Chapitre 16 Rencontre

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Seulement éclairé d'une torche, Livaï nous conduisez a travers les passages secrets du palais, servant surement a s'échapper au cas d'une révolte du peuple. Je n'osais dire un mot même si l'idée de lui dire que c'était une mauvaise chose de sortir en pleine nuit dans les rues de la ville me trotté l'esprit. Après tout, nous n'étions vêtu que d'un simple pagne chacun, couvert d'une cape qui nous cachait le reste du corps. D'un côté, je suis rassuré que nous sortions la nuit, les rues sont bien moins fréquenté et nos tenues passerons bien plus inaperçue. Les nuits sont fraîches contrairement aux journées étouffantes, ainsi les capuches qui couvrent nos visages passeront bien vite inaperçue. 

Le chemin est un vrai labyrinthe, le pharaon tournant a gauche, a droite, connaissant le chemin par cœur. Mais cela ne m'étonne pas, après tout, il doit pouvoir se diriger dans celui ci en cas de problème, et semer ses agresseurs. 

- Nous y sommes

Poussant une petite porte en bois décrépi, nous atterrissons finalement à l'extérieur de la ville, derrière nous s'étant les maisons de chaumes et le palais en arrière plan. Les faibles torches éclairent néanmoins les différentes rues ainsi que les dorures du palais. Je suis surpris de découvrir que la vie reste tout de même éveillé même en pleine nuit.

- C'est magnifique... dis je alors que je ne pouvais détourner le regard de la vue enchanteresse

- Viens, suis moi. me répond le pharaon alors qu'il me tire par la main.

Nous nous dirigeons a l'intérieur de la ville, veillant a toujours garder nos visages bien camouflé sous nos capuches. Je suis surpris de découvrir autant d'agitation dans les rues éclairés mais contrairement a la journée les marchants ont désertés les rues ainsi que les femmes et les enfants pour ne laisser la présence que des hommes buvant amicalement avec leurs amis.

Nous croisons plusieurs personnes éméchés, se tenant les uns contre les autres, essayant de ne pas tomber. Je ne me sens pas tellement dépaysé de mon époque a ce moment la. Les discutions sont fouillis et malgré mes progrès dans la langue je ne comprends aucun mot de ce qu'ils racontent. 

Alors que nous continuions de marcher en silence, je sens une main se poser sur mon épaule arrêtant instantanément ma marche. Ma main quitte celle du pharaon alors qu'il se retourne surpris. 

- pi bz yi lpb nrzi, borbd y'zlidrt zbrv bpis! (ou vas tu mon beau, viens t'amuser avec nous)

Je ne comprends pas ce qu'il dit, seul ses relent d'alcool travers mon nez, faisant plisser celui ci de mécontentement. Le regard de Livaï change, plissant son regard, je me doute que les propos de l'homme ne lui plaise absolument pas. J'essaye de me dégager gentiment, alors que le monarque se rapproche de moi.

La prise de l'individu se resserre sur moi, plissant mon épaule alors que le pharaon se place en face de moi.

- Lache le...

Son ton est menacent alors que j'entends l'homme derrière moi rire a grosse voix. 

- Bpid zbre rbyrbfi mrd lrvd, mr oryoy htobhzmrt briy d'zlidrt! (Vous avez entendu les mecs, le petit gringalet veut s'amuser)

Mon regard se pose autour de moi alors que je vois trois autres hommes s'approcher de nous, tous plus éméché l'un que l'autre. 

- C'est mon dernier avertissement... ajoute le pharaon alors que je vois son regard voyager entre les différents hommes. 

Il ne semble pas soucieux contrairement a moi, nous sommes que deux faces a 4 individus qui semble de mon point de vus assez musclé. De plus, je n'ai jamais appris a me battre, préférant mes études au moindre effort physique, ce qui n'arrange pas notre avantage...

Je me sens tirer en arrière alors qu'un des inconnu se place devant moi. Seulement vêtu d'un pagne de mauvaise qualité, il m'empêche de voir le pharaon que j'entends grogner de mécontentement. J'essaye de me débattre alors que j'entends le ton monter chez les ivrognes. Le souffle de mon agresseur frôle mon cou me faisant frissonner de dégoût. Je savais que c'était une mauvaise idée de sortir ce soir...

Je suis finalement de mes pensées alors que j'entends un coup puissant et l'homme installer en face de moi tomber au sol. Je suis autant stupéfait que mon agresseur qui se raidit alors qu'il place son bras sous ma gorge. En face de moi, le pharaon, sa capuche cachant toujours le haut de son visage, frottant son point avec son autre main, faisant rouler les épaules. Il a l'air de s'amuser de la situation en déduit de son léger sourire en coin.

- A qui le tour?

A peine a-t-il dit ces mots que les deux autres hommes se jettent sur lui, la rage au ventre alors qu'il les esquive facilement. Un coup de coude dans le plexus pour l'un, et pour l'autre un coup dans la glotte, ils tombent finalement au sol avec ces deux simples coups.

Finalement le combat était joué d'avance. Je n'imaginais pas le pharaon aussi fort en combat, certes il était souvent vu sur les champs de bataille. Surement un entrainement depuis sa plus jeune enfance.

Je sens l'homme devenir nerveux derrière moi et je me sens soudainement plus confiant avec la présence de ce redoutable personnage qui se trouve dans mon camps. Il se tortille alors que je l'entends hurler face au monarque de ne plus avancer. 

Je me raidit alors que je sens un métal froid sous ma glotte... 

- N'avance plus ou je l'égorge! 

Je me raidit alors que je vois le pharaon cesser son déplacement, continuant de baisser sa tête, cachant son regard. 

- C'est ta dernière chance de le laisser partir si tu veux rester en vie.

Je sens la lame serrer plus fortement ma gorge, me coupant la respiration. J'ai l'impression qu'elle va rentrer dans ma peau. Je n'ose pas bouger alors que je sens un léger picotement et une fine traîner de liquide couler le long de mon cou. Il m'a surement entaillé.

- Et qu'es ce que tu crois pouvoir faire maintenant? Tu vas gentiment reprendre ta route et me laisser en charmante compagnie avec ce bel homme ici présent. 

Le monarque laisse finalement un léger soupir de lassitude s'échapper de ses lèvres alors qu'il retire délicatement sa capuche, laissant son regard apparaître, ce regard gris débordant d'une rage infini.

Je sens la lame trembler avant de tomber au sol. La couverture du pharaon est démasqué alors qu'il se rapproche de moi pour se saisir du couteau, alors que l'ivrogne s'enfuit en courant. Je souffle de soulagement alors qu'il passe son pouce sur la legère entaille que j'arbore a présent. 

- Ça va?

- Oui, mieux.

Son regard se pose sur l'homme qui fuit toujours avant de lancer le couteau vers lui qui atterrit dans sa jambe, laissant un cri horrible déchirer les rues sombres. 

- Maintenant il ne partira pas plus loin.

Je le confirme...

Mon PharaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant