-EN COURS DE CORRECTION-
Aria Justice a de grandes ambitions, elle sera Ministre de la Magie. Et elle mettra fin au règne de Vous-Savez-Qui. Et tant qu'à faire, elle sera présidente du Magenmagot et découvrira toutes les propriétés de la pierre de...
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ARIA, NERVEUSE, TRITURAIT SA BAGUETTE ENTRE SES MAINS. La veille, après le dîner, le professeur Prewett l'avait interceptée alors qu'elle sortait de la Grande Salle pour lui annoncer que la salle de classe dans laquelle elle devait tenir son groupe d'études avait été massacrée par des bombabouses et qu'elle ne serait pas en mesure de l'utiliser. Il lui avait alors gentiment proposé sa propre salle, concluant sa phrase par un clin d'oeil. Aria devina qu'il avait probablement l'intention de passer voir ce que son groupe d'études donnait, et elle eut beaucoup de mal à fermer l'oeil cette nuit-là.
Will et elle étaient ainsi dans la classe de Défense Contre les Forces du Mal, près du bureau professoral. La petite brune y était accoudée et observait sa cousine qui faisait les cent pas en marmonnant des paroles inintelligibles. Hormis lors des examens de fin d'année, elle était rarement aussi stressée. Elle avait peur de ne pas réussir à aider ses camarades dans l'apprentissage des sortilèges informulés, de ne pas parvenir à parler devant eux, et ne voulait pas faire mauvaise impression face à Marlene. Elle ne savait pas trop dire pourquoi, mais elle tenait à ce que la Serdaigle l'apprécie. C'était une personne tant à l'opposé d'elle qu'elle ne pouvait s'empêcher de l'envier un peu, elle et son exubérance, son assurance, sa sociabilité.
- Allez Ari, ça va bien se passer, y a pas de raison que ça aille mal...
Aria se contenta de lui jeter un regard noir, tout en revoyant mentalement le déroulé de son tutorat.
- Eh, pas la peine d'être comme ça, je t'ai rien fait, moi... - C'est bon, répondit sèchement Aria, je t'ai rien dit quand tu stressais toi pour ton club avec ton Serdaigle, non ? - Mais qu'est-ce que tu peux être désagréable quand t'es comme ça !
Will lui avait répondu sur le même ton, en croisant les bras. Sa cousine, qui avait immédiatement regretté ses paroles, se confondit en excuses en allant se placer auprès d'elle.
- Excuse-moi, Will. Je panique, je ne sais pas bien pourquoi. - Oui, en plus c'est quelque chose que tu maîtrises à la perfection, en quoi ça change de tes groupes d'études habituels ? - Je ne sais pas, d'abord parce que ce ne sont pas des élèves plus jeunes, ainsi l'argument de la maturité fonctionne moins bien... - La maturité, ça a rien à voir avec l'âge. - Certes. Mais j'ai tout de même moins de légitimité. Et ensuite, Marlene m'intimide, elle fait reposer trop d'espoirs sur mes épaules. Elle a beaucoup trop d'attentes envers ce cours... - Marlene est toujours très enthousiaste pour tout, tu sais. Tout l'intéresse, tout la fascine. Et elle n'est jamais déçue, vraiment, jamais. - Ah oui ? - C'est une fille toujours très positive, réfléchit Will à haute voix. Elle trouve toujours un bon côté aux choses, même aux pires.
Aria ne répondit pas, pensant au pire qui pourrait arriver dans ce cours. Et si la salle prenait feu, et si un camarade faisait une mauvaise manipulation et qu'il perdait un membre, ou même la vie ? Et si le professeur Prewett venait et se mettait à interférer durant le cours ? Will, la voyant cogiter, lui attrapa le bras et le serra avec force.
