32. La formation

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Cela faisait maintenant plusieurs jours que Talybe vivait auprès des Éphémères, il avait notamment appris que contrairement à ses premières impressions, il existait bien des hommes. Cependant, ce royaume était essentiellement dirigé par des femmes, c'était une société matriarcale. Les hommes s'occupaient des tâches nourricière et de l'habitat, tandis que les femmes s'occupait de tout ce qui touchait au royaume en lui même, dans son entretien le plus simple comme dans les règlements de litiges.

Il avait retrouvé en ce lieu une forme de sérénité. Ces pensées continuaient d'osciller entre Jaryd et Lothan, en passant par le loup qu'il avait sauvé de l'homme dont il voulait se venger plus que tout mais il était parvenu à éloigner tout cela de son esprit afin de se concentrer sur lui-même. Il voyait régulièrement Myliena, elle le trouvait plus apaisé qu'à son arrivée.

Comme chaque matin depuis qu'il était arrivé chez les Éphémères, Talybe effectuait une promenade dans le royaume. Il se rendait souvent dans un endroit qu'il avait créé quelques heures après son arrivée et avec l'accord de Myliena. Il se faufila entre les maisons de ses nouveaux voisins pour atteindre une petite clairière reculée derrière la maison dans laquelle il avait emménagé à son arrivée. Une fois au sein de cette clairière, il retrouva le petit autel de pierre qu'il avait construit en l'hommage de Lothan, il savait désormais qu'il n'était pas un lycan et donc que ces traditions ne lui appartenait plus vraiment et ne lui apporterait pas la force de régénération que cela pouvait procurer à Jaryd. Pour autant il était important de faire perdurer le souvenir de Lothan et cela lui permettait de s'apaiser et de se souvenir de tout ce que son père adoptif avait pu faire pour eux.

Une fois qu'il eu fini de se ressourcer auprès de l'esprit de son père adoptif, il continua sa promenade matinale. En marchant, il croisa plusieurs hommes du village qui le saluèrent. Ils étaient en tout points similaires à ceux du monde extérieurs, à ceci près qu'ils étaient plus grand, atteignant en moyenne les deux mètres. Il avait pu les observer durant leur vie quotidienne et avait remarqué que ce que lui avait dit Myliena à son arrivé était vrai, les hommes effectuaient les tâches nourricières et tout ce qui concernait l'habitat, ainsi il avait vu des hommes dans les champs à récolter le blé, mais aussi en cuisine à préparer le repas pour les femmes. Très vite, Talybe, fut lui-même amené à les rejoindre afin de se mếler le plus possibles aux autres Ephémères. Il s'était ainsi rendu compte que Myliena n'était pas la seule qu'il comprenait, il comprenait tous les habitants du royaume. Il avait également remarqué qu'aucun enfant ne vivait ici. Lorsqu'il avait posé la question à Myliena, cette dernière lui avait expliqué que les Ephémères ne connaissaient pas le stade que l'on appelait à l'extérieur "l'enfance", car chaque esprit d'Éphémères naissaient dans un corps d'adulte, la structure du bois était certes vivante et s'adaptait très bien aux mouvements que lui intimait l'esprit qui le possédait cependant, il n'était pas extensible et ne pouvait donc pas grandir. De plus les esprits des Éphémères étaient très développés, si un esprit se glissait dans la peau d'un enfant, celui-ci aurait eu les capacités mentales d'au moins une dizaine d'adultes du monde extérieur, il était donc plus judicieux de créer des corps d'adultes car ils avaient plus de possibilités et les risques de morts étaient ainsi moindre ou du moins elles survenaient plus tard car les accidents étaients plus rares. Talybe avait encore une fois trouvé cela extrêmement triste, il se souvenait lui-même de son enfance avec bonheur. Il savait qu'en ce temps, il avait sans doute passé les meilleurs souvenirs de toute sa vie avec Jaryd et Lothan. Il espérait d'ailleurs pouvoir lui-même avoir un jour des enfants et leur provoquer le bonheur qu'il avait ressenti.

Ce matin, il marchait dans ce que l'on pourrait appeler le village du royaume des Éphémères, lorsque Myliena arriva, elle marchait comme à son habitude, cependant elle semblait plus pressée. Elle marchait tout droit vers Talybe.

Adalheidys 1. Le Dernier Né [COMPLÈTE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant