24. Les Cauchemars du Passé

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Onfroy arriva donc à Impériale, troublé par les récents événements auxquels il avait assisté. Aussitôt arrivé, il entendit parler de la nouvelle: le maire était réapparu aux citoyens. Il décida donc de se rendre immédiatement aux appartements du maire. Une fois arrivé au seuil de la porte, il hésita puis se résolut à découvrir ce qui l'attendait. Il avait pourtant vérifié, après la bataille pour la cité, il avait découvert le corps du maire au côté du cadavre de Kvar, ils étaient tous deux morts. Il toqua à la porte et le maire lui ouvrit.

— Onfroy, bon dieu je vous cherchais partout mon ami!

Le visage du maire était clair emplie de joie là où quelques jours auparavant apparaissaient de longues entailles et cicatrices sur son corps froid.

— J'étais parti me ressourcer monsieur. J'avais besoin d'air.

— Je comprend cela, après tout regardez combien de vie vous avez sauvé.

— Nous les avons sauvé monsieur, ensemble.

— Il y a quand même quelque chose d'étrange! Je me souviens, j'étais dans les tunnels et... et.... Oh peu importe merci d'avoir sauvé ma vie Onfroy.

Face à cette annonce, Onfroy masqua sa joie. Il pensait que la mort du maire remettrait les pendules à l'heure. Après tout, c'était de sa faute si sa fille était morte des mains des cultistes et des rampants. Face à toutes ces pensées inondant son esprit, il craqua.

— Vous étiez mort! Vous étiez mort, monsieur! Hurla t-il.

— Je... je sais.

— Quoi? Commença vous savez!?

— Je me souviens maintenant, le sang de Kvar et le miens étaient mêlés. Il m'a tué ce jours là. Pourtant je me souviens très bien ne pas avoir été inconscient. Je l'ai vu Onfroy, j'ai vu ce qu'il y a après tout ceci. Dit-il en montrant les alentours de la pièce où ils se trouvaient.

— Qu'avez-vous vu monsieur? Vous devez me le dire?

— Je ne saurais, je sais que j'ai vu des choses mais c'est comme si mon esprit ne voulait s'en rappeler. Mais il y a bien deux choses dont je me souviens. D'abord il y avait le noir, puis la chose qui y rôde. Il y avait aussi un homme vêtue d'étrange vêtements.

— Des vêtements noirs et blancs?! Demanda Onfroy.

— Comment... comment le savez-vous?

— J'ai vu cet homme partout où je vais depuis l'attaque. Il était là, où la mort venait, et accompagné de ma fille.

— Votre fille? Mais elle est.... porté disparu!

— Arrêtez de faire cela, de me mentir! Nous savons tous les deux qu'elle est morte par votre faute!

— Cela ne va pas recommencer Onfroy, la dernière fois vous avez bien failli me tuer. Et écoutez plutôt, il y a quelque chose qui est apparue depuis que je me suis réveillé. Le maire retira sa chemise et dévoila des écrits sur sa peau.

Onfroy commença à les lire.

"Le jeune roi sera le premier à tomber,

Il brisera mes chaînes, tuera l'usurpateur,

Et sombrera dans la folie."


"Quand le ciel et la mer seront déchirés par la rage,

La fille au faux père régnera alors sur la cité engloutie,

Nul ne sait si elle sera clémente ou démente."


"Quant à vous, votre chemin est limpide,

Il commence dans la souffrance et finira dans la mort,

Vous vous reposerez un jour mais pour le moment vous avez fort à faire"

Après quelque secondes de lecture et quelques minutes de réflexion. Les deux hommes s'accordèrent à dire qu'il fallait demander conseil chez un spécialiste, un guérisseur. Ils décidèrent de partir à l'aube pour le Bois-Trempé. Les deux hommes s'en retournèrent chez eux et se préparèrent pour ce voyage de plusieurs jours.

Avant de se reposer dans ses appartements Arthur fit une halte devant la demeure de Valyan dans les quartiers Nord. Il n'aimait pas pénétrer dans le vieux marché, les éboulis du mur de la cité le rendait nerveux. Ils lui rappelait trop durement que la cité n'était en rien indestructible. Lui rappelant également les assauts incessants des rebelles Sombre-Mâchoires lors des Années de la Rage. C'était il y a près de cinquante ans, à l'époque Arthur n'avait que sept ans. Il se souvenait de la peur qu'avait les gens de s'approcher de la vieille forteresse. Qui aurait pu croire à l'époque qu'il y trouverait refuge et qu'il en deviendrait le dirigeant? Il s'arrêta de rêvasser et pénétra dans la petite maison.

— Valyan! Comment allez-vous depuis l'attaque?

— Eh bien comme quelqu'un qui s'est fait voler, et deux fois qui plus est, roué de coups et qui n'est même plus l'adjoint du maire de cette cité.

— Je suis désolé Valyan mais Onfroy....

— Ne vous inquiétez pas monsieur, je comprend bien. Il est bien plus compétent de toute façon.

— Ce que je m'apprêtais à dire c'est que vous allez redevenir mon adjoint, du moins pour un temps. Onfroy et moi nous nous absentons, pour régler des affaires urgentes.

— Je vois, ne vous inquiétez pas monsieur cette ville sera remise à neuf en un rien de temps.

— Je vous fait confiance Valyan, mais je vous demande également de garder un oeil sur Alya.

— Aucun problème, j'en, garderais même deux.

Ils discutèrent encore quelques minutes avant de décider de se laisser porter dans les bras de morphée en retournant chez eux.

De son côté la nuit ne fut que de courte durée pour Onfroy qui recommençait à rêver de sa fille.

— Papa! Papa! Pourquoi as-tu menti papa?! Pourquoi veux-tu le sauver maintenant?!

— Niil! Que veux-tu? Je ne comprend pas pourquoi je n'arrête pas de rêver de toi mon coeur?

— Tu devrais le tuer Papa! Tu devrais me venger Papa! Il m'a déjà sacrifié, que pense tu qu'il fera de toi quand tu ne lui sera plus utile?

Le voix de Niil résonnait dans l'esprit d'Onfroy.

— Arrête ça, ma puce je t'en prie! Tu me fais mal.

Soudainement le visage de sa fille devint pâle, elle commençait à hurler. Dans le noir de ses rêves, Onfroy y vit apparaître l'homme vêtue de noir et de blanc, celui-ci le prit par les épaules et le plaqua au sol.

— Tu as une seule petite mission de rien du tout mon mignon. Alors maintenant tu vas te réveiller et avoir une terrible envie de te venger de la mort de ta délicieuse fillette!

— Mais qui êtes-vous! Hurla t-il.

— Oh mais pourquoi tout presser la fin explique tout bon sang, juste assure-toi de viser la tête.

Onfroy se réveilla, le soleil n'était pas encore levé, mais il savait que demain serait le dernier jour que vivrait celui qui à tué sa fille.

Adalheidys 1. Le Dernier Né [COMPLÈTE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant