28. L'Espoir fait vivre

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Je sens une chaleur m'entourer.. Le visage particulièrement, je sens une sensation de chaleur légère, et particulièrement douce. Mais la réalité n'est pas si douce, les images de mon père me reviennent rapidement alors que mon souffle se coupe. Je regarde autour de moi rapidement avant de me redresser faiblement, j'ouvre la porte en grand sans me préoccuper de l'heure qu'il est et je me précipite rapidement vers sa chambre. J'enfonce pratiquement la porte avant de me figer de nouveau.. Je le redécouvre là.. Tous les jours depuis .. Je ne sais plus depuis combien de temps exactement. Je sais simplement qu'aujourd'hui nous sommes jeudi..  Une semaine ? Peut-être deux ? Je m'approche de lui lentement, triste, je sens mes yeux me piquer, je n'ai pas envie de pleurer, pas encore.. Je me laisse tomber à côté de lui faiblement, sanglotant.. C'était trop dur, cette culpabilité qui vous ronge, c'est si dur.. De le voir ici tous les matins. Il m'arrive parfois de me réveiller en pleine nuit parce que j'entends du bruit dans son atelier, je m'apprête à lui dire d'aller se coucher car il est tard.. Une semaine peut être deux que cela dur, mais il n'est jamais dans son atelier.. Il est là, allongé, plongé dans ce coma, je reste là, je grimpe sur son lit doucement et me blottit contre lui en sanglotant, j'avais besoin, besoin de cette proximité, besoin d'entendre son cœur battre, j'avais besoin d'être sûr qu'il soit en vie. Je sais que j'ai encore une fois réveillé tout le monde en criant, mais ils ne font plus attention, ils savent qu'ils me trouveront ici demain matin.. Je m'accroche à son t-shirt en pleurant doucement jusqu'à m'endormir trop épuisé.

Le lendemain matin je suis réveillé par Pepper qui m'appelle, je souffle faiblement avant d'ouvrir les yeux.. Elle sait ce qu'il s'est passé, elle sait.. Elle comprend, que j'ai besoin de dormir ici, et je sais que quelque part ça la rassurait, je veillais sur lui quoi qu'il arrive, elle sait que je lui parle, que j'essaye de le stimuler pour le réveiller. Je baille lentement alors que mes yeux s'humidifie, je passe mon bras sur mes yeux pour essuyer les larmes avant de lever le regard vers Pepper qui m'a gentiment apporté le petit déjeuner dans la chambre.

« - Merci.. Maman, je.. Je vais manger un peu et.. J'irais prendre une douche tu .. Tu pourrais rester ici le temps que je .. J'en ai pour trois minutes chronos c'est promis..

- Prend le temps qu'il te faudra ma puce.. On n'est pas pressé, tu sais..

- Je sais oui.. Soufflais-je tristement. »

Je mange un peu, boit mon jus d'orange avant de me lever doucement pour rejoindre la salle de bain. Je sors ma serviette et mes vêtements doucement et monte dans la douche en faisant couler l'eau chaude. Je souffle lentement et sourit le temps d'une seconde en sentant mes muscles se relâcher. Une semaine, peut être deux, que tous les jours Peter m'apporte mes devoirs et les cours, on passe des heures à travailler les cours dans la chambre de Papa, pour être à ses côtés, on lui pose parfois des questions sur nos exercices, évidemment il ne répond pas mais avec Peter on répond à sa place. Tous les jours le même rituel, je mange, me lave et retourne dans sa chambre, je lis des bouquins sur le coma artificiel, encore et encore pour tenter de trouver de quoi le réveiller mais rien, rien du tout. 

Je souffle en repensant à tout cela, je me douche tranquillement avant d'enfiler mes vêtements, tout le monde se porte très bien, sauf lui.. Il n'y a que lui qui manque à l'appel, dans le journal sont apparu des articles parlant de moi, de lui.. Toutes sortes de théories farfelu.. Cela fait longtemps que mon père ne s'est pas montré, et il se fait très rarement discret alors les médias ont vite sauté sur l'occasion et notre manque de réponse. Pour l'instant je n'ai pas remis les pieds à Midtown, dans un premier temps car mon père a besoin de moi, mais aussi parce que je n'ai aucune envie de croiser Flash, aucune. 

Je prends une pile de bouquin sur le coma artificiel dans ceux entassé dans ma chambre et me rend tranquillement jusque dans la sienne. J'entre tranquillement et pose mes livres sur la table déjà recouverte de bouquin tous plus grands les uns que les autres, je monte sur le lit à côté de lui. Je souris légèrement en le voyant se reposer, endormit, il semble si serein ainsi.. J'ouvre un énième livre et je commence ma lecture, tandis que Pepper est retourné travailler et s'occuper de Morgan qui vient tous les jours rendre visite à Tony, comme tout le monde en réalité, il n'y a que moi qui reste là jour et nuit, en espérant qu'il se réveille, cherchant désespérément un moyen de le réveiller. Je n'ai pas parlé à Natasha, Steve ou encore Clint depuis ce qu'il s'est passé, je n'ai plus touché non plus à mes lances toiles. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, dans cette pièce je reste jour et nuit, je n'ai de contact qu'avec Peter, Maman et Morgan. Je ne supporte pas de voir les autres, alors lorsqu'ils viennent rendre visite à Papa, je m'enfonce dans mon siège et je les fixe, en m'assurant que personne ne l'approche, personne n'a le droit de le toucher, de s'en prendre à lui. Personne. 

CARPE DIEMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant