige vers un petit restaurant. J'ai bien mérité une pause. 

Lorsque je sors de l'établissement je remarque que j'ai plusieurs notifications whatsapp:

- Takumi s'inquiète de ne pas savoir où je suis et me demande ma localisation pour qu'il me rejoigne. Pressé de voir mon ami je lui partage ma position.

- Irène me félicite de mon changement de tête et me demande qu'elle en est la raison.

- Josh se félicite de ma publication instagram sur laquelle je porte l'une des dernière création de la marque et il confirme que je suis la meilleure égérie qu'on puisse rêver. Il me demande de le rappeler pour lui parler de ce garçon à l'origine de ma nouvelle coupe de cheveux.

Je vais rapidement sur l'application instagram qui semble s'être emballée depuis mon derniers post. Evidemment, beaucoup de like, beaucoup de commentaire... un like en particulier attire mon attention: Neklefeu. Comment voulez vous que je me le sorte de la tête. Je déteste les réseaux.