Mon Pharaon

Chapitre 20. Errance

J'ai froid...

Si froid...

Pourquoi tout est aussi sombre autour de moi...

J'ai beau tourner la tête dans tout les sens, tout n'est qu'obscurité...

Un vent glacial me frigorifie de l'intérieur, j'ai beau me frotter les bras je ne sens qu'une long frisson continue.

Étrangement, je sens un tissus sur mon torse, je baisse mon regard sur ma peau recouverte de mon t-shirt crème. Ce t-shirt que j'avais quand je partais pour mes fouilles en Egypte.

Comment es ce possible?

Je sens le sol trembler sous moi, sans m'en rendre compte, mon bras se lève en l'air agrippant un rebord qui n'était pas la avant.

Que ce passe-t-il bon sang!

Le sol se dérobe, me laissant m'agripper a ce mur invisible

Le froid laisse place a la chaleur étouffante, du sable s'engouffre dans ma poitrine, me coupant la respiration.

- Accroche toi Eren!

Je relève mon regard vers le ciel, une lueur orangé prends peu a peu place devant mes yeux, laissant la vision de mon meilleur ami me tendre la main.

- Accroche toi Eren, je vais te remonter!

Je suis de retour?

Tout ceci n'était qu'un rêve?

Je suis complètement perdu, je n'ai pas pu rêver ce qui m'est arrivé ces dernières semaines. Tout était si réel. Mes pensées se dirige vers Livaï, une histoire que j'ai du inventer de toute pièce dans mon esprit. Pourtant ce n'est pas ce que me dit mon esprit, tout était bien trop réel.

- Donne moi ta main!

De nouveau cette froideur

Je tends mon autre main, frôlant la peau moite d'Armin, nos doigts se touchant a peine

- Encore un effort!

Je prends appuie sur la pierre qui me retient du vide.

Mais elle se dérobe sous moi, alors que ma main glisse dans la main de mon meilleur ami

- EREN!!!

Je me sens tomber, ma main toujours suspendu dans les airs, un sentiment de déjà vu...

Je tombe irrémédiablement, mais je n'ai pas peur, au contraire, je me sens apaisé. 

Car je sais qu'au bout de ce chemin, de cette longue chute, je vais retrouver mon pharaon

Je tombe dans de l'eau, ferme les yeux, je me laisse couler au fond, laissant celle ci entrer en moi. J'arrive toujours a respirer, pourtant mon t-shirt me serre de plus en plus.

Je l'enlève, marchant au fond de l'eau, mes pieds se déplaçant sans contrainte, me rapprochant inexorablement d'une faible lueur bleuté au loin. 

Je vois quelques choses au loin, un tissus qui est devenu ma tenue depuis plusieurs semaines a présent.

Je m'en empare, recouvrant le bas de mon corps a la place de mon pantalon que je laisse derrière moi. Le pagne est d'un blanc éclatant. On dirait de la soie.

Je continue d'avancer vers la lumière, éclaircissant la vision devant moi.

Des contours se forment autour de moi

Des habitations plongé dans les abîmes, des torches brillants étrangement sans donner aucune lueur. Des lueurs fantomatiques d'individus ressemblant a des enfants se courent après, jouant entre elles, de plus grandes formes donnant des écuelles a d'autres.

Un pilier se dessine devant moi, portant fièrement une parure de toute beauté réservé au pharaon ou a leurs concubines. En or et saphir étincelant

Je passe a coté d'elle, les regardant comme si elle m'attirait

Je continue d'avancer, et je me retrouve encore devant ce pilier qui m'attire

2 fois

3 fois

Je m'arrête finalement, ma main se posant sur les bijoux, me réchauffant de l'intérieur. Je les porte a mon cou, les attachants parfaitement, avant de glisser ma main dessus. C'est comme ci ils faisaient parti de moi. La sensation de froideur qui ne m'avait pas quitter depuis ma chute a laissé place a une douce chaleur. 

La lueur bleuté se rapproche de plus en plus, baillant les habitations alors qu'elle se rapproche de moi a grande vitesse.

Les habitations s'écroulent, le sable bleue est balayé devant moi, tel des vagues déferlantes. Pourtant je n'ai pas peur, malgré le chaos qui se déroule devant moi. 

Je ferme les yeux, laissant le souffle chaud entrer en moi, les sables balayer ma peau délicatement tel des plumes. 

Je rouvre les yeux sur un plafond que je reconnaîtrai entre mille. Les fresques des différents dieux égyptiens entourant la pièce baignant de leurs bienfaisant le propriétaire des lieux. 

La chambre du pharaon

Je suis allongé sur un lit, faiblement couvert d'un drap de soie blanche. Mon bras se lève difficilement alors que je veux sortir la chose autour de mon cou. 

- Eren?!

Je m'arrête alors que je pose mon regard sur Hanji qui me regarde avec surprise. Elle se rapproche de moi rapidement, prenant ma main dans la sienne, la serrant fortement comme pour se rassurer que je suis bien la. 

- Ça fait des jours que tu dors! Comment tu te sens? 

- J'ai soif

Ce sont les premiers mots qui me sont sortis. Ma voix est roque et semble fatigué.

- Je vais te chercher ça tout de suite!

Elle s'éloigne de moi, me laissant de nouveau seule dans cet pièce. Inconsciemment je suis déçu, j'aurai pensé voir Livaï a mon réveil. Mon regard est attiré sur ma droite ou repose majestueusement la même parure que dans mon errance. 

Je m'en saisie délicatement, reconnaissant l'or et les saphirs soigneusement sculpté. Machinalement je les porte a mon cou, les attachant comme si ils faisaient parti de moi avant de basculer sur le coté et de poser mes pieds sur le sol. 

Mon corps est lourd, pourtant je me lève, me retenant a la commode.

- Non Eren, ne te lève pas, il est trop tôt.

Je me retourne vers Hanji qui tient dans sa main un bol en terre cuite, contenant surement de l'eau que je lui ai demandé a l'instant.

- Eren... tu sais ce que tu porte autour du cou?

Je baisse mon regard sur la parure, posant machinalement ma main dessus.

- Je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'elle était faite pour moi. C'est comme ci elle m'attirait. Tu comprends? lui demandais-je

Elle hoche la tête en signe de réponse alors que je glisse mes mains derrière mon cou.

- Mais si c'est trop gênant je l'enlève tout de suite

- Non! Non... garde la! Si tu sens qu'elle est faite pour toi alors qu'il en soit ainsi. Mais sache que cela a une signification particulière. Le pharaon l'a laissé la pour toi, avec l'espoir que tu acceptes sa demande. Diriger le royaume a ses cotés. Es-tu près a prendre un tel fardeau? Tu auras beaucoup d'ennemis

- Mais j'aurai aussi beaucoup d'ami. Toi, Armin, Mikasa, Erwin, je n'ai pas peur, et je crois que si je suis ici c'est qu'il y a une raison

Elle hoche de nouveau la tête tout en posant une main sur mon épaule

- Tu as changé Eren, et en bien. Je ne sais pas ce que tu as vu dans ton sommeil mais j'aime la personne que tu représente aujourd'hui.