Chapitre 23- L'épreuve spirituelle

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Je redescendis dans les souterrains où mes compagnons m'attendaient.

-Je sais comment ouvrir les portes et sauver Amsu.

Ils me regardèrent tous ébahis et Didia me demanda :

-Tu comptes nous dire comment procéder ou doit-on deviner ?

-Quelle patience ma grande. Suivez-moi. Nous devons chercher une porte gardée par l'arbre des âmes.

-Et il ressemble à quoi ton arbre ? Me questionna Nino.

-Je n'en ai pas la moindre idée. Il ne doit pas avoir plusieurs arbres qui poussent dans ces souterrains.

Nous nous séparâmes en trois groupes afin de couvrir plus de terrain, car nous n'avions aucune idée de l'emplacement de cette satanée porte.

Je partis avec Didia, Israa avec Nino et Tess avec Léa. Cela faisait déjà un sacré bout de temps que nous cherchions quand la voix de Tess raisonna :

-Je l'ai trouvé !

Je cours aussi vite que mes jambes me le permettaient dans sa direction. Je le vis, enfin. Grand et majestueux possédant une pluie de lianes. Je m'approchai et en arrachai une, retirai l'écorce et en mis dans une casserole. Bien évidemment, comme je devais préparer un breuvage j'avais déjà tout prévu à l'avance, eau, casserole, pierres et ustensiles pour faire un petit feu dans les souterrains lugubres. Tous mes nouveaux amis se mettaient en action pour contrôler le feu et l'éteignirent une fois les morceaux d'écorces infusés avec l'eau. En attendant qu'il refroidisse, je me préparais psychologiquement à l'épreuve qui m'attendait sous peu. Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre, mais j'étais fin près. Je n'avais pas d'autre choix après tout si je voulais aider mon ami.

Une fois refroidi, je pris une gorgée et m'allongeai sur le sol. Je fermais les yeux et me sentais doucement partir.

Le souffle du vent me réveilla. J'étais allongé sur de la pierre, étais-je toujours dans les souterrains, la plante n'avait pas marché ? J'ouvrai doucement les yeux avec difficultés, je distinguai une silhouette au loin.

-Bonjour, qui êtes-vous ? Demandai-je.

Il se retourna, surpris.

-Un visiteur, cela fait bien longtemps que je n'en ai vu en ce lieu. Je suppose que tu désires ouvrir la porte qui me retient prisonnier et rompre l'enchantement. Dans quel but ?

-Si ce qu'on m'a dit est vrai, vous êtes le seul capable d'ouvrir les sceaux des portes du souterrain.

-Encore un qui veut le pouvoir. Décidément vous êtes tous les mêmes, peu importe les siècles. Soit gentil et épargne-toi une souffrance inutile, rallonges toi et tu te réveilleras.

-Non je ne partirai pas. J'ai besoin de vous pour sauver mon ami.

A ces mots, il atterrit en face de moi comme de par magie. Je ne l'ai même pas vu avancer, ni se déplacer. Comment avait-il fait ça aussi rapidement ? Il me regarda dans les yeux, me fixa quelques secondes et disparu.

-Où êtes-vous passé ? Je ne partirai pas sans votre aide. Vous êtes mon unique...

Je n'eus pas le temps de finir de parler que je vis Tess devant moi. Mais quand m'avait-elle suivi, avais-je tarder dans notre monde et m'avait-elle rejoint pour me porter secours ? Mais que fait-elle ? Le regard livide elle marche en direction de la brume. Soudainement la brume se dissipe et je distingue une falaise. Elle se dirige en plein dedans. Quelle inconsciente. A-t-elle une hallucination aussi et ne peut pas voir le danger qui la guette ou est-ce l'enchantement du sorcier, je dois la secourir. Je m'élance à son secours lorsque le sorcier réapparut.

-Veux-tu ceci mon enfant ?

Dans sa main, une potion.

-Non merci je n'ai pas soif. Lui hurlais-je en continuant de courir vers Tess.

-Cette potion délivrera ton ami de son enchantement. Avec elle, tous tes problèmes s'envoleront.

Une potion pour libérer Amsu ? C'est ce que je désirai plus que tout. Mais je ne pouvais pas laisser Tess mourir pour le sauver, je ne me le pardonnerai pas.

Sans réfléchir j'attrapai le bras de Tess et la plaquai au sol.

-Tess, tu vas bien ?

Elle disparut dans un nuage de brume.

-Mais qu'est-ce que ça signifie.

-Cela veut dire mon jeune ami, que tu as réussi avec brio l'épreuve. Cela fait très longtemps que j'attends ici, qu'une personne au cœur pur comme toi se présente.

-L'épreuve ? Tout était donc faux ?

-Oui c'est exact. Tout n'était qu'hallucination. Mais la bonté de ton cœur et de ton âme, elles, sont bien réelles. Écoutes-moi bien. Tu vas aller te rallonger, à ton réveil tu toucheras la porte et elle s'ouvrira. A l'intérieur tu y trouveras mon corps inerte, donnes moi une bonne gifle et cela devrait suffire pour me réveiller.

-Une gifle sérieusement ?

-Quoi ? Tu préfères m'embrasser langoureusement peut-être ?

-A bien y réfléchir, la gifle me convient parfaitement.

-Excellent, sur ce vas-y. Je t'attends, nous parlerons à mon réveil.

Le continent caché: La découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant