Chapitre 26- (Le puzzle des Dieux)

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J'attendais depuis des mois l'occasion de racheter mes fautes. Aujourd'hui j'allais pouvoir payer mes dettes et aider mon peuple. Sans trop réfléchir, j'avais accepté de suivre Shian. Je ne savais pas ce qui m'attendait dans cette aventure, mais je ferai de mon mieux pour prouver ma valeur afin de me faire accepter dans leur clan.

Léa et Didia nous avaient faussé compagnie au dernier moment, et nous avaient envoyé May à la place. J'avais toujours compté sur moi-même dans ce monde, mais je savais que je pouvais avoir confiance en Shian. C'est une personne avec des valeurs et des principes, il l'a démontré plus d'une fois. Cependant pour cette nouvelle péripétie qui nous attendait, à l'issue incertaine, je ne pouvais pas laisser la chance au hasard. Si à l'intérieur de la pyramide nous serions démunies de pouvoirs, je devais au moins prendre des talismans pour nous protéger, aussi minime soit cette protection. Je pris donc la précaution de mettre mon collier de tourmaline sur moi, il renforce à la fois le corps et l'esprit. Si nous sommes coincés, ce collier m'aidera à trouver l'inspiration et aidera à promouvoir ma compréhension si je suis dans l'impasse. Elle aide également à calmer les nerfs, la douleur, et aide pour l'équilibre et la confiance en soi. Je n'avais jamais testé ses pouvoirs dans le passer, c'était donc le moment ou jamais, de voir si le cadeau que m'avait offert mon père était réellement magique ou non.

Ça y est nous étions tous là. Nous entrâmes donc dans la pyramide.

Après la danse avec les rondins invisibles nous avions été contraints de laisser May sur place. Il ne restait donc plus que moi, Shian et Nino, quelle fine équipe. On dit toujours que l'union fait la force, mais à nous trois dont une petite fée, je commençais à douter de nos chances de réussite.

Cela faisait déjà un moment que nous marchions à travers les tunnels. Ces gros blocs de roche calcaire et de dolomite de plusieurs tonnes étaient vraiment impressionnants. Je parcourais des yeux les hiéroglyphes gravés de part et d'autre des murs. Tous parlaient de la même chose, du dieu Anubis. Des poèmes, des récits de sa vie, ainsi que des incantations mortuaires en or bleu ornaient ces beaux et magnifiques géants. De temps en temps nous entendions encore des bruits d'insectes de l'autre côté des blocs, mais on commençait à s'y faire. Comme quoi on s'habitue à tout dans la vie, même les choses les plus insolites et bizarres.

Il régnait un silence de mort dans le couloir, lorsque nous aperçûmes au loin une ouverture. Sans se parler, ni même se regarder, nous accélérions nos pas. Nous débouchâmes sur une immense pièce dont il nous était impossible de distinguer la superficie. De grands et vieux piliers s'étendaient à perte de vue, supportant le lourd poids de cet édifice au fil des siècles, tel Atlas condamné à supporter le ciel pour l'éternité. Nous étions tous les trois en train de contempler la beauté des lieux, quand un bruit inquiétant se fit entendre brusquement et interrompit le silence qui régnait en ce lieu depuis des siècles.

-Mais qu'est-ce que ce bruit-là ? Questionnais-je Shian, en le regardant avec inquiétude.

-Je n'en ai pas la moindre idée, mais cela ne me dit rien qui vaille.

-Après l'épreuve de tout à l'heure, je ne pense pas que ce soit le comité d'accueil. Nous répondit Nino, d'une voix peu rassurante.

-Dépêchons-nous d'inspecter les lieux, et de vite trouver un moyen de sortir de cette pièce. Leur dis-je en me précipitant contre le mur le plus proche, afin de déchiffrer les autres hiéroglyphes.

Toutes les inscriptions, les peintures et les anciens textes parlaient des dieux. Mais cinq d'entre eux revenaient le plus souvent, Anubis, Amon-Ré, Horus, Geb et Sobek. Ils mentionnaient le culte, les traditions et la profonde affection et admiration de nos ancêtres pour leurs divinités. Au fur et à mesure de ma lecture, je déchiffrai des passages qui n'avaient aucune logique à mes yeux. Ils mentionnaient ces cinq mythes comme nos pères fondateurs, mais plus j'avançais dans les siècles et plus les mots divinités et dieux n'étaient plus employés. Ils utilisaient les mots humains, hommes et femmes qui jadis ont fondé des familles provenant des cieux. Mais de quoi s'agit-il ? Les employées en édifiant et en peignant les murs de la pyramide, étaient-ils contraints par le pharaon Osiris de reproduire en ce lieu, son incroyable délire ? J'étais perdue dans mes pensées et mon interprétation des anciens textes lorsque ce bruit se fit entendre de nouveau et me sortit de mes pensées.

Le continent caché: La découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant