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J'étais en plein milieu du comte de la princesse et la grenouille, lorsqu'une main me fit sortir de l'histoire, ce qui me fit grogner : je détestais perdre ma concentration quand j'étais en pleine lecture !
Je fis alors parler littéralement mon agacement : je mordis la main, sachant pertinnement que c'était celle de Cal.
-Aie ! s'exclama t'il en la retirant. Hé si ta faim, mange ce qu'il y a sur la table mais pas ma main !
Je leva la tête vers un Cal qui soutenait sa main l'air agacé.
-Ma mère me répète sans arrêt "mange ta main et garde l'autre pour demain" ... je préfère celle des autres, tout simplement. lui expliquais-je.
Il fit une grimace, ce qui me fit sourire. Pour toute réponse à sa provocation, je piocha un gâteau au hazard et l'engoufra dans ma bouche.
Il accentua sa grimace avec un air de dêgout, qui me fit avaler de travers.
J'hésitais entre rire et mourir étouffer...
Une fois que j'eu retrouvais mon souffle, il prit un air sérieux :
-Lily, ma porte est apparut. Si ma transformation est finit, je ne vais pas revenir avant un moment. Je vais essayer de voir de mon côté si je ne peux pas faire quelque chose pour ton état... je ne promet rien, mais j'ai certaine solution.
J'hocha la tête, en silence.
Sa compassion et son empathie m'allait droit au coeur.
Même s'il était têtu et certaines fois agaçant, il se trouvait être se genre d'ami tout récent dont on a l'impression de connaître depuis des années...
Je me leva et l'enlaça fort, pour lui faire comprendre que je tenais à lui.
Que sa présence m'avait beaucoup aider. Que sans lui, j'aurais eu beaucoup moins de courage...
-Prend soin de toi, Cal. Toi d'abord, moi après. Ici, j'ai tout mon temps... réussis-je à lui chuchoter.
Il secoua la tête et m'enlaça aussi fort que je ne le tenais :
-Tu as peut-être tout ton temps, ici, mais tu es seule ...
Un sourire moqueur monta sur mon visage :
-Ce n'est pas toi qui a dis plutôt que cet endroit était un moulin ?
Je le sentis sourire également.
Il continua :
-Je sais que tu voudrais plus que tout retrouver ta santé, ta famille, la pluie, le vent, tes amis ... je vais essayer de faire ce que je peux. Toi en même temps que moi, parce que c'est ce que tu as fait pour moi, ici. Sans toi, je ne penses pas que j'aurais tenu longtemps enfermer dans ce rêve, c'est grâce à toi que j'ai tenu bon ... un prêter pour un rendu, je me dois de te rendre l'équivalence.
Son long discour trouva son chemin tout droit vers mon coeur, aussi clair que de la roche.
Il avait réussi en quelques mots a brisé ma carapace que j'avais mis des années a paufinés... mes larmes coulèrent sur mes joues, sans que je ne puisse les arrêter.
J'avais bien compris que c'était dans son caractère d'être empathique.
Ce n'était même pas dû à son statut d'ange ou de démon.
Je sentais qu'il l'étais devenu en conséquence d'expérience bonne ou mauvaise des relations sociales...
J'hocha la tête, j'avais bien reçu son message.
-J'attendrais ... murmurais-je, simplement.
Je continuai à lui mouiller le Tee-shirt pendant encore quelques minutes, puis recula pour sécher mes larmes avec mes manches, le plus rapide possible.
Je l'entendis soupirer et dire d'une manière mi-plaisanterie, mi-ironique :
-Même s'il n'y a pas besoin de machine a lavé ici, prend quand même des mouchoirs au lieu de tes manches !
Je souris malgrè moi.
Sa allait être dur à présent à nouveau toute seule, ici.
Il l'avait très bien compris.
Sa présence allait me manquer.
Je le regardais s'approcher de la porte, ne pouvant l'en empêcher.
Je l'observa disparaître avec sa porte du réveil qui, d'après lui, je ne reverrais pas de si tôt.
Le retour du silence et de la solitude fut extrêment pesant après toute ses allés et venu.
Je me rendis compte que cela faisait longtemps qu'Obéron n'était pas venu...

Crocs SucrésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant