Chapitre 4

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Un peu plus tôt, la veille.

Froy soupira, et rangea son téléphone. Peut-être n'aurait - il pas dû raccrocher ainsi au nez d'Ichihoshi. Après tout, ce n'était pas de la faute de son meilleur ami, si son couple battait de l'aile. D'un autre côté, il n'aimait pas en parler, et le bleuté le savait. Le blanc en voulait et en voudrait sans doute à jamais à Yuri pour ce qu'il avait fait. Lui, il lui avait fait confiance, et le blond l'avait trahie. Et Froy n'était pas du genre à faire deux fois la même erreur.

Le blanc dut retenir un nouveau soupir, puis secoua la tête. Ce n'était pas le moment de penser à ça. Ce n'était jamais le moment. En fait, il n'y avait rien à penser, rien sur lequel méditer. Lui avait raison, et, aussi mal que cela pouvait faire, il ne lui pardonnerait pas. Faisant de son mieux ne pour plus penser à son ancien petit-ami, Froy se leva. Le meilleur moyen de ne plus songer à quelque chose, c'était, en tout cas pour lui, de passer à l'action. Cela l'occuperait, et, avec un peu de chance, il trouverait quelque chose. Il moyen d'incriminer Orion. Car, malgré les échecs incessants, il ne perdait pas espoir. Un jour viendrait où cette organisation de malheur tomberait en morceaux. Et le blanc se jurait qu'il y serrait pour quelque chose. Sinon, il ne pourrait plus jamais regarder personne dans les yeux, ou lui-même dans un miroir, sans avoir honte.

Il poussa la porte de sa chambre, et vérifia s'il n'y avait personne. Seul Lus était là, appuyé contre le mur, concentré sur son téléphone et des écouteurs dans les oreilles. Bien entendu, Froy avait menti à Ichihoshi en prétendant que le blond l'appelait. Mais rien à faire, il n'arrivait pas à parler de Yuri sans se braquer. Prenant une grande inspiration, Froy passa devant l'attaquant aux cheveux blonds et se dirigea vers le bureau de Bernard. À cette heure, il était toujours en réunion avec ses actionnaires. Le blanc aux yeux bleus vérifia tout de même par acquis de conscience, mais il n'y avait bien personne. Alors, il sortit le double de la clé qu'il avait volé à son grand frère et entra dans la pièce, veillant à bien refermer la porte derrière lui.

Et, pendant une seconde, Froy crut qu'il rêvait. Là, sur le meuble, posée bien en évidence, se tenait une clé argentée. Le benjamin des Girikanan sut d'instinct qu'elle porte elle ouvrait ; celle qui lui avait toujours été interdite, depuis que l'organisation avait été reprise par Bernard, à la mort de leur père. Celle qui menait vers le sous-sol. Mais le capitaine Russe n'était pas stupide, même si Vi Ukufa passait énormément de son temps à le laisser sous-entendre parmi ses multiples piques. Il se doutait que cela était un piège. C'était juste trop, trop évident, trop simple. Après tous ses efforts, la solution ne pouvait pas lui tomber du ciel, comme cela !

Et pourtant, sa décision fut vite prise. Une seconde plus tard, il sortait du bureau de son aîné, la clé argentée dans la poche de sa rubashka. Il referma la pièce à clé, puis fila presque en courant vers la porte du sous-sol. Quand il s'arrêta devant, il marqua un temps d'hésitation. Est-ce que prendre le risque malgré le fait évident que c'était un piège était une bonne idée ? Au fond, il n'en savait rien. Mais il devait savoir, il devait comprendre ce que Bernard tenait à lui cacher depuis des années. Il en avait la conviction, c'était forcément une chose essentielle, compromettante pour Orion. Car, sinon, l'adulte tenait - il tellement à ce qu'il n'en sache rien ?

Il inséra la clé dans la serrure, posa sa main sur la poignée. Alors qu'il allait l'actionner, Froy se rendit compte qu'il tremblait. De tout son corps. Au fond, il était mort de peur. La dernière fois qu'il avait essayé de se rebeller contre Bernard, Hazel Abalone était arrivée, et l'avait kidnappé après s'être battue contre lui. Les muscles de sa main se crispèrent. Pour une raison qu'il ignorait, il avait un blanc dans la mémoire, en ce qui concernait ce combat. Il se rappelait avoir été plaqué au sol par la jeune fille aux courts cheveux châtains... Puis de s'être réveillé face au groupe venu lui porter secours, composé de Lance Ioka, Okami et Blacky Rein, Serena Abalone, Maël Orac, Gouenji Shuuya et Nosaka Yuuma, qui y était d'ailleurs resté prisonnier. Se disant que ce n'était pas vraiment le moment de ressasser de mauvais souvenirs. Sinon, il n'aurait jamais le courage de presser la poignée.

La Face cachée du FFI 2 - Orion sera libre ! [Inazuma Eleven Orion Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant