Le continent caché: La découverte

Chapitre 25- La pyramide d'Anubis (Les rondins invisibles)

Ça y est, le grand jour était arrivé. Je ne sais pas ce qu'avaient fait les autres pour s'occuper durant ces trois jours, mais moi je m'étais instruit. J'avais consulté tous les ouvrages que j'avais pu trouver à propos des pièges dangereux à l'intérieur des pyramides. Si dans votre monde elles ne sont pas piégées, eh bien je peux vous dire que dans le mien ils ne se sont pas gênés. Pour preuve, quel esprit tordu pour vouloir construire un édifice possédant de nombreux tombeaux, tunnels, cryptes, et cavités sous terre à l'abri des regards indiscrets. Il devait probablement avoir des choses à se reprocher ou vouloir cacher ce pharaon Osiris I. Mon sac était fait, j'avais mis quelques dattes, des baumes contre empoisonnements ou morsures de tous genres et quelques bricoles qui pourraient servir. J'attendais que le soleil se couche, et irait tout droit vers une aventure dont l'issue était incertaine.

J'étais en avance de vingt bonnes minutes. Tess était déjà là elle aussi avec Nino, il ne restait plus que Didia et Léa. L'heure approchait mais personne n'avait l'air d'arriver, lorsqu'une forme au loin se rapprochait de nous. J'avais du mal à la distinguer, je ne reconnaissais pas la démarche et la tenue de cette personne. Mais qui dont avait eu connaissance de notre plan ? Une fois à proximité je pus distinguer son visage.

-Mais qu'est-ce que tu fais ici May ?

-J'étais avec Didia et Léa cet après-midi, leur père est venu et leurs à demander de le suivre. Je n'ai plus eu de nouvelles d'elles, jusqu'à ce qu'un de leurs serviteurs m'apporte une note. Léa m'avait écrit en secret, me demandant de me rendre ici et de vous prêter main-forte afin de sauver Amsu et le royaume. Je sais que dans le passé nous n'avons pas été très proche et que j'ai toujours suivi mon frère avec Shady, mais c'est fini tout cela. J'aimerais prendre mon destin en main et m'affirmer, je n'ai donc pas hésité à me rendre au rendez-vous.

-Tu n'as pas la moindre idée d'où tu t'embarques May. Je te conseille d'oublier tout ça et de rentrer chez toi.

-Non Shian. Ma décision est prise, je vais rester avec vous. Peu importe de quoi il s'agit, je ne crois pas que beaucoup de monde remarque mon absence de toute façon.

-Très bien, comme tu veux. C'est ta vie après tout.

Elle me fait bien de la peine cette pauvre May. Nous approchions de l'heure fatidique, nous allions donc aux coordonnées qui nous ouvriraient la porte.

Je sortis la clé de mon sac, vieille mais en excellent état. Était-elle faite d'or pur ? En tout cas elle brillait de mille feux, et la lumière de la lune faisait ressortir les hiéroglyphes dessus. Je n'eus pas besoin de creuser beaucoup, la serrure était peu ensevelie. J'attendis minuit pile comme nous l'avais demandé Sobeki et l'inséra. Tous les mots que je pourrais vous dire, ne suffiraient pas à décrire la beauté de ce que j'ai sous les yeux. La lumière de la lune, qui se reflète sur la clé, la fit tourner avec légèreté sur la droite, et sous un bruit assourdissant les milliers de grains de sable se séparèrent en deux côtés, laissant place à un escalier qui nous invitait à entrer. Je regardai mes amis, et d'un sourire nerveux mais essayant de me rassurer je leur dis :

-Bon et bien allons-y. Que l'aventure commence.

Et nous voilà partis tous les quatre qui marchions vers l'inconnu. Une fois arriver en bas, le passage se referma derrière nous.

-Je suppose que cela veut vouloir dire, que nous ne pouvons pas faire marche arrière. Plaisantai-je.

A ce même moment des torches sur les murs s'allumèrent comme par magie, et des allées de flammes au sol nous montrèrent le chemin à suivre. Nous marchions silencieusement sur le sable. Personne n'osa parler, ni même se regarder, nous étions tous à l'affût du moindre piège, du moindre indice. Autour de nous les murs étaient faits de dolomites et de roches calcaires polies, chacune des pierres devait à elle seule pesée entre trois à quatre tonnes. Mais comment avaient-ils fait pour construire tout cela sans que personne ne s'en rende compte ? J'étais en train de regarder les peintures et hiéroglyphes sur les murs lorsqu'un bruit d'insectes raisonna autour de nous.