Chapitre 17 🥀

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Parmi tous les renseignements obtenus sur la Chastiefol, une donnée doit être relevée

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Parmi tous les renseignements obtenus sur la Chastiefol, une donnée doit être relevée. Celle, que l'artefact n'est pas le seul à avoir survécu à la disparition de nos héros. La grande prêtresse nous l'a prouvé, en nous présentant la pierre et l'anneau d'Eluned. Elle aussi est dans la course. Elle aussi cherche l'objet de toutes nos espérances. La Chastiefol.

Communications confidentielles lors de la réunion d'août 2002, Prima Agence

J'émerge, bien des heures plus tard, vaseuse et perdue. Ma main vide est la première chose que je remarque, et il me faut retrouver totalement mes esprits pour me souvenir de ce qu'il me manque. Dimitri. Un regard à la ronde, dans cette pièce bercée par la pénombre, me prouve que je suis seule. Il est parti. Me levant en hâte, j'attrape un pantalon, un pull, et m'apprête à quitter la pièce. Mon regard accroche soudainement un éclat, dans l'obscurité. Me rapprochant de la commode, je découvre un sifflet en fer noir, reposant en son centre. Lisse et doux au toucher, je m'en empare et suis surprise par sa légèreté. Le fil de cuir auquel il est rattaché pend dans le vide tandis que je le tourne et retourne, sans comprendre sa présence ici. Puis, l'idée folle que ce soit un cadeau de Dimitri me pousse à l'enfiler. 

Je passe la cordelette autour de mon cou et le sifflet tombe sous mon pull, pile entre mes seins. Cet objet, bien que j'en ignore la signification, me donne la force d'ouvrir la porte et de parcourir le couloir seule. Un malaise pèse pourtant sur mes épaules, celui de la peur de croiser de nouveau Alastor. Penser à lui me donne des sueurs froides, et des visions atroces, que je combats laborieusement en percevant de la vie, des voix, en provenance du salon. De la pièce, où la scène macabre s'est jouée. Je pile devant la porte close, incapable d'en passer le pas. Torturée à l'idée de pénétrer sur les lieux du massacre. Fermant les yeux un instant, je prends de lourdes inspirations, qui me replongent dans mes entraînements, au côté de mon père. Respire, Léna. Respire.

- Séléna ?

Dans un sursaut, je me tourne, prête à hurler. Mais ce n'est que Bregolas, posté, quelques mètres, derrière moi. Comment, avec une taille pareille, peut-il se déplacer aussi silencieusement ? Mon palpitant se remet à peine de ma frayeur que le Garvalf efface les pas nous séparant, pour me toiser de toute sa hauteur, en plissant les yeux.

- Gamine, tu dois te reprendre. Vu l'ambiance générale, ta peur risque de tout compliquer.

- Je sais, Bregolas, soupiré-je, avant de passer une main sur mon visage fatigué. Je sais bien...

Puis son regard s'adoucit, rendant l'homme moins... effrayant.

- Comment vas-tu ?

- Ça pourrait aller mieux, fais-je, honnête. Combien de temps ai-je dormi ?

- Longtemps. Il est un peu plus de dix heures du matin.

Face à mon inquiétude, Bregolas s'approche encore, pour me tapoter l'épaule, un peu gauchement.

Trois mois sous silence - L'Etincelle (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant