La ville d'Eramore était dans un bazar sans nom, et le palais n'était pas dans un meilleur état suite à la disparition du Prince. La capitale était, pour ainsi dire, sans dessus-dessous. Tous les hommes valident avaient été réquisitionnés pour participer aux recherches, et les femmes se terraient dans leurs demeures, redoutant la fureur de leur monarque qui augmentait chaque jour et le climat de terreur qui s'était installé.
En début d'après-midi, la gouvernante de la petite Princesse d'Arcin avait déboulé dans la grande salle, complètement affolée. De petites boucles grisâtres s'échappaient de sa coiffe d'un vert non identifié, et son visage sévère s'était crispé un peu plus encore sous la vive émotion qu'elle ressentait. Elle revivait cette scène, qui s'était déjà produite quelques semaines plus tôt. Cette fois-ci, le roi ne mit que peu de moyen à disposition pour retrouver sa fille. Toutes les forces militaires étaient déjà monopolisées par la disparition du Prince. Les confrontations avec des patrouilles d'Ovra étaient de plus en plus fréquentes, il était hors de question de diminuer les forces de défenses.
Les recherches du prince ne donnaient rien, et les soldats avaient déjà ratissé une bonne partie du Royaume. Cédric et Valentin, suivit des sept autres des gradés qui participaient aux recherches, du vieux sage, et de cinq conseillers en robes officielles, se regroupèrent autour de la table qui avait été installée au centre de la salle du trône. Une carte détaillée de tous les Royaumes de ce monde avait été spécialement recréee en moins d'un jour par les meilleurs cartographes d'Arcin et en recouvrait toute la surface. Les zones de recherches avaient été méticuleusement notées et délimitées au fur et à mesure que les patrouilles rentrées, et annoncées leur échec. Le roi tournait en rond comme un lion en cage. Sa patience, déjà limitée, se voyait durement éprouvée.
— Donc vous-êtes en train de me dire que depuis quatre jours que vous cherchez Lucas, vous ne l'avez pas trouvé, et vous n'avez toujours aucune piste ! Hurla-t-il.
— Votre Majesté, avança Cédric, nous avons tout ratissé, chaque recoin du royaume, jusqu'à la contrée reculée du sud. La fille était blessée. Elle n'aurait pas pu franchir la frontière sans aide.
— Que suggérez-vous alors ? Où est-elle ? Comment se fait-il qu'une Sans Peuple arrive à nous berner ?! C'est honteux ! Faudra-t-il que je prenne moi-même les rênes des recherches ?!
— Votre Majesté, elle ne peut pas avoir organisée cet enlèvement seule. Si nous ne l'avons pas trouvé, soit quelqu'un l'a caché et nous sommes passés à côté d'eux sans les voir, soit Périphène d'Ovra l'a aidé à passer la frontière, et ils sont déjà en territoire ennemi. Dans ce cas, nous devons intervenir.
Les mains du Roi se posèrent sur la carte en même temps que son regard, alors qu'il détaillait les différentes options qui s'offraient à lui.
— Je ne laisserai pas mon fils aux mains de ce salopard ! Nous allons faire entrer nos troupes en Ovra. Je veux une attaque surprise, rapide et efficace ! Nous devons les anéantir une fois pour toute !
— Votre Majesté, les interrompit prudemment le vieux sage, nous avons choisi de renforcer nos patrouilles plutôt que de lancer une attaque directe pour ne pas sous-estimer notre ennemi, et ne pas être le premier à l'attaquer. Si nous lançons un assaut sans connaissance réelle de leur force, nous mettrons le Royaume en danger, et nous serons en position vulnérable.
Le Roi ne daigna pas lui accorder son attention, et préféra se tourner vers Cédric.
— Je veux que vous rassembliez nos hommes, réunissez nos cavaliers et nos archers, nos lances et nos épées. Si Périphène veut la guerre, il va l'avoir. Vous avez deux jours, ensuite, je mènerai mon armée vaincre l'ennemi !
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Tiliana d'Ovra - Les Sans Peuple
Paranormal*AUCUN PLAGIAT N'EST AUTORISE* Le Roi Pierre d'Arcin mène une politique sévère après des années de conflits avec son voisin, le Royaume d'Ovra dirigé le Roi sorcier Périphène. Dans la ville d'Erramore, capitale du royaume, les Sans Peuple nés de pa...