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46 - Révélations

MAJ : 15/01/2020

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Media : Le TGV dans la gare de Bordeaux (avec sa nouvelle verrière). La durée du trajet est désormais de 2h10 (enfin quand il n'y a pas de grèves).

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Alexis prit une profonde inspiration avant de commencer.

- J'ai été mêlé à une affaire, un règlement de comptes entre deux gangs mafieux. Les Stups n'ont pas apprécié que je sois mêlé à tout ça et ils m'ont collé l'IGPN sur le dos et...

- C'est quoi l'IGPN ? coupa-t-elle.

- L'Inspection Générale de la Police Nationale. La police des polices ou les "bœuf-carottes" si tu préfères. Du coup, je me suis pris une enquête mais ils n'ont rien pu prouver. J'ai quand même été mis à pied et on m'a muté comme formateur à Cannes-Écluses pendant plusieurs mois... simulations de combat, entraînement au tir, auto-défense, j'étais le spécialiste des interventions en situation d'urgence.

- C'est où ça, Cannes-Écluses ?

- En Seine et Marne, entre Fontainebleau et Sens...

- Aïe, pas cool. T'es resté longtemps là-bas ?

Il eut un sourire qui tenait plutôt de la grimace en réponse à sa remarque.

- Pas tout-à-fait deux ans. Et puis un copain a été nommé chef de groupe à la Crim, il avait une place dans son équipe et il me l'a proposée. Travailler à la Crim, c'était une opportunité en or et j'ai accepté sans me poser de questions. Et il y a deux ans, on m'a proposé de devenir chef de groupe à mon tour. Et voilà comment je suis arrivé à la Brigade Criminelle, tu sais tout.

- Et comment JB s'est retrouvé dans ton équipe ?

- Ah ça, dit-il avec un petit sourire... disons que ce petit génie traînait à la Scientifique. Il était bon, j'ai eu besoin d'un bon informaticien sur une enquête et il a été détaché chez moi. Et comme j'ai bien aimé le personnage, même s'il parle beaucoup beaucoup trop, et que j'ai vu que le terrain l'intéressait aussi, je lui ai proposé de rester...

- C'est vrai qu'il parle trop, dit-elle en riant. Déjà au CERTA, je passais mon temps à lui demander de se taire. L'avoir dans mon bureau, c'est comme si j'avais eu la radio branchée en permanence.

Ils rirent tous les deux à sa remarque.

- Tu vis toujours dans le même quartier à Paris ? demanda Olivia.

- J'ai lâché mon ancien appart' quand j'ai été muté à Cannes-Écluses et en revenant, je me suis acheté un trois-pièces dans le 20ème, place de l'Adjudant Vincenot. Ça donne sur le réservoir de Ménilmontant donc c'est calme et plutôt agréable. Je suis endetté pour les quinze prochaines années mais je regrette pas mon acquisition. D'ailleurs, tu ne m'as pas dit où tu comptais loger à Paris, tu vas chez ton amie Mélanie ?

- Pas tout-à-fait, répond Olivia en souriant. En fait, quand je suis revenue de Montréal, on a acheté ensemble un vieil entrepôt à Montreuil qu'on a fait réhabiliter. Une partie du bâtiment est à moi et il y a même un bout de jardin pour Logos. C'est pas loin du cimetière vers la rue Saint-Just et les murs à pêches de Montreuil et c'est surtout tranquille. Et le fait que Fred et Mel y habitent à l'année me préserve des cambriolages ou autres joyeusetés du même acabit.

- Ils vont bien tous les deux ? Ils avaient un petit garçon, c'est ça ?

- Oui, Robin a presque 11 ans maintenant et ils ont une petite fille aussi, Lilas, dont je suis la marraine, d'ailleurs. Ce sont des mômes adorables... Alex ?