Chapitre 8. Tes yeux sont... fascinants

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Je ne connais pas cette voix, mais la personne a qui elle appartient doit etre très important. Une voix grave, sans intonation mais qui pourtant me donne des frissons dans tout mon corps.

Suite a sa demande je sens les liens de mes poignées se libérer mais je suis trop faible. Je sens mon corps chuter avant de me faire retenir par des bras m'entourant fortement. Je n'en peux plus, je ne ressens même plus la douleur de mon torse alors qu'une voix que je connais me parviens.

- Eren! Eren, tu vas bien? Accroche toi, on te sort de la!

- Han...ji?

- Oui c'est moi Eren, je vais te soigner et tout va s'arranger.

Je n'arrive plus a bouger, les sons autour de moi se mélangent ressemblant finalement a un brouhaha. Je suis épuisé alors que je sens des bras se placer sous les miens me relevant essayant de me faire marcher mais je n'arrive plus a me tenir sur mes jambes, celle ci s'affaissant.

- Tch... mets le sur mon- 

Je n'ai pas le temps d'entendre la fin de la phrase de ce mystérieux inconnu que tout devient sombre autour de moi, je n'entends plus rien. C'est le néant.


C'est confortable, c'est doux. 

Je n'ai pas envie de me réveiller, je suis si bien allongé sur ce lit moelleux, cela fait bien longtemps que je n'ai pas été aussi confortablement installé. La curiosité prends possession de mon corps, ouvrant mes yeux lentement, cherchant ou je me situe. La dernière chose dont je me souvienne était que j'étais dans un cachot et d'avoir entendu Hanji... Hanji! Ou es ce qu'elle est? 

Je pose mon bras sur mon torse, découvrant des bandages nouvellement posé, et étrangement je n'ai pas de douleur alors que je pose ma main dessus, cette main qui autrefois portait un bandage elle aussi. Je n'ai a présent d'une simple cicatrice me rappelant la juste dans le piège du pharaon.

Je balade mon regard tout en me redressant légèrement, encore brumeux de mon sommeil, cherchant la jeune femme autour de moi mais ne la trouve pas. Pourtant je ne suis pas seul dans cette chambre spacieuse, décoré d'or, de fresques colorés et de magnifique objet. Un homme me regarde d'un des coins de la pièce. Son corps caché dans l'ombre ne laisse voir que ses yeux gris tirant sur le bleue qui me dévisagent, surveillant le moindre de mes fait et geste. J'ai déjà vu ce regard, un regard inexpressif, dénué de toute émotion.

L'étang! C'est le même regard que j'ai vu au point d'eau!

- Alors comme ça tu es un envoyé des dieux... 

Je ne réponds pas alors que sa voix me transperce le corps. Cette voix qui m'avait fait le même effet dans le cachot.

Je ne réponds pas, continuant de regarder l'homme dans l'ombre. Je ne me sens pas effrayé, bien au contraire, je sais que je peux avoir confiance en cet homme, cet homme qui m'a sorti de cet enfer.

- Étrange que les dieux t'ont laissé pourrir dans ce cachot a l'agonie, te vidant de ton sang.

Je le vois se détacher du mur, se plaçant dans la lumière. J'avale difficilement ma salive alors que je découvre les traits de l'homme en face de moi. Son corps taillé en V, dévoilant une musculature parfaite, ses bras tout aussi musclé, croisaient entre eux au niveau de son torse montre son autorité alors que son cou et recouvert d'une parure en or. Ses cheveux coiffés en undercut laissant tomber des mèches longues d'un noir corbeau devant son visage, entoure son visage dur sans expression. D'autre personne aurait été effrayé par ce visage non accueillant mais pas moi. C'est comme si j'étais attiré par cet homme, comme si d'un simple regard je savais que je donnerai mon âme et mon corps a son service. Je me perds dans son regard alors que celui ci continue de s'approcher de moi avant de s'asseoir a coté de moi sans arrêter de m'observer. Sa main se pose sur mon menton alors que je ressens comme une décharge électrique circulant dans tout mon corps. 

- Elle ne m'avait pas menti, tes yeux sont... fascinants.

Je n'ose pas répondre, observant ses lèvres bouger au rythme de ses paroles. Je me surprends a penser vouloir les posséder. Depuis toujours, j'ai su que j'étais attiré par les hommes, les filles ne m'ayant jamais intéressés. Au début je pensais que je n'étais pas quelqu'un de normal, que j'étais différents. J'ai mis longtemps a l'annoncer a mes parents qui voyaient mon état de détresse. La peur d'être rejeté, la peur d'être vu comme un monstre. A mon grand soulagement ils ont accepté la situation, me disant même qu'ils s'en doutaient, ne me voyant pas fréquenter de fille, j'étais alors âgé de 15 ans. Ça fait 6 ans maintenant que je vis pleinement ma situation, sans avoir peur d'être jugé. Mais ici je ne suis pas a la même époque, autant au 21 eme siècle ces relations sont acceptés mais en -3000... elle ne le sont surement pas... Certes comme me disait Hanji les relations homosexuelles sont connu mais aucune relation sérieuse n'a été découverte parmi les nombreux papyrus retrouvés.

Alors que je suis plongés dans mes pensées, je continue d'observer cet homme si proche de moi, ses yeux plongé dans les miens alors que le silence apaisant règne autour de nous. J'ai déjà vu c'est homme... 

Un éclair de lucidité passa dans mon esprit alors que je revoyais les fresques dans le tombeau inconnu. Je suis en face du pharaon Livaï!

J'avale difficilement ma salive alors qu'il continue de m'observer.

- Comment t'appelles tu?

Ma voix est hésitante alors que je suis face au plus grand monarque du siècle.

- Er... Eren...

- Eren... tu sais qui je suis Eren?

Je hoche la tête, affirmant sa question alors que sa main est toujours posé sur mon menton. 

Un léger rictus s'affiche sur la commissure de ses lèvres, alors que son visage se rapproche du mien. Je sens son souffle sur ma peau alors que je n'ose pas bouger. L'écart entre ses lèvres et les miennes est tellement fine qu'il me suffirait de m'avancer d'un centimètre pour entrer en contact mais je n'ai pas le droit de toucher un pharaon, cet être sacrés.

Sa main toujours posés sur mon menton, son pouce caresse mes lèvres légèrement entrouverte. Sa peau est douce, caressant mes lèvres enflammés. J'ai envie de l'embrasser.




Mon PharaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant