30. La mise à l'épreuve

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Talybe était toujours devant ce mur qui venait de se séparer en deux. Une vive lumière s'échappait de l'intérieur du royaume des Ephémères. Au sein de cette lumière se découpait la silhouette d'une femme. Talybe eut un dernier regard vers l'homme qui l'avait accompagné jusqu'ici, avant de pénétrer dans le royaume.

— Merci pour votre aide. Une fois que Talybe eut franchit le mur de pierre, ce dernier se referma de nouveau, laissant l'homme seul de l'autre côté, face à ses questions et sa curiosité. Talybe continua d'avancer vers la jeune femme qui l'attendait, elle devait avoir à peine quinze ans, elle ne lui dit rien, elle se contenta d'avancer, persuadée que le jeune homme allait la suivre ce qu'il fit. Pendant qu'il marchait derrière elle, Talybe en profita pour observer l'environnement dans lequel il se trouvait. Il était déjà très surpris que ce royaume soit entouré de tant de forteresse, pour un royaume pacifique et assez neutre, il semblait être prêt à lutter contre d'éventuelles attaques. Il voulut poser la question à la jeune fille qui le précédait mais cette dernière ne semblait pas encline à l'attendre et donc encore moins à la conversation. Derrière ce grand mur de défense, se cachait plusieurs postes où des Éphémères étaient habillés en soldats, prêt à attaquer en cas de besoin. Talybe et la jeune fille dépassèrent rapidement cet environnement militaire en suivant un chemin, qui s'engouffra progressivement dans une forêt. Elle ressemblait beaucoup à celle qui se trouvait aux portes du royaume mais quelque chose la rendait encore plus merveilleuse que celle de l'extérieur. Les arbres y étaient immense, ils atteignaient facilement les quarante mètres, leurs troncs devait au moins faire trois mètres de diamètres, quant à leur feuillage, ils étaient fournit, bien vert et ils apportaient un abri sans faille contre les éventuels intempéris. Talybe était fasciné par ce décor complètement irréel. Il était nostalgique des collines où il avait grandi, cependant, il devait bien avoué qu'il pourrait bien s'habituer à un décor pareil. La forêt dans laquelle il avait grandi abritait de très nombreux animaux, mais dans celle où il se trouvait aujourd'hui ce n'était pas comparable. Sur chacun des arbres on pouvait retrouver plusieurs nids d'oiseaux. Ainsi, cette forêt n'était qu'un ballet incessant de couleurs, de plumes et de chants. Il y avait des oiseaux que Talybe n'avait encore jamais vu, ils étaient partout. Le sol n'en était pas dépourvu non plus, ici se trouvait de drôles d'oiseaux à une patte avec de grandes plumes colorées, un long cou et un long bec jaune. Ils n'étaient pas forcément les plus beau mais ils chantaient merveilleusement bien, d'ailleurs ils étaient à la forêt ce que pourrait être un chef d'orchestre à un concert. Des écureuils, des marmottes, des lapins réussissaient tout de même à se faire une place parmi tous ces oiseaux. Le tout formant une merveilleuse assemblée en parfaite harmonie.

— Je comprends mieux pourquoi, elles souhaitent à tout prix protéger leur terre du monde extérieurs, rien de ce qui se trouve ici ne pourrait survivre bien longtemps dans le monde des rois et des guerres. Dit Talybe, bien conscient que de telles merveilles ne pourraient vivre dans un monde où la soif de pouvoir et la corruption n'en étaient les principaux engrais. Tout cela ferait bien vite l'objet de convoitise, entraînant ainsi son extinction.

A mesure qu'ils avançaient la forêt devint un peu moins dense, laissant progressivement apparaître des maisons. Elles n'avaient rien de particuliers, c'était des maisons en pierres, avec un toit de chaume, une cheminée sur le toit, une porte et des fenêtres. Talybe fût un peu surpris par la simplicité de ces maisons, elles semblaient un peu fade après ce qu'il venait de voir mais il ne s'en formalisa pas pour autant. Depuis qu'il était entré dans le royaume des Éphémères, il se sentait entier. Il avait l'impression d'y être comme chez lui, comme si ce lieu s'était relié à lui par un fil invisible qu'il ne pourrait jamais rompre. Il commençait à comprendre pourquoi Lothan avait tant souhaité qu'il vienne ici.

Talybe et la jeune fille croisèrent un groupe de jeune Éphémères, qui n'étaient visiblement pas indifférentes au charme du jeune homme, ce dernier rougit. Il n'était pas comme Jaryd, il n'avait pas l'habitude de séduire et de sortir avec des jeunes filles ou des jeunes hommes. Alors lorsqu'il croisa ce groupe cela le déstabilisa quelque peu, d'autant plus qu'il avait rarement vu des jeunes filles aussi belles. Il commençait à s'interroger sur le peuple des Éphémères depuis qu'il était arrivé dans ce royaume, il n'avait vu que des jeunes filles, n'y avait-il pas d'homme dans ce royaume. Il essaya de rattraper la jeune fille afin de lui poser la question et c'est au moment où il arrivait à sa hauteur qu'il fut subjugué par la beauté du palais qui se tenait devant lui. Si les habitations l'avaient un peu déçues ce n'était pas le cas pour ce palais. Il était en pierre blanche nacrée, reflétant ainsi la lumière et propageant sur le royaume de douces lumières colorées, allant du bleu à l'orange en passant par toutes les nuances possibles. Les couleurs dansaient au gré des nuages. Le palais n'avait pas de grandes tours comme on aurait pu l'imaginer, par contre il est était très large avec certaines parties qui s'avançaient au plus près des habitations. Les murs possédaient de très nombreuses fenêtres, laissant ainsi passer la lumière à l'intérieur du bâtiment. Au centre du palais, se trouvait une immense serre, de là où il se trouvait Talybe pouvait apercevoir les plantes s'entrelacer à l'intérieur. Sur le toit du palais on pouvait également apercevoir des plantes, ces dernières recouvraient l'entièreté du toit.

Adalheidys 1. Le Dernier Né [COMPLÈTE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant