Appartement de Ken
Point de vue de Ken
A peine sortit du sommeil je prend immédiatement conscience que Léa n'est pas là. Le lit est trop grand, trop vide. Je tend l'oreille pour tenter de percevoir ce qu'elle fait... mais je n'entend rien. Un vieux pressentiment sortit du passé refait surface. Une peur muette qui ne m'a jamais vraiment quittée... J'ai peur qu'elle soit partit, qu'elle m'ait quitté encore une fois.
Une part de moi a envie de s'enterrer sous la couette pour ne pas affronter cette réalité, une autre part de moi au contraire me dit de me bouger le train, que cette fois je peux peut être la retenir. La dernière fois je l'ai laissé partir n'écoutant que ma peur, ma fierté, mon égo... nous avons perdu du temps, des années... ces derniers mois ensemble m'on rappeler à quelle point être avec elle est une évidence. Je ne suis complet que quand elle est là. Je suis totalement paro de cette fille et je suis parfois effrayé de tout ce que je ressens.
Putain mec, bouge toi le cul au lieu de rêvasser. Ta meuf est peut être en train de se tirer à l'autre bout du monde.
Comme pour vérifier ce que j'avais déjà compris, je sors du lit et l'appel. Je vérifie toutes les pièces de l'appartement pour bien m'assurer qu'elle n'est pas là. Je tombe alors sur un vieux ticket de caisse pourrit avec son écriture
"Besoin de prendre l'air, je suis partie marchée"
Ce genre de phrase c'est un peut comme quelqu'un qui vous dit "il faut qu'on parle". Ça n'annonce rien de bon. Ça ne me dit pas où elle est.
Il faudrait que je l'appelle, sait-on jamais.
Je file en vitesse dans ma chambre pour me saisir de mon portable, alors que j'allais lancer un appel je reçois un message d'Hakim.
"Je suis avec elle, tout va bien"
Ça c'est mon gars sure. Il se tape ma soeur et du coup j'hésite parfois à le taper mais, au delà du fait qu'il a quand même le genre de carrure à pas prendre à la légère, il a toujours était ce genre de gars sur qui on peut compter. De tous mes kho c'est sans doute celui qui risque de moins merder... Bref. Il est avec Léa et il a pensé à me prévenir. Ça veut dire que Léa ne m'a pas encore quitté, et si elle est avec lui, il y a peu de chance qu'il l'incite à le faire. Mon frère va jouer pour moi, j'ai encore mes chances.
"Vous êtes où?"
"Appart des filles"
Ni une ni deux j'enfile des sapes qui trainent, une paire de basket. Casquette, lunette de soleil, sweat capuche, clé, portable, portefeuille - on décolle.
Prendre la gov ou marcher? Dans paname la deuxième option semble peut être plus sûre. Je baisse la tête, j'indique à mon gars infiltré de pas bouger, que je suis en route, je baisse la tête et me met en route, musique à fond pour ne pas écouter les voix angoissantes (et angoissées) dans ma tête.
J'ai jamais marché aussi vite, j'ai jamais monter les escaliers aussi vite, du coup quand je suis devant cette foutu porte je suis essoufflé et en panique. J'essais de retrouver mon souffle, mais mon coeur est devenu fou... aller mec, porte tes couilles.
Toc, toc.
Je suis à la limite de l'AVC.
J'entendais des voix étouffés et quand j'ai toqué plus rien. C'est quoi ce délire.
Quand la porte s'ouvre sur Hakim je le vois prêt à partir.
- Vous devez parler. Tu va devoir la forcer mais... c'est pas à moi de me retrouver entre vous.
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Pas moi sans toi
Fanfiction* Londres - Gare St Pancras Internationale - 19h50* En ce mois de décembre, la gare fourmille de monde. Des gens pressés, des touristes émerveillés, des familles, des couples, des amis, des personnes seules... et puis elle, Léa Stanfield cherchant à...