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-Bon, qu'est-ce qu'on fait ? répétai-je, alors que Lionel me regarder.
-On refait un tour ? proposa t'il.
J'accepta et on refit plusieurs fois toutes les attractions, jusqu'à s'en lasser.
Lorsqu'on en eut vraiment marre, je fis tout disparaître.
-Alors c'est à ça que ressemble vraiment ton monde intèrieur ? fit-il, en tournant sur lui-même.
A présent, on pouvait revoir la mer turquoise et calme.
La prairie à haute herbe s'étendant à l'horizon.
La plage d'herbe fraiche.
Je fis apparaître une panoplie de canapé, de lit et de chaise confortable.
Je les essaya une à une, jusqu'à en trouver la bonne.
Une fois dessus, je fis apparaître plusieurs tables, recouvertes de douceur.
Je pris un mini-opéra, le fourra dans ma bouche, et commença la lecture du dernier livre qu'Obéron m'avait amener.
Alors que j'étais profondémement dans l'histoire d'un changeling particulièrement beau, qui voulait retrouver ces parents biologiques, une main me secoua l'épaule.
-Lily, est-ce que ça va ?
J'observa Lionel, étonner.
Il recula un peu en m'observant.
-Oui, qu'est-ce qu'il y a ?
-Déjà, tu pleures. Ensuite, regarde là-bas. Ca vient d'apparaître !
Il me montrait un point au loing, dans la mer.
Celle-ci était à présent bleu et non plus turquoise.
Elle était agitée, et non calme.
Mais le pire, fut que ce qui était apparut au loin... la tempête noir, que l'homme m'avait enlever, était de retour.
La tempête était bien plus grosse qu'auparavant.
-Qu'est-ce que sa veut dire ? chuchotais-je, effrayer.
Lionel s'avança et me posa de doigt sur la gorge :
-Calme-toi, Lily. C'est encore loin. Est-ce que tu penses pouvoir mettre une barrière, ou faire apparaître quelque chose pour bloquer son accés ? Ou du moins, le ralentir ?
La panique m'empêchait de réfléchir.
-Lily ... chuchota t'il dans mon oreille, je sais que tu en ais capable. Calme toi et cale ta respiration sur la mienne. Tu es puissante, tu peux le faire. Ce monde est le tient, tu le contrôles.
Il continua à me murmurer des paroles encourageante et persuasive à l'oreille.
Cette technique de persuasion ressemblait étrangement à celle qu'utiliser les miens !
Mais pour l'heure, il fallait que je calme les choses.
Je ferma le yeux et mis mes deux paumes devant moi, bien tendu.
Sentir mes énergies, de manière aussi vive, était une première.
Mes sens s'élargissaient et je sentais que cette tempête, était une partie de moi.
Ma partie manquante qui était, enfin de retour !
J'ouvris les yeux, et mis une main sur la joue de Lionel :
-Il faut que tu t'en aille. Tu es en danger ici.
-Je veux bien ... mais comment sortir ? fit-il en se reculant.
-Raconte-moi ton histoire. Je saurais t'aider. Une fois une partie de ton problème éclairer, ta porte devrait apparaître.
J'avais l'instinct et le savoir absolut, que c'était la vérité et l'unique solution.
Il hocha la tête et m'expliqua brièvement son histoire.
Sa perte de mémoire, le savoir de la vérité, sa perte d'identité... et sa frénésie qui le transformer peu à peu en monstre, celon lui.
-Lionel, tout comme Sasha et tout comme moi, tu as un problème. Mais ce problème fait partie de toi, tu dois donc l'accepter. Accepter ce qui s'est produit, accepter les sentiments oublier, accepter qui tu étais et qui tu es en train de devenir.
-Mais je deviens un monstre ! s'exclama t'il, bouleverser.
Je souris et lui reposa ma main sur sa joue :
-Tant que tu reste celui qui respecte la vie, tu n'es pas un monstre. Frénésie ou pas, tu vis avec la mort, tu l'as dis toi-même. Accepte. Mais sache que tu es, et tu resteras Lionel Kleinz. Même si tu te caches, même si tu changes de nom ou de visage, tu resteras toi. Le mieux pour toi, c'est de réussir à remettre la main sur ce couteau et d'essayer de te souvenir. Ce sera peut-être douloureux, ou peut-être les plus beau souvenirs de ta vies. Mais il faut que tu bouge, ou la vie et le temps décideront à ta place, et ne te feront pas de cadeau !
Il mit sa main sur la mienne, hochant la tête.
Une larme, une seule coula le long de sa joue.
-Lionel, je suis une vampire. Que je bois du sang ou non, j'en suis une, c'est un fait. Je ne peux pas aller contre mon instinct. Même si le sang me débécte, il faudra un jour ou l'autre que j'y fasse face. Ou je mourrais affaiblis, ou j'en bois et je me transformerais en vampire accomplis. C'est à moi de faire mes choix, et personne ne le fera à ma place !
-Je comprend. Lily je ... j'ai peur, je suis terrifier, à dire vrai. C'est la première fois de ma vie que je ressents autant de chose ... j'hésite tellement que j'ai peur de ...
-C'est normal ! le coupais-je. Tu n'as rien à te reprocher ! C'est le fait d'être vivant qui te fait te sentir comme ça ! Sois-en honnorer et content toi de vivre !
Il ferma les yeux et finit par hocher la tête.
La tempête se rapprocher de plus en plus vite.
Les vagues étaient à présent, complétement agités.
Je vis une porte macabres apparaître devant moi.
Une espèce de crâne géant, dont la bouche faisait office de porte.
On aurait dit une porte relié à l'enfer même !
-Lionel, ta porte est là ! Dêpéche toi, je ne veux pas que tu sois blesser !
Il serra ma main et me la rendit.
-Avant que je m'en aille, dis-moi où se trouve ton corps ?
Je lui répondis et il s'en alla, me lançant un regard inquiet.
Je souriais, presque de manière forcer, pour le rassurer, tout en lui faisant un geste d'au revoir.

Crocs SucrésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant