La Face cachée du FFI 2 - Orion sera libre ! [Inazuma Eleven Orion Fanfiction]

Chapitre 43

La mi-temps arriva sans qu'un événement particulier ne vienne troubler le match. Les deux équipes continuaient de donner le meilleur d'elles-mêmes, comme si elles voulaient n'avoir rien à regretter, ce qui était d'ailleurs le cas. Mais les efforts exceptionnels qu'ils faisaient se ressentaient dans leurs muscles. Quand il s'affala dans l'herbe, Gouenji sentit que chaque partie de son corps était toute tremblante, et il avait des sueurs froides. Certaines respirations étaient douloureuses, et il dut se positionner le poitrail surélevé pour qu'elles deviennent convenables. Même galvanisé par sa détermination et ses convictions comme il l'était, il ne tiendrait jamais une partie entière en se démenant comme ça.

- Tu veux sortir ? questionna gentiment Aki en lui donnant une bouteille d'eau. Même juste pour quelques minutes ?

- Non, c'est bon. Je vais juste être plus prudent.

- D'accord, si tu le dis... Tiens, termine la, il y en a encore beaucoup.

- Merci.

Il but toute l'eau restante cul sec, et se fit violence pour ne pas s'allonger par terre. C'était la pire chose à faire, et il le savait, pourtant cela lui semblait si tentant, à cet instant...

- La prochaine fois que j'essaierai de te réconforter, rappelle-toi de te dire de ne pas te tuer au jeu après.

Un ricanement s'échappa des lèvres de Gouenji, tandis que Kozoumaru se laissait tomber à ses côtés.

- A ma place tu ferais la même chose, assura le plus âgé.

- Ah mais j'ai pas dit le contraire ! Simplement tu vas tomber dans les pommes si tu continues de jouer à ce rythme. Je suis pas sûr qu'Okami aimerait que son petit-ami s'évanouisse en plein match contre elle.

- En effet, ça ne lui plairait pas !

Ils rirent quelques secondes, puis un petit silence s'installa entre eux. Il n'était cependant pas tendu comme celui d'avant le début du match. Au contraire, il sonnait presque comme le début d'une complicité entre les deux attaquants. Depuis une semaine qu'il déprimait, le blond avait oublié à quel point cela faisait du bien de plaisanter et rire avec un ami.

- Merci, souffla doucement Gouenji, les yeux fermés.

- Quoi ?

- Merci, répéta t-il en haussant le ton. Pour tes paroles avant le match. Jusqu'ici tout le monde me disait que je pourrais compter sur eux, essayait de me réconforter... En fait je crois que j'avais besoin d'un électrochoc. Que tu m'as apporté, avec tes paroles. Alors, merci, Kozoumaru.

Le châtain ne répondit pas de suite, et se détourna même de lui, mais Gouenji jura voir quelques rougeurs apparaître sur ses joues, ce qui le fit sourire.

- On est gêné ?

- Tais-toi !

Aux antipodes de cette ambiance enfin détendue que partageait les deux amis, Yuki était assise aux pieds de Destra, le dos appuyé contre la paroi qui formait un toit pour leur banc de touche. Elle aussi avait fermé les yeux, et se concentrait sur sa respiration, mais c'était davantage pour se détendre que pour récupérer. Restée en défense, elle n'avait pas tant couru que cela.

- C'était quoi, ça ?

Surprise, Yuki rouvrit les yeux et leva la tête vers son amie. L'Ecossaise la fixait d'un regard réprobateur, et avait les sourcils froncés.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda t-elle, ne comprenant pas ce qu'elle avait fait de mal.

- A toi de me le dire ! répondit Destra du tact au tact. C'était n'importe quoi, cette première mi-temps !