2. Avons nous le droit à l'espoir ?

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Je me suis réveillé dans mon lit encore faible. J'avais un masque à oxygène sur le visage et lorsque je suis parvenu à ouvrir les yeux je les ai vus, tout les deux. En face de moi, Captain et Black Widow, j'étais très surprise et ils l'ont sans doute vu, ils se sont levés, m'ont souhaité un bon rétablissement avant de s'éloigner sans doute pour prévenir Marie de mon réveil. J'aurais aimé discuter un peu plus longtemps avec eux mais ils ont sans doute à faire. Je regarde l'heure rapidement en me débarrassant de ce foutu masque, il est presque l'heure du repas, je file prendre une douche alors que j'entends Marie entrer dans ma chambre en courant.

« Je suis dans la salle de bain Marie, tout va bien dis-je en me rhabillant.

- Certaine ? Tu as fais une grosse crise toute à l'heure et..

- Ça va, c'est bon t'inquiète pas. Je peux descendre à la cafétéria ? J'ai vraiment faim et je n'ai pas envie de rester enfermer dans ma chambre. S'il te plait ?

- Très bien.. Mais garde avec toi ton téléphone et en cas de problème tu sais quoi faire, promis ?

- Promis Marie. J'y vais, à toute à l'heure ! »

J'enfile mon sac sur mon épaule avant de me faufiler hors de cette chambre, je cours jusqu'à l'ascenseur avant de m'arrêter déjà essoufflé, que se passe t il ? Je soupire, toujours ma canule dans le nez à la place de ce gros masque hideux et désagréable. Je monte dans l'ascenseur et le laisse me guider jusqu'à la cafétéria, une fois dans le grand hall je marche jusqu'à la cafétéria. Une fois là-bas je regarde ce qu'il reste, je récupère mon plateau qui devait être monté dans ma chambre mais qui avait été descendu ici à la place, avant de m'installer sur une table pensive. Rétablis-toi bien, j'en sourirais presque. Je soupire longuement et commence mon repas silencieusement, seule, perdu dans mes pensées à observer le ciel nocturne, pleins de lumières, les buildings sont devenus les étoiles lumineuse de ce ciel sombre.Je commence à gribouiller dans mon carnet, à écrire quelques lignes.

J'entends des voix, des pas, des pleures et des cris de joie autour de moi, les gens sont heureux car un médecin à été porteur de bonne nouvelle, tandis que d'autre pleure, car c'est tout leur monde qui s'écroule soudainement. Je n'ai jamais été face à un médecin porteur de bonne nouvelle, en même temps, je vous dirais que mon cas est un peu désespéré. Je viens à l'hôpital depuis très longtemps maintenant, depuis que je suis née en réalité cependant avant mes 4 ou 5 ans je ne m'en rappelais pas vraiment et ce n'était jamais de long séjour, j'avais des soins à la maison. Mais plus le temps passait plus mon cas empirait, et j'avais besoin d'être au plus prêt des médecin, c'est à ce moment là que j'ai dû arrêter l'école, du moins le fait d'aller à l'école car c'était dur pour moi, pour les autres et pour mes parents. Je passait environ une semaine par mois à l'hôpital, puis avec le temps je suis passé à deux semaines, puis trois, jusqu'à devoir vivre ici, il y a presque un an, ma mère à rejoint le ciel, à cause de la tristesse, de l'abandon de mon père et depuis je vis dans cet hôpital, seule face au monde, seule face à la triste réalité que, je suis née ici, et je mourrais ici sans n'avoir jamais voyagé, sans n'avoir jamais profité de la vie, comme tout les autres enfants de mon âge, je ne serais jamais allé au collège, et je n'irais peut-être jamais au lycée. Je finirais ma vie seule, là où tout à commencé.

Je m'arrête d'écrire dans mon carnet lorsque je sens ma mains trembler, au point que je ne puisse plus tenir mon crayon. Je me sentais observé à nouveau alors j'ai observé autour de moi et j'ai croisé son regard, l'homme brun de l'ascenseur, était là. J'ai fini mon plat, malgré tout, malgré que je n'ai pas faim du tout, je dois apporter plus de calories que n'importe qui à mon corps pour qu'il continue de fonctionner. Je l'ai observé quelques instant, il semblait prendre un café avec ses amis, j'espère que tout s'est bien passé pour lui. Je me suis débarrassé de mon plateau vide, avant de marcher très rapidement vers l'ascenseur en passant devant le brun, sans faire attention à ses interpellations. Je suis monté dans l'ascenseur pour rejoindre le 4ᵉ étage, surement l'un de mes préféré, j'adore rejoindre la salle d'observation des nouveaux née, j'espère que le leur se porte bien. J'ai rejoins la salle doucement, avant de me positionner derrière la vitre, mon sac sur une épaule, mon masque sur le visage et les deux mains posé sur le rebord de celle-ci. J'ai commencé à l'observer, cette petite fille qui semblait pleines de vie, à agiter ses petits bras dans la pouponnière, je me demande bien pourquoi ils l'ont mis là. J'étais perdu dans mes pensées, jusqu'à ce qu'un bruit me fasse sursauter, c'est là que je les ai vus, le couple de l'ascenseur. La jeune mère était assise sur un fauteuil roulant tandis que son mari la poussait. Je suis resté face à la vitre silencieuse, à fixer le bébé, c'était bien une petite fille.

« Merci pour la peluche, ça nous a fais très plaisir. M'annonce la jeune maman.

- Avec plaisir mademoiselle Potts, co..comment s'appelle t elle ? Dis-je en tournant légèrement la tête.

- Morgan, elle s'appelle Morgan. Sourit le jeune père.

- Félicitation, elle est très belle dis-je simplement. »

CARPE DIEMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant