OUR ANCHOR T2 Forgotten [Terminée]

4 | Warren

« How do I love you without getting too close ?

In fear of you and the powers you hold over me

Can't you see I've fallen in ? »

Tedy – I can't love you too deep

Je marchai d'un bon pas vers l'immense chalet qui était celui du quartier des gardes forestiers. J'appréciai définitivement de le voir rouvert et que certains gardes, humains pour la plupart, me saluent d'une poignée de main franche. J'avais mis du temps à reprendre le contrôle du Fief, mais cela faisait déjà un mois que nous tournions à plein régime et mon tour du matin était d'actualité depuis deux semaines.

Je croisai plusieurs têtes que je connaissais et continuais de serrer des mains. Autant parce que j'en avais envie, que besoin. Je devais retrouver le contact avec tous les gens que j'avais pu mettre de côté. Je devais redevenir le Krig du Fief de Canberra. Ce que je faisais pas à pas.

Enfin, je pus rentrer dans le chalet ou plusieurs pancartes affichaient les nouveaux tours proposés aux visiteurs. Ils avaient été pour certains supprimés par Gabin Davidson, le chef des gardes forestiers et un vieux compagnon de route. Ce dernier était assis derrière le comptoir d'entrée et discutait chaleureusement avec deux autres gardes. Alan et John que je reconnus facilement. Les trois hommes que j'avais de nouveau engagés, m'offrir un sourire qui me permit de respirer un peu mieux en cette journée qui avait commencé difficilement.

Je tendis ma main aux trois hommes qui me la serrèrent tour à tour. Gabin était le chef depuis plus de sept ans maintenant. Il avait été très touché par ce qu'il nous était arrivé, mais il ne m'avait pas tenu rigueur de son renvoi si soudain.

— Warren, comment vas-tu ?

— Bien merci, mentis-je naturellement.

C'était devenu une réponse que je réussissais à donner sans avoir l'air de mentir comme un arracheur de dents.

— Et toi ? Tu as réussi à définir les endroits qu'il fallait surveiller ?

— Viens que je te montre, m'invita-t-il.

Alan et John embarquèrent leurs affaires et me saluèrent avant de partir faire leur ronde de la matinée. Durant la période où je n'avais pas pris en charge la Réserve, de grosses portions de la faune sauvage n'avaient pas été entretenues au minimum ou du moins modeler pour que ce soit sécurisé. Gabin et ses hommes avaient donc une première mission avant de se rencontrer sur les nouvelles visites ; revoir tous les périmètres que les visiteurs empruntaient. Sur un des chemins les plus empruntés, autant par mes hommes à moi que ceux de Gabin, il y avait eu un assez gros éboulement qui ne me plaisait pas. Cela rendait Gabin nerveux et il n'avait ouvert que certains sentiers aux visites et aux balades. Je lui avais donné le feu vert, car les gardes forestiers avaient très bien fait leur travail de balisage. Cependant, Gabin restait frileux sur énormément de parties de la Réserve. Leurs rondes régulières et pratiquement journalières avaient permis à la Réserve de se tenir convenablement et d'accueillir les personnes que nous voulions, cependant l'abandon précaire dans lequel elle s'était retrouvée lui avait fait perdre de sa beauté. Même si nous ne pouvions pas prévoir les éboulements, nous pouvions sécuriser. Et certaines falaises étaient plus facilement praticables que d'autres.

Gabin me tira une chaise derrière le comptoir et m'invita à m'asseoir. Il fit pivoter la carte d'un quart de tour, pointant le nord avec le coin qu'il fallait. Il traça une nouvelle ligne sur la bordure Est de la Réserve et pointa plusieurs points.