Chapitre 18. Retour au palais

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PDV Livaï

Eren semble étrange depuis quelques minutes, ses pas semble plus lent et je suis obligé de ralentir mon allure afin d'être a sa hauteur. Ce n'est pas le moment de traîner, l'altercation que nous avons vécu cette nuit a été suffisante. Si j'avais su que des voyous, ou plutôt des déchets, traînaient en si grand nombre dans les rues je n'aurai pas pris l'initiative de sortir et mettre la vie d'Eren en danger. Il faudra que j'augmente les surveillances des rues en pleine nuit afin d'éviter une autre attaque de ce genre. Combien a-t-il eu de victime avant que je m'en rende compte? Nick ne m'a jamais parlé d'une quelconque agression se déroulant la nuit. Il faudra que j'en parle directement avec lui. 

Nous nous rapprochons enfin du palais. Je n'imaginai pas la cité si grande. Des balcons de mon palais elle semble immense mais ce n'est rien comparé a ce trouver dans les rues. 

Alors que je me tourne vers Eren une nouvelle fois, je remarque qu'il est blanc comme un linge, seul le bandage précaire que je lui ai posé autour de la gorge donne de la couleur a son visage. Son sang a déjà bien coloré le tissus a présent rouge alors qu'une fine traîné coule le long de son cou pour tomber en fine goutte sur le sol. Elle doit être plus profonde que je ne l'imaginais.

- Tout va bien Eren?

Il ne me répond que d'un simple hochement de tête, mais je n'en crois pas un traitre mot. Ses pieds foulent le sol, créant des petits nuages de poussière a son passage. Ses yeux ne brillent plus du même éclat, plus terne, comme si il était perdu dans un autre monde. Sa démarche est plus saccadé. Je pose ma main sur son épaule. Il doit faire une pose, il ne pourra jamais aller jusqu'au palais dans cet état.

- Faisons une pause, tu as besoin de te reposer.

Il se tourne finalement vers moi, un léger sourire sur ses lèvres avant de basculer vers l'avant. Je le rattrape finalement, passant mes bras sous les siens alors que son corps s'écroule sur moi. Je le retiens difficilement alors qu'il s'affaisse doucement sur le sol, ses genoux touchant le sol. Je l'aide a se coucher difficilement, posant sa tête sur mes cuisses, mes genoux rejoignant a leurs tour le sol sableux,  alors que j'entends la chef de la garde se rapprocher de nous en courant. 

- Eren... Eren, répond moi!

Ses yeux sont fermés, son sourire a disparu de son visage blanc, livide. Sa respiration est lente ainsi que les battements de son cœur. Mikasa s'installe a coté de moi, posant son arme a coté d'elle alors qu'elle pose sa tête au niveau du cœur de mon amant et futur compagnon. Je ne lui en ai pas parlé mais je voudrai qu'il m'accompagne pour diriger ce pays, qu'il devienne pharaon. 

- Il est vivant mais son rythme est lent. me confirme Mikasa alors qu'elle me sort de mes pensées. 

Mon mouvement se stoppe, me rendant compte dans l'instant que j'étais entrain de caresser sa joue froide. Jamais je n'avais eu ce genre de comportement avec un individu, pas même avec ma mère, la seule femme qui m'ait vraiment aimé.

- Es ce qu'Hanji est toujours au palais? demandai-je a Mikasa.

- Quand j'ai commencé mes rondes, il y a un peu plus d'une heure, elle s'apprêtait a partir votre majesté. 

Elle doit pratiquement être arrivé chez elle... Nous ne pouvons pas rester ici a attendre. Pas dans l'état ou se trouve Eren...

Je relève mon regard vers le palais. Nous devons être a environ 30 minutes a pied de la grande porte, et surement a 1 heure de chez Hanji... Je regarde de nouveau Eren qui n'a pas bougé depuis que je l'ai posé au sol. Il semble apaisé mais ce n'est qu'une façade.

Je me redresse légèrement, le relevant délicatement aidé par la soldate. Ses bras sont ballant, sa tête bascule sur le coté alors que je la retiens légèrement.

- Trouve un cheval et galope jusqu'a chez Hanji. Tu me la ramène le plus vite possible.  Je ramène Eren jusqu'au palais. 

D'un geste agile, aidé par Mikasa qui avait compris mais intention, je le dépose sur mon dos, ses bras pendant par dessus mes épaules, sa tête posé contre mon cou. D'un léger sautillement, je le place correctement sur moi, avant de placer mes bras sous ses genoux. 

Mikasa récupère son arme avant de se mettre a courir vers un destrier qui lui permettra de rejoindre la médecin le plus rapidement possible alors que je me dirige vers le palais, portant sur mon dos la personne que je n'ai pas envie de perdre, pas maintenant alors que je viens de le trouver. Et je le jure solennellement devant les dieux, il deviendra ma moitié, et si les dieux décident de me le prendre, je ferai brûler tout les temples qui leurs sont consacrés. 

- Ça va aller Eren, je te ramène au palais, dans notre chambre. Hanji va arriver. Et tu iras mieux, je te le promet. 

D'un pas rapide, je me dirige vers le palais, ma capuche légèrement retombé, laissant paraître mes yeux aux gardes qui me laisseront passer sans me poser la moindre question. 


Je vois enfin les portes du palais en face de moi, deux gardes protégeant l'accés. La progression est de plus en plus compliqué, les marches n'aidant pas ma progression. Je m'approche d'eux alors que je lève mon regard vers eux. Je n'ai pas besoin de dire un seul mot qu'ils s'agenouillent devant moi avant que l'un des deux se relève pour m'ouvrir la porte. 

J'arrive finalement jusqu'a ma chambre, déposant mon précieux colis sur le lit. Je lui enlève soigneusement sa cape qui commençait a prendre une teinte inquiétante avant de me saisir du bandage de secours que je lui ai prodigué. 

Je n'ai a peine le temps de lui enlever le bout de tissus que la porte s'ouvre en grand laissant apparaître Hanji essoufflé.

- Oh mon dieu Eren...

Mon PharaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant