La Face cachée du FFI 2 - Orion sera libre ! [Inazuma Eleven Orion Fanfiction]

Chapitre 31

Endou ayant décidé de ne pas espionner son ami, il n'était pas au courant des détails de la conversation de ce dernier avec Okami. Cependant, en voyant Gouenji fondre en larmes aussi vite, alors que ce n'était décemment pas son genre, il en comprit les grandes lignes. Il le connaissait assez bien pour savoir que l'amour qu'il portait à l'argentée était plus fort que tout. Rien que l'idée de la savoir liée à Orion par quelque manière que cela soit devait lui être insupportable.

- Gouenji ?

Les yeux noirs embrumés par les larmes se tournèrent vers les siens. Dans la pénombre, les gouttelettes salées ressemblaient presque à des éclats de lumière venus se nicher dans les prunelles de son ami. Elles renvoyaient le peu de la lumière vespérale ambiante, comme si elles représentaient les quelques lueurs d'espoir dans le cœur de leur propriétaire.

- Désolé, souffla le blond en essuyant ses yeux. Tu ne dois rien comprendre...

- J'ai des éléments pour comprendre l'essentiel, assura Endou, un petit sourire rassurant aux lèvres. Tu sais, tu peux me parler, si tu le souhaites. Ou pas, c'est comme tu veux. Je serais toujours là pour toi, je te le promets.

Touché par cette promesse d'amitié, Gouenji ne put retenir les commissures de ses lèvres de s'étirer en un doux sourire. Un petit silence régna quelques minutes, mais il ne contenait ni tensions, ni ressentiments. Juste les émotions à vif du blond qui emplissaient l'atmosphère de leur importance et de leur puissance.

- Ca va aller, finit-il par dire. Je vais trouver une solution. Je dois juste... Évacuer un peu.

- Je comprends. Tu veux bien me raconter ce qui se passe ?

Gouenji hocha la tête et conta la discussion qu'il avait eue avec l'argentée. Au passage, il lui confia ses doutes et ses peurs, ainsi que ses sentiments emplis de paradoxes. D'un côté, il ne souhaitait pas faire de mal à Okami, même pour tout l'or du monde il ne toucherait pas à un seul de ses cheveux. Mais cela signifiait perdre le match contre les Etats-Unis, et donc compromettre leurs chances de gagner le tournois, et accessoirement d'empêcher Irina de dominer le monde. Et cette idée venait de confronter à ses ambitions de footballeurs, ainsi qu'à celles qu'il avait en tant qu'être humain. Ces deux sentiments contradictoires venaient se mélanger, se rejeter, pour former un maelström qui ne le faisait que souffrir.

- C'est sûr que ce n'est pas simple comme situation, soupira Endou quand l'attaquant eu fini ses explications. Voyons... Tu es sûr qu'il n'y a pas de solution ?

- Il y en a forcément une ! Mais je ne sais pas laquelle, je ne l'ai pas encore trouvée...

- Ne te mets pas trop la pression, conseilla sagement le capitaine au bandeau orange. Tu es au courant de la situation depuis quoi, vingt minutes ? C'est normal de n'avoir encore rien, si les solutions aux problèmes tombaient du ciel en un claquement de doigts, crois-moi ça se saurait !

Gouenji émit un petit rire jaune, puis ses yeux se rivèrent vers le sol. Endou sentait tout le désarroi qui se dégageait de lui, et son sourire devint forcé. Voir ses amis dans cet état était un véritable supplice à ses yeux. Ils réfléchirent silencieusement pendant une bonne vingtaine de minutes, sans se concerter. Puis le brun se redressa vivement, les pupilles écarquillées, comme s'il venait d'être frappé par un éclair de génie.

- Dis, Okami n'a pas une sœur jumelle ? Blacky il me semble ? On ne pourrait pas la contacter ? Je veux dire, en tant que membre proche de sa famille, elle devrait avoir plus d'éléments, donc plus d'idées ?

Le blond regarda Endou une minute, sans aucune réaction. Puis son corps se mit en mouvement sans que son esprit n'eut à lui en donner l'ordre ; ses jambes le redressèrent, et il se tint rapidement debout, honteux de ne pas avoir eu plus tôt une idée qui lui paraissait maintenant tellement évidente.