Chapitre 22- Une aide précieuse

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Depuis toutes ces années je m'occupais des affaires du royaume et de ma famille sans jamais me plaindre. Ma vie routinière et monotone me déprimait. Accueillir ce jeune homme à la maison et voir mon fils Shian si proche de lui et s'épanouir à ses côtés était une nouvelle source de joie pour moi, une bouchée d'air frais. Au fil des mois, je les ai vu grandir ensemble et évolué. Pour une mère il n'y a pas plus grande joie au monde, que de voir son enfant heureux.

Quelle tristesse quand Césarion apprit qu'il avait un fils et emmena Amsu avec lui. Je fus à la fois soulagé que ma famille n'est plus ce point sur les épaules, et en même temps triste du sort que ce gamin allait avoir avec un père tel que lui. Je n'osai imaginer le quotidien de ce pauvre enfant dans sa nouvelle demeure, à l'avenir il se sentirait bien seul.

Ce matin-là je m'occupais de donner les consignes aux domestiques pour les tâches ménagères de la maison, lorsque Shian me prie pas le bras et me demanda de le suivre avec insistance.

-Bonjour mon fils. Que se passe-t-il ?

-Mère j'ai besoin de votre aide. Pour faire simple et efficace je vais vous résumer la situation. J'ai découvert l'entrée du souterrain dans le bureau de père, et je sais qu'il est membre d'une organisation secrète. Je sais que vous en étés aussi car vous n'avez aucun secret l'un pour l'autre.

-D'accord tu as découvert l'entrée des souterrains où nous allons lire des livres. Et après, vas-tu me blâmer pour t'avoir caché cela ?

-Non pas du tout. Je ne suis plus un enfant mère et je sais que vous ne cachez pas qu'une bibliothèque là-dessus. Vous avez de nombreuses portes scellées et vous avez le moyen de m'aider à sauver mon ami. Si vous ne m'aider pas, je me débrouillerai seul. Ce sera plus dur et plus dangereux certes, mais je ne laisserai pas mon ami Amsu avec Césarion. Faites comme bon vous sembles à présent. Peu importe votre décision je ne vous en tiendrais pas rigueur.

-Tu es mon fils Shian, et jamais je ne te laisserai affronter Césarion seul. Il y a effectivement de nombreuses portes mais elles n'ont pas été scellées par nous. Je n'ai aucune idée de ce qu'elles renferment. Je ne sais donc pas si tu trouveras un moyen d'aider ton ami à l'intérieur de l'une d'elles.

-Je me dois d'essayer au moins. Je m'en voudrais toujours si je ne tentai rien.

-Très bien. J'ai entendu dire par ma mère que les portes sont toutes scellées par la même personne. Un puissant sorcier qui est enfermé maintenant depuis 4600 ans. Si tu le libères il pourra nous aider.

-Depuis 4600 ans ? Je pense qu'il ne doit plus rester grand-chose de lui maintenant.

-D'après la légende, avant de s'enfermer il se serait jeté un sort qui aurait arrêté le temps pour lui. Il ne vieillirait plus depuis.

-Très bien. On attend quoi alors pour le sortir de là ?

-C'est là que cela se complique fils. S'il a été enfermer c'est pour une bonne raison. A l'époque il ne contrôlait pas ses pouvoirs, il devait de plus en plus puissant et en a eu peur. Il a jeté un enchantement a la porte qui ouvre sa cellule, afin que personne ne puisse y rentrer aussi facilement.

-D'accord. Et donc comment procède-t-on ?

-Devant la porte pousse un arbre nommé Ayahuasca, l'arbre des âmes. Tu en prélèveras une liane et la broieras pour en faire un breuvage que tu devras avaler. Suite à cela tu tomberas dans un état de transe où tu auras des hallucinations visuelles, et tu seras testé par le sorcier. C'est tout ce que je sais, malheureusement pour le reste c'est toi qui me raconteras. Sur se va et soit prudent mon enfant.

-Merci mère. N'ayez crainte je reviendrais.

Le continent caché: La découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant