Chapitre 52

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Le but de Yuki fut comme une bouffée d'oxygène pour l'équipe Japonaise. Alors que Lavi balayait le terrain du regard, il comprit aussitôt que recommencer la même tactique qu'auparavant serait inutile. Il serra les poings. Maintenant qu'il avait enfin repris les rênes de son équipe, le rouquin n'avait certainement pas l'intention de laisser la victoire aux Asiatiques.

- Qu'est-ce qu'on fait, Lavi ? questionna Sayori quand il fut revenu près d'elle.

- On bourrine.

La bleutée sursauta, étonnée par cette réponse. Elle ne s'en formalisa cependant pas ; au contraire, un immense sourire carnassier apparut sur son visage. Sayori appréciait les stratégies bien rodées et les plans sérieusement ficelés, mais elle se pouvait refouler le plaisir coupable qu'elle ressentait en jouant purement sur la force brute. Ce n'était pas toujours intelligent, mais c'était si satisfaisant !

- Perdre du temps à élaborer des stratégies serait inutile, argumenta Lavi sans se rendre compte qu'il prêchait une convaincue. Il nous moins de dix minutes. On ne peut pas se permettre de perdre la moindre petite seconde.

- Tu as raison, capitaine !

Ils échangèrent un sourire entendu et se mirent à leurs places. Le coup de sifflet retentit, et aussitôt Lavi passa à Allen. Ou du moins essaya t-il. Haizaki semblait en effet avoir perçu la confiance incommensurable qu'ils se vouaient, et avait prédit cette action. Tout en se maudissant de ne pas y avoir mieux réfléchi, Lavi ne perdit pas son temps à de vaines lamentations et partit à sa poursuite.

Les Japonais ne semblaient plus aussi hargneux d'accéder aux cages gardées par Shun, pour une raison bien entendu évidente. Mais se contenter de jouer les montres n'était pas leur credo ; ainsi Haizaki continua sa route, bien décidé à creuser l'écart entre les deux sélections. Comme s'il avait le gardien de la géhenne à ses trousses, il puisait dans ses dernières ressources pour accélérer davantage ; poursuivre son chemin, jusqu'au bout

Cette façon de penser ne lui était pas propre, et était facilement analysable. Ainsi, le bloquer ne fut pas vraiment un problème pour l'équipe Allemande ; c'était plutôt lui rependre la balle qui en était un. La puissance physique d'Haizaki était largement supérieure à celles de ses coéquipiers ; il en devenait un adversaire des plus redoutables aux contacts. Yu l'apprit à ses dépens, quand il fut forcé de reculer à cause de la défense du plus âgé. Il avait tout de même réussi à gagner du temps. Trop même, vu que le match se termina sur cette action.

Les muscles nippons se détendirent aussitôt, pour certains si brusquement que leurs jambes se dérobèrent sous leur poids. Pas un seul visage n'affichait d'autres émotions qu'une joie iridescente et un soulagement des plus purs. Bien sûr, le FFI n'était pas encore terminé ; il leur restait un match à jouer : soit de nouveau contre les Etats-Unis, soit contre la Russie. Ils seraient fixés le soir même. Mais à cet instant, ils se contentaient de profiter de l'instant présent, savouraient leur victoire actuelle.

Du côté Allemand, l'ambiance était à la fois toute autre et étrangement semblable. Ce n'était pas le genre de ses membres de fondre en larmes à la moindre défaite, mais ce serait mentir de dire qu'ils n'étaient pas déçus. Que ça ne blessait pas leur égo.

- Putain, souffla Sayori.

Elle appuyait son poing contre son front, la nuque un chouïa pliée vers l'arrière, tandis que ses prunelles dorées regardaient le ciel. L'Univers était tellement vaste, et s'étendait encore plus loin que l'immensité du firmament. Il était comparable à ses rêves, en quelque sorte. Aux siens, et à ceux de ses amis.

- C'est marrant, reprit-elle en se redressant, la tête tournée vers son capitaine, on a perdu, et pourtant je me sens étrangement comblée. Comme si je n'avais rien à regretter.

La Face cachée du FFI 2 - Orion sera libre ! [Inazuma Eleven Orion Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant