L'espoir, les rêves et les désillusions n'avaient pas le pouvoir de stopper le temps, de le suspendre l'espace d'un instant, pour prier, souhaiter avec toute la puissance de son cœur que sa situation s'arrange le plus rapidement possible. Les Japonais en firent les frais quand le jour tant craint du match contre les Etats-Unis arriva. Les entraînements s'étaient enchaînés, rythmés par une vigueur et une hargne exceptionnelles, comme si les joueurs sentaient que cet affrontement marquerait un tournant décisif pour leur avenir.
Le soleil se leva, éclairant l'hôtel où ils logeaient de sa douce clarté opalescente, qui caressait les courbes du visage, telle une tendre caresse maternelle portée la joue. Malgré ce spectacle dont il ne laissait plus, Endou n'arrivait pas à trouver la force de sourire. Il aurait voulu être heureux ; heureux de retrouver Ichinose et Domon, heureux de cette possibilité de jouer une partie qui s'annonçait des plus disputées, heureux qu'ils soient parvenus à cette étape du tournoi, décisive pour leur futur dans la compétition.
Mais comment afficher un air joyeux quand tout l'être de son meilleur ami affichait une peine, une tristesse, une mélancolie incommensurables ?
Endou poussa un profond soupir, et se retourna vers la chambre, vide. Gouenji s'était levé aux aurores, et avait laissé un mot pour ne pas que son capitaine ne s'inquiète. Dans sa missive, il prétendait être sorti courir un peu dans un parc situé à quelques rues de leur logement, histoire de se vider la tête avant le match. Le brun comprenait parfaitement. Il n'osait imaginer comment il aurait réagi si Maria Karnefall, sa propre petite amie de l'équipe Néo-Zélandais, avait été dans la même situation qu'Okami Rein. En repensant à Maria, le tant attendu sourire étira finalement ses lèvres, mais il n'exprimait que des sentiments négatifs. Songer à cette fille qu'il avait cherché à revoir maintes fois depuis leur escapade commune au parc d'attraction lors du premier tournoi, et qui à force d'efforts et de témoignages d'affection, avait fini par devenir sa copine, lui avait fait du bien, malgré tout.
Il termina de se préparer en vitesse, puis il sortit de sa chambre, son sac de sport au bras. Rester enfermé à ruminer pendant des heures ne servirait à rien. Il devait voir les autres, échanger, pour que sa nature extravertie lui permette de se sentir mieux. Endou savait que Gouenji ne voulait pas que sa tristesse soit contagieuse, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il avait toujours eu cette facilité à faire sienne les émotions d'autrui, de se les approprier pour pouvoir mieux les comprendre et les épauler.
- Tu es déjà levé ?
Le capitaine sursauta, et se retourna vers la voix qui l'avait apostrophé. C'était Kidou, qui marchait vers lui, sans qu'aucune expression faciale ne transparaisse sur son visage.
- Déjà ? répéta Endou en essayant d'avoir l'air amusé. Il est huit heures, le match commence dans deux heures, il était temps que je me lève !
- Tu dis ça, mais je connais quelques joueurs qui attendront la dernière minute... Enfin. Tu as vu Gouenji ce matin ? Comment il avait l'air d'aller ?
Le sourire d'Endou se crispa. Kidou n'eut pas besoin de davantage pour comprendre la réponse.
- Je vois... Espérons qu'il parvienne à lui parler pendant le match.
- J'espère aussi, mais honnêtement ça a l'air mal parti, soupira le brun, le regard dans le vide. Ca commence à me peser un peu, et avec cette histoire de traître qui n'arrange rien...
- De traître ?!
Les deux amis se redressèrent d'un coup, se retournant comme un seul homme vers la voix féminine qui venait de les interrompre. Yuki se tenait juste devant eux, les yeux écarquillés de stupeur, et la main serrée sur son sac de sport.
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La Face cachée du FFI 2 - Orion sera libre ! [Inazuma Eleven Orion Fanfiction]
FanfictionAprès des matchs remplis d'efforts et d'émotions, la société Éris a été vaincue. À présent, un nouveau tournoi FFI, sans drogue ni corruptions, est organisé, 3 mois après le premier. Mais comment être sûrs que tout se passera bien, avec la fondation...