Mon Pharaon

Chapitre 40. Attente

Je vois la poussière au loin de l'armée de Livaï filer vers le désert. 

Il est parti.

Le nuage devient de plus en plus petit, finissant de disparaître dans le soleil brûlant. 

Il me manque déjà

A mes cotés, Armin qui a pris le relais de son père qui a suivi mon pharaon

De l'autre coté, une petite équipe constitué d'une archère que j'avais déjà remarqué plusieurs mois auparavant, une dénommé Sasha. A sa gauche, un assassin au crane aussi lisse que le verre, Connie et enfin le soldat qui m'avait arrête la première fois, j'ai nommé Jean. 

Bien-sur, il ne reste pas que eux mais ces trois individus représente ma garde rapproché et ne doivent en aucun cas quitter leurs postes.

Cela fait des heures qu'ils sont parti a présent et pourtant je n'arrive pas a quitter cette salle du trône. J'attends inexorablement que la porte s'ouvre devant moi pour laisser paraître Livaï triomphant. 

- Eren. L'architecte est juste devant la porte et il te demande si il peut avoir un entretien.

- Ah quel sujet? demandai-je alors que mon regard reste figé sur la porte. 

Armin mets du temps a répondre mais je n'en tiens pas rigueur. Je suis tellement absent que je ne me rends pas compte du temps qui passe. 

- Il voudrait parler du tombeau...

- Non! 

Comme si ils voulaient ajouter un poignard dans mon cœur, voila que cet homme veut me parler de la dernière maison du pharaon. Je ne veux pas en entendre parler, Livaï s'en occupera quand il reviendra, je ne veux pas avoir a faire a ça!

- Mais Eren...

- Livaï s'en occupera a son retour.

- Eren...

- J'ai dit non Armin!

Il hoche la tête alors qu'il fait un signe a l'un des soldats présent de faire passer mon ordre. 

Le silence s'installe de nouveau alors que je vois la nuit commencer a tomber. La pièce devient de plus en plus sombre et je décide finalement de regagner mes appartements suivit de près par ma garde rapproché. 

Alors que je rentre dans ma suite, je vois les soldats se poster devant la porte d'entrée. Je m'arrête un instant la porte ouverte avant de leurs faire signe de rentrer. Je ne supporterai pas la solitude, pas cette nuit. 

Au début retissant, ils entrent finalement sous mon ordre avant de s'installer devant les victuailles posé par les cuisiniers du palais. L'archère a les yeux qui pétillent alors qu'elle regarde la quantité de nourriture présente. Au moins, je sais que ce soir il n'y a aura pas de gâchis. L'ambiance est apaisante, Connie essayant de calmer Sasha qui se jette sur la nourriture sans fioriture, ces deux la semblent très bien s'entendre. Contrairement a eux, Jean est plus distant, grignotant de temps en temps une ou deux dattes. Il semble préoccupé, le même genre de préoccupation que je ressens en ce moment. Lui aussi a-t-il la personne qu'il aime sur le champs de bataille? 

- Allé ne fait pas cette tête Jean, elle va bientôt rentrer ta petite chérie. 

Je vois le jeune homme rougir instantanément alors que Connie pose sa tête sur sa main. Apparemment beaucoup de personne semble connaitre la personne qui occupe la place du cœur du soldat. Je jette un coup d'œil interrogateur a Armin qui était resté bien silencieux depuis le début du repas. 

- Ils parlent de Mikasa

Je suis surpris des propos d'Armin. Je ne pensais pas que Mikasa était dans une quelconque histoire amoureuse avec quelqu'un. Mais, après tout, elle ne parle jamais d'elle, préférant écouter les autres. 

- Oui, mais c'est un amour a sens unique. ajoute Sasha alors qu'elle gobe une grappe de raisin. Il ne lui a jamais fait sa déclaration. 

Je regarde Jean qui ne sait pas ou se mettre, cachant son visage derrière son bouclier. 

- Il faudrait peut être que tu lui dises un jour. dit Armin alors qu'il intègre la conversation. 

- Mikasa ne recherche personne, elle est trop obnubilé par les arts de la guerre. Cela ne sert a rien de lui en parler, je connais déjà sa réponse. dit Jean alors qu'il reprends contenance. Tout ce que je souhaite c'est qu'elle aille bien et qu'elle revienne seine et sauve. Le reste importe peu. 

- Je ne suis pas d'accord avec toi Jean. dis-je alors que je me sers dans la corbeille de fruit. Vous tous mérité le bonheur. Etre soldat n'est pas un métier de tout repos, mais vous avez vous aussi le droit de vivre comme n'importe quel homme, d'avoir une famille. Je vous remercie de vous sacrifier pour votre pays mais pensé aussi a vous. 

Un silence s'installe dans ma chambre alors que je bois une gorgé d'eau. 

- Alors Jean, quand Mikasa reviendra, dit lui tout. La réponse ne sera peut être pas positive, mais tu enlèvera ce poids que tu as sur le cœur depuis toute ses années. Quand la paix sera revenu, vous aurez tous le droit a du repos, je mettrai en place un système de repos de plusieurs jours ou vous pourrez retrouvez vos familles. 

Les soldats présents ainsi qu'Armin me regardent avec émerveillement alors que je leurs expose le principe de vacances. 

Le repas devient plus léger alors que des rires se font entendre dans la pièce, je me sens toute fois déconnecté de l'ambiance, regardant par la fenêtre les étoiles dans le ciel. Livaï doit voir les même que moi en ce moment. 

Reviens vite je t'en pris...