Adalheidys 1. Le Dernier Né [COMPLÈTE]

35. L'évasion

Pendant le séjour mouvementé de Talybe auprès des Éphémères, Jaryd était toujours aux côté de la garde d'Impériale. Cela faisait désormais plusieurs heures que le jeune lycan avait rejoint sa cellule, il commençait à avoir des gerçures à toutes les extrémités visibles de son corps. La garde quant à elle avait depuis bien longtemps les lèvres bleus et sanglantes, le teint livides, elle avait cessé de parler et luttait désormais pour garder les yeux ouverts.

— Il ne faut surtout pas que vous vous laissiez aller, nous devons sortir de cette endroit. Je vais tout faire pour nous faire sortir ne vous en faîtes pas. Ensuite, il nous faudra regagner un endroit sûr.

— Aucun lieu ne l'est.

— Je pense pouvoir affirmer le contraire mais avant cela vous devez rester avec moi le temps que nous partions d'ici.

Il lui tendit avec regret son manteau, même s'il était frigorifié, il était depuis moins longtemps qu'elle dans ce froid polaire, il se devait de prendre soin d'elle. Elle accepta la veste que lui tendit Jaryd et sembla se réchauffer quelque peu.

Jaryd avait beau réfléchir depuis plusieurs heures sur un plan pour les sortir de là, il ne voyait pas beaucoup d'issu, personne ne passait près des cellules et ces dernières étaient bien trop solide pour qu'il puisse les détruire même en étant transformé. Il ne voulait pas l'admettre devant la garde mais il commençait à perdre légèrement espoir de pouvoir sortir vivant de cette cage et d'ainsi pouvoir revoir son frère.

Une ombre attira son attention, elle avait été furtive mais il était persuadé que quelque chose avait bougé dans la nuit qui tombait. Il se concentra sur le dernier endroit où il l'avait vu et il lui sembla distinguer de nouveau du mouvement. Mais ce n'était pas facile, la fatigue et l'hypothermie lui atrophiait les sens. Une silhouette finit par se découper dans le noir, difficile de distinguer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Mais à l'approche de cet individu Jaryd retrouva peu à peu ses sens bien conscient que la probabilité que cette personne leur veuille du bien était très faible dans un environnement aussi hostile. La silhouette s'approcha de la cellule de la garde, passant le bras entre les barreaux, Jaryd voulu réagir mais il ne savait quoi faire, après tout il était lui-même enfermé dans une cage. Il fût alors très surpris de voir que la main qui s'était approché de la garde, lui caressait désormais la joue. Jaryd s'approcha légèrement.

— Aidez-nous à sortir d'ici, je vous en prie. Elle va bientôt mourir de froid... La main se crispa quelques instants aux mots de Jaryd. Mais la personne ne répondit qu'au bout de plusieurs minutes.

— Elle a beau être ma fille, je ne peux rien faire pour elle. Elle a choisi de nous trahir et c'est impardonnable. C'est là que Jaryd le reconnu, c'était l'homme qu'il avait vu en premier lors de son arrivée, le chef du clan avait-il supposé.

— Vous pouvez faire quelque chose j'en suis sûr. Elle vous a menti, elle n'est pas enceinte d'un autre homme, elle vous a dit ça dans l'unique but d'éviter vos traditions. Elle aimerait faire ses propres choix de vie, et pour ça elle ne mérite pas la mort.

— Oui mais elle préfère mourir plutôt que d'appliquer les traditions de sa famille et de son clan, en quoi cela pourrait-il me consoler?

— Je ne vous dit pas que cela doit vous consoler mais le bien-être de votre fille devrait primer sur vos désirs. Pouvez-vous réellement affirmer que la voir dans cet état est ce que vous souhaitez pour elle? Le chef du clan se renfrogna légèrement.

— Oh Kelyah qu'as-tu fait... Dit-il l'air pensif. Il retira sa main et commença à s'éloigner de leur cage.

— Non ne faîtes pas ça. Permettez-lui de s'en sortir, moi je resterai et j'assumerai les conséquences de son évasion.