Chapitre 11

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WILL

Un médecin me mène à l'extérieur de la chambre d'El. Je peux toujours l'entendre hurler et crier. Ses cris se tarissent peu à peu. Maman arrive en courant avec Jonathan.

- J'ai accourut dès que le médecin m'a appelé qu'est ce qui c'est passé ?

Je baisse la tête, honteux. J'ai pas forcément envie de dire pourquoi El est arrivé à l'hôpital. Si je lui dis que je me faisais frappé elle en aurais fais tout un plat et c'est justement ce que je veux éviter sinon ils continueront de plus belle. El veux pas me croire quand je lui dis que Linsey est un sale type bah elle a bien tort. C'est de sa faute si tout a recommencé, si c'est comme à Hawkins. Je sens que maman me prend le menton pour me forcer à la regarder.

- Tu sais que tu peux tout me dire mon chéri ?
- Ça a recommencé... Au lycée...

Sa main effleure les pansements sur mon front et celui qui me recouvre l'œil. Ma lèvre fendue et mes côtes cassées me font souffrir quand je parle. Un rictus de douleur se forme sur mon visage. Jonathan le guide a un fauteuil et me fais m'assoir. Je le remercie d'un signe de tête.

- Développe Will. Qu'est ce qui a recommencé au lycée ? Me demande maman
- Les gens...
- Quels gens ? Me demande à son tour Jonathan.

Ils commencent à m'énerver. Je sens la colère me monter à la tête.

- Ils me harcèle voilà !!

Maman et Jonathan restent béats d'étonnement. Maman me prend la main et la caresse avec son pouce.

- Pourquoi tu nous en a pas parlé plus tôt...? On aurais pût éviter tout ça...
- C'est pas entièrement à cause de ça que El est ici, c'est autre chose...

Ils m'interrogent du regard. Je vérifie si personne ne passe dans le couloir et me rapproche d'eux.

- Ses pouvoirs... Ils sont revenus....
- Quoi ?! S'exclamèrent-ils en même temps.
- Chut !!!
- Oui désolé...
- Mais tu le pense réellement ou c'est juste une intuition ? Me demande Jonathan.
- J'en suis sûr. A cent pour cent. Je l'ai vue décoller de plusieurs centimètres du sols et les gas se sont brusquement arrêtés. Si ça c'était pas ses pouvoirs je sais pas ce que j'ai vue.
- On te crois t'inquiète pas frangin. Me dis Jonathan en posant sa main sur mon épaule.
- Faudrais y aller les enfants. Je pense que El n'est pas disponible pour le moment et elle a besoin de se reposer on reviendra demain...

Et nous partons. Je me retourne une dernière fois vers la chambre d'El et vois trois nouveaux médecin s'engouffrer dedans. Bizarre... Il me semble pourtant que le médecin qui lui a administré un sédatif est toujours dedans. Ils n'ont pas besoin d'être quatre pour soigner El non ? Je hausse les épaules. Peut-être qu'elle a perdue beaucoup de sang et qu'elle nécessite beaucoup de soin...? Je ne sais pas. Je rattrape Jonathan et maman. Elle signe une décharge au bureau principal et nous sortons vers la voiture. Et nous voilà partis en direction de la maison. Quelques longues minutes plus tard, nous arrivons chez nous. Je sors et déverrouille la porte d'entrée. Je monte dans ma chambre et m'y enferme. J'ai eu un léger pincement au cœur en passant devant la chambre d'El, de ne pas avoir pût rentrer avec elle. Je me laisse glisser le long de ma porte et joins mes mains sur mes genoux. Je laisse une larme couler sur ma joue. Tout ça c'est de la faute. Si au mois j'avais pas jouer les malins en disant de pas approcher Linsey à El ses potes m'aurais pas tabassés et elle n'aurais pas dû aller à l'hôpital à cause de ses pouvoirs. Je me hais. Je suis horrible. J'ai fais souffrir ma sœur, une des rares personnes à toujours m'aimer ici, dans l'Illinois. Je me relève et m'approche de mon bureau. Un éclat métallique attire mon attention. Un cutter est posé sur mon bureau, bien sagement, à attendre sa prochaine utilisation. Je le prend et le regarde. Je le fais...? Oh et puis merde. Je relève ma manche et approche la lame. Mon bras bloque à quelques centimètres. Pourquoi je n'y arrive pas ? Mon esprit bloque. Je force légèrement. Je sens la morsure froide du métal taillader ma peau. Je tire une certaine satisfaction de cette douleur. Je regarde la goute de sang perler le long de mon bras. Un sourire nais sur mon visage. Je replonge une nouvelle fois la lame dans mon bras. Et encore, et encore, et encore, et ainsi de suite. Un sourire malsain est dessiné sur mon visage. Je regarde le flot de sang couler de mon bras avec un plaisir non dissimulé. Je rigole. Je saisie un mouchoir et essuie le sang le long de mon bras. Mon poignet est entaillé sur une bonne dizaine de centimètres. J'appuie le mouchoir pour arrêter le flux du sang. Je trouve la porte, regarde qu'il n'y ai personne et fonce vers la salle de bain. J'ouvre la trousse de secours et bras des pansements, des bandages et du désinfectant. Je retourne dans ma chambre et me met au travail. Je me fais un beau bandage et attrape un pull à manche longues dans mon armoire. Je l'enfile et rabaisse les manches. Un fou rire me gagne. Je rigole, me tord de rire sans aucune raison. Des larmes se mêlent au rire. Je pleure et rigole en même temps. C'est ça de devenir fou ? Mon fou rire se tari pour laisser place au chagrin. Je pleure. Je pleure toutes les larmes de mon corps, je pleure comme si ma vie en dépendais. Je pleure sans m'arrêter. Ça me soulage. Mes pleurs s'arrêtent enfin, après de longues minutes. Je me relève et vas cacher le cutter dans mon armoire avec le mouchoir imbibé de sang. Je me regarde dans la glace et fais un grand sourire. Je suis sûr que Mike, Dustin, Lucas et Max mon oublié. Je suis sûr que dès que je suis parti, il ont trouvé un nouvel ami avec qui jouer à D&D dans le sous-sol de Mike, à appeler El et à m'oublier a cause de ce que je suis vraiment. J'ai bien fais de ne jamais dire à Mike que... Que je suis gay. Je ne l'ai jamais aimé, enfin ne crois. Mais lui il est hétérosexuel. Jamais il voudra de moi. Et puis, comme je le disais, je ne l'ai jamais aimé. Il a toujours été mon meilleur ami et rien d'autre. Je repense. Quelques semaines après être arrivé ici, il y avais un gas dans ma classe. Il étais beau, vraiment beau. Et il repoussait chaque demande d'une fille. Et puis je suis tombé amoureux de lui. Pendant plusieurs mois je le regardais. Mais je n'existais pas pour lui. Ça m'a torturé, j'ai arrêté de manger, de dormir, ect... Bref et un jour j'ai pris mon courage à deux mains et, vue qu'il repoussait les filles, je lui ai dis. Sa réaction ? Il m'a rigolé à la gueule, comme un vulgaire merde collé sur la semelle de sa chaussure. Et c'est aussi comme ça qu'à commencé mon calvaire. Je me regarde de nouveau dans la glace. Mon sourire avais disparu. Je me reforce à sourire. Personne dois se douter que j'ai envie de mourir. Personne...

-Après La Tempête- Stranger Things Saison 4 (en correction) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant