Il y a dix ans, des séries d'enlèvement d'enfants - de trois à six ans - sévissaient un peu partout au Japon. Quelques années après leurs disparitions, les enfants réapparaissaient avec des souvenirs manquants, le regard éteint et n'ayant plus goût...
« I learned the reason why I have to become strong. Take me and march forward. No matter what. Even if I have to face dreams that cannot be erased, a present that cannot be stopped. If I can become stronger to protect the ones I care. Thank you, sadness. Beaten up by the cruel world, I learned the true meaning of defeat. Time to bloom, my crimson lotus. Shed light on my fate. »
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Commissariat centrale. 15h05
Le bilan n’avait rien de reluisant.
Le pire criminel qui existait depuis plusieurs années au Japon était enfin derrière les barreaux. Au sein de Tartarus. La prison d’où l’on ne ressort pas. Mais le prix à payer fut sévère : la perte du symbole de la paix.
C’était un grave problème pour l’entièreté Japon. Le taux de criminalité n’allait pas tarder à monter en flèche. All For One avait semé le vent et la population allait récolter la tempête.
Endeavor deviendrait bientôt, officiellement, le nouveau héros numéro un du Japon. Titre qu’il a longtemps convoité, mais qu'il aurait préféré mériter. Il ne voulait pas de cette place. Pas de cette façon.
Le commissaire leur avait donné dix minutes. Pas une de plus. Ensuite, l’enquêteur en charge du dossier rappliquerait pour reprendre les procédures habituelles.
Dix minutes.
Un seul objectif : obtenir des informations sur les responsables. Une seule contrainte : ne pas se laisser avoir par ses sentiments.
Todoroki Enji et Aizawa Shota entrèrent dans la cage.
La pièce était morne. Sans fenêtre, aux murs ternes, à la tristesse étudiée. Une lampe aux néons était la seule source de lumière, accentuant la sensation d’oppression. Pour couronner le tout, une affiche orpheline épinglée en plein milieu du mur, publicité vantant les opportunités professionnelles offertes par la police.
Eraserhead s’installa sur l'une des deux chaises en face du menotté. Seulement quelques centimètres les séparait. L’équivalent de la surface de la petite table installée entre les chaises. Endeavor resta debout dans un coin de la pièce, gardant une certaine distance.
Todoroki Shoto. Regard indifférent. Mains liées par des menottes spéciales. Ne semblait en aucun cas intimidé ou troublé par rapport à la situation, contrairement aux deux adultes en face de lui : son enseignant et son paternel.
— Todoroki. Commença Aizawa. Tu as été victime d’un lavage de cerveau. Est-ce que tu t’en es rendu compte ?
Shoto n’avait aucune réaction. Le calme absolu. Après tout, il s’était laissé capturer volontairement. Izuku lui avait déjà expliqué comment cela allait se passer. Et que devait-il faire pour s’en sortir. Il n’avait rien à craindre.
