Arthur commence à comprendre qu'il a besoin d'aide et qu'il ne va pas bien en ce moment. Il a encore passé une nuit horrible. Il a de moins en moins d'appétit. Il a constamment une boule au ventre. Il veut sortir de cet état de stress et de mal être permanent. Il sait qu'il a besoin d'aide et qu'il ne pourra pas s'en sortir seul, même si il le voudrait. Parfois, il se croit plus fort qu'il ne l'est en vérité. C'est pour cela qu'il a décidé de voir l'infirmière du lycée ce midi pour voir si elle pouvait l'aider d'une manière ou d'une autre.
Il toque à la porte de son cabinet, elle lui ouvre en lui demandant son nom et maintenant ils se dirigent vers son bureau pour s'asseoir et discuter.
INFIRMIERE : Bon alors, Arthur, qu'est-ce qui ne va pas ? Mal de ventre ? Mal au crâne ? Petite MST ?
ARTHUR : Non, rien de tout ça.
INFIRMIERE : D'accord, alors dîtes moi tout.
ARTHUR : En ce moment, je dors pas très bien et très peu. J'ai pas beaucoup d'appétit. Je suis tout le temps fatigué. Et j'ai aussi un peu du mal à me concentrer en cours.
INFIRMIERE : Ah oui ça fait beaucoup... Y'a sûrement quelque chose derrière tout ça pour expliquer votre état. En dehors de la santé qui n'est pas au top, il s'est passé quelque chose dans votre vie dernièrement qui vous a contrarié ?
ARTHUR : Euh ... ouai, plus d'une chose je dirais ...
INFIRMIERE : D'accord. Et vous en avez parlé avec vos proches : vos parents, vos amis ... ?
ARTHUR : J'en ai parlé avec mes amis mais ça change rien et à part être là pour moi, je vois pas ce qu'ils peuvent faire d'autre.
INFIRMIERE : Et vos parents ? Il ne faut pas avoir peur de leur parler, peut-être qu'ils pourront plus vous aider que vos amis.
ARTHUR : Non, ça va être compliqué de leur parler enfaîte. Je m'entends pas très bien avec mon père. Il est séparé de ma mère. Je le vois presque jamais et les seules fois où on se voit on s'engueule. Et ma mère m'a viré de chez moi l'autre jour.
INFIRMIERE : Oh...ah oui, effectivement c'est compliqué. Déjà, je peux comprendre un peu mieux pourquoi ça va pas.
ARTHUR : Y'a autre chose aussi. Je sais pas si je dois vous le dire ou pas mais je crois que j'ai un problème d'addiction à la drogue et aussi quand ça ne va pas je me réfugie dans l'alcool. Et je me suis rendu compte que c'était pas forcément ce qu'il y avait de mieux pour ma santé mais je sais pas, j'arrive pas à me débarrasser de mes vices.
INFIRMIERE : Je comprends. Moi aussi j'ai été accro quand j'étais plus jeune. Enfin, j'étais accro au sexe. C'était compliqué. Je couchais avec n'importe qui, n'importe quand, n'importe où. Une fois je l'ai même fais avec mon voisin de 65 ans.
ARTHUR : Euh, ok ...
INFIRMIERE : Mais le plus important c'est que je suis sortie de cette addiction. Et comment ? J'ai dis « non » au sexe, enfin en l'occurrence j'ai surtout dis « moins de sexe et plus avec n'importe qui »... Apprenez à dire « non » Arthur, même à vous-même.
ARTHUR : Ok, d'accord... et pour le reste ? Je prends des médicaments pour mieux dormir ?
INFIRMIERE : Je pense que ça travaille beaucoup dans votre tête et que ça a des répercutions directes sur votre corps. Tout est lié. Si vous avez parlé avec vos amis et que ça n'a pas marché, essayez de parler avec des spécialistes qui vous aideront à faire de la place dans votre esprit. Tenez, je vous passe des brochures de centre médico-psychologiques et d'autres établissements. Certaines consultations sont gratuites, d'autres peuvent être remboursées par votre mutuelle.
ARTHUR : Ok. Merci. Mais... vous allez le dire à quelqu'un que je consomme de la drogue ? Genre le directeur ou la police ?
INFIRMIERE : Ah mais oui, bien sûr, je vais y aller juste après, en plus ! Je veux bien vous aider mais j'ai mes limites et là j'ai pas le choix. Je pense même mettre des affiches dans tout le lycée pour dire que vous êtes un toxico.
ARTHUR : ....
INFIRMIERE : Mais non, Arthur, c'est une blague. Je vais pas le faire. Je le dirais à personne. Secret médical.
ARTHUR : Ouf, super ! Merci. Euh, au revoir alors !
Arthur se lève de sa chaise et sort de l'infirmerie. Il est soulagé d'avoir parlé à quelqu'un, quelqu'un qui n'a pas dit que ça irait mieux juste avec le temps qui passera, quelqu'un qui lui a confirmé qu'il avait vraiment besoin d'aide. Mais d'un autre côté, une part de lui avait envie de croire qu'il pouvait s'en sortir seul, qu'il pouvait arrêter de consommer des joints et de l'alcool en trop grande quantité, qu'il pouvait régler ses problèmes avec ses parents, avec son dealer, avec Laura.
Toujours tourmenté et dans ses pensées, Arthur avance dans le couloir lentement, la tête ailleurs, avant de sentir son portable qui vibrant dans sa poche. Il le sort et voit un message d'Alexia.
ALEXIA : Salut, j'ai besoin de te parler. On peut se voir tous les deux, demain aprem, au parc ? J'amène des trucs à boire et à manger.
Arthur se demande ce qu'elle veut bien lui dire et s'imagine un millier de choses dans sa tête. Il est curieux et accepte. Ce n'est pas comme si il avait autre chose à faire de toute façon.
ARTHUR : Ok, je ne dis jamais non si on me paye à manger. A demain Alex !
VOUS LISEZ
SKAM FRANCE : ARTHUR (S5)
FanfictionArthur est un garçon de 17 ans comme les autres. Il va au lycée, il sort avec ses potes, il tombe amoureux, il fume, il boit... Mais parfois il se sent seul, différent, à l'écart des autres... Est-ce que l'amour pourra le sauver ? Voilà comment j'im...