La Force Uniquement (En pause jusqu'à TROS)

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Le TIE tourbillonnait dans le ciel, laissant une spirale de fumée noire et d'étincelles tout au long de sa descente, jusqu'à ce qu'il heurte violemment le sol juste devant un marcheur AT-M6.

– Et de quatre ! S'exclama Finn depuis la tourelle sous le ventre du Faucon.

– Bravo ! lui répondit Poe.

Finn était un tireur de talents, ça avait toujours été le cas. On ne manquait pas de lui faire remarquer à l'époque des cadets, et dans les couloirs de la base de la résistance. Pourtant, il ne sentait pas à son meilleur. Son efficacité était la même, mais l'excitation, le soulagement d'avoir atteint sa cible n'était jamais à son comble.

Il craignait que tous ses efforts ne soient vains. Peut-être pas aujourd'hui, ici précisément, mais en général, dans cette guerre qu'ils menaient. Il avait un peu de mal à comprendre comment leur situation pouvait tourner à leur avantage, quelle issue pourrait leur être favorable. Ils avaient beau être protégés dans cette base impénétrable, ils étaient cernés h52. À chaque sortie, ils risquaient de perdre des pilotes alors que le Premier Ordre semblait sortir leurs soldats comme on sort des droïdes d'une usine : sur un tapis roulant et à la douzaine.

D'autre part, il pensait à Rose — il pensait à Rey. Il était évident qu'elles lui cachaient quelque chose, mais quoi ? Qu'est-ce qui valait la peine de le faire stresser en le gardant à l'écart ? Il n'était pas incapable de comprendre que chacun ai droit à sa vie privée, mais il avait l'impression qu'ils étaient tous soudés. Il lui semblait évident que dans leur situation, il était important de mettre toutes les variables sur la table. Des vies étaient en jeu, et tous semblaient d'accord pour faire des sacrifices. Pourquoi ce changement si soudain ?

Poe poussa le vaisseau dans une manœuvre violente, imprévue, qui fit perdre à Finn sa poigne sur les commandes de tire. Il accrocha le levier de direction et son siège pivota à droite. Quand il s'arrêta, l'élan le fit valser et il alla se cogner la tête contre la paroi de la tourelle en poussant un grognement énervé.

– Il y en a un juste devant, je me mets en position, s'écria Poe.

Finn se secoua pour reprendre ses esprits, puis fixa toute son attention sur le ciel. Un autre TIE, un bombardier, fonçait effectivement vers eux. Il le mit en joue, attendit qu'il s'approche un peu, puis appuya trois fois sur la commande.

Les trois tirs atteignirent leur cible, mais seul le premier coup aurait suffi à l'abattre puisqu'il l'avait atteint en plein dans le cockpit.

Poe hurla de joie, empli de vivacité.

– Je crois que c'était le dernier de cette escouade. Ça va en bas ? Je t'ai bien secoué.

– Ça va.

– On retourne au hangar. Il faut prendre des missiles à concussion.

– Bien.

Finn entendit Poe respirer dans son casque quand ils s'éloignèrent du champ de bataille et que le bruit des explosions s'estompa quelque peu.

– Tu es certain que ça va, Finn ?

Finn inspira, sur le point de répondre « Oui » une fois de plus.

Mais il garda ses poumons gonflés une seconde de trop.

- Non, ça ne va pas ! s'énerva-t-il. Je n'y comprends rien, pourquoi ne veulent-elles rien me dire ? Qu'est-ce que je suis, moi ? Pourquoi les femmes veulent-elles toujours me garder à l'écart ?

Poe secoua ses cheveux bouclés en clignant frénétiquement des yeux, surpris par le soudain changement de tempérament chez son ami.

– Quoi ? De quoi parles-tu ?