Chapitre 12- Révélations

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J'entrai dans ma chambre, prête à me coucher, quand soudain je sentie une présence. Cette sensation de présence, cette oppression dans la poitrine qui te dis que quelque chose ne va pas. J'avais toujours eu un sixième sens pour ça. Je changeai mes yeux avec ceux d'une chouette, car elles ont une excellente vision nocturne, et je scrutai le jardin. Ils étaient là, tous les deux derrière un petit bosquet. Je les avais déjà aperçus à la sortie de l'école me fixer avec insistances, mais pourquoi m'avaient-ils suivi. L'un d'eux me semblait familier, l'avais-je déjà vu avant ? Que pouvaient bien me vouloir ces jeunes hommes. Ma curiosité était plus forte que tout et je devais avoir la réponse. Je décidai donc de descendre discrètement dans le jardin, en passant par la porte de derrière pour ne pas me faire remarquer des domestiques, les ragots vont bon train ici. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour arriver à leur niveau, il faut dire qu'ils n'avaient pas choisi l'endroit le plus éloigné ni le mieux caché, probablement l'insouciance de la jeunesse. Je fis le tour du petit buisson et m'assis à leurs côtés.

-Que faites-vous ici jeune gens ? Ne savez-vous pas qu'il est fort mal élevé d'espionner les gens chez eux ?

-Ne faites pas comme si vous ne nous connaissiez pas Madame. Vous nous avez bien vus à la sortie de l'école, et vous séquestrer chez vous ma sœur Léa. Alors s'il vous plait arrêter de faire l'innocente.

-Génial Amsu. Voilà de quoi je voulais parler quand je te disais de maîtriser tes propos.

-Tu es donc le garçon que tout le monde recherche partout activement.

-Oui c'est effectivement bien lui Madame. Veuillez excuser mon ami, mais il avait vraiment peur pour sa sœur. Nous voulions juste voir comment elle allait.

Ces deux beaux jeunes hommes pleins de fougues et d'audaces m'impressionnaient. Risqué de venir dans la maison du vizir pour une amie et une sœur, c'était pour moi fort admirable. Il était donc le frère de Léa, ce jeune homme aux traits si fins, si réguliers, malgré sa perruque noire de bonne qualité je pouvais imaginer de magnifiques et soyeux cheveux blonds, ses yeux vert gris avec de petites touches d'or comme sa sœur tel de petites étoiles tellement elles brillaient d'amour et de sincérité. Ils étaient tous les deux-là, un dans ma demeure et un en face de moi, ses deux petits bébés que j'ai vu pour la première fois il y a 17 ans de cela. Je ne m'imaginais pas les revoir un jour, encore moins dans de telles circonstances. J'étais prise de vertiges tant d'émotions bouillonnait en moi.

-Bienvenue Andrew, tu as bien grandi depuis la dernière fois. Tu es devenu un magnifique jeune homme.

Ils me regardèrent stupéfaits et ébahis, pourquoi ne leur dirais-je pas toute la vérité après tout ? Assez de mensonges, je devais me montrer forte et faire place à la femme forte et indépendante que j'étais devenue.

-Vous me connaissez Madame ? Connaissiez-vous mes parents adoptifs ? Vous devez donc également savoir qui sont mes véritables parents ?

Il me regardait avec ses petits yeux, cherchant une réponse désespérément. Il avait dû toute sa vie se poser des questions sur ses origines, ses parents, et pourquoi les avaient ils abandonnés ?

-Oui je te connais mon enfant, tu es le fils de Derek et Ella. Ils se sont toujours occupés merveilleusement bien de toi et de ta sœur. Vous n'auriez jamais dû venir dans ce monde. Votre place est auprès d'eux, vous n'avez pas d'avenir heureux ici-bas.

Il me regarda, sa bouche n'émettait plus aucun son, comme s'il avait été priver de la parole soudainement. Son ami pris la relève.

-Veuillez nous excuser, mais nous avons pris d'énormes risques en venant ici. J'apprécierais que vous répondiez à quelques questions, si vous n'y voyez aucuns inconvénients bien sûr.

Le continent caché: La découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant