23. Prendre l'air..

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Le lendemain matin, je me réveille dans mon lit, seule. Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé la veille, du moins je me rappelle avoir passé un peu de temps avec Peter, il est vraiment incroyable.. Il est toujours bienveillant, gentil, et par-dessus tout, il parvient à me faire retrouver le sourire même lorsque tout est sombre autour de moi. Je reprends mes esprits tranquillement alors que j'observe autour de moi, je ne sais plus quel jour on est, quelle heure il est.. Je ne me rappelle que de ma nouvelle famille, celle des Stark, je baisse la tête en fixant mes mains attentivement, je me tourne vers le réveil, et je grimace en voyant l'heure.. Il est tôt, et je ne peux pas me recoucher. Je soupire doucement et prends la direction de la salle d'entraînement alors qu'il est presque 4 heures du matin. Je quitte ma chambre lentement, épuisé et m'approche de la salle qui était vide à cette heure-là ce qui en soi.. Est très logique en même temps, ouais bravo, grosse maligne.. Ils reviennent de mission qu'est-ce qu'ils feraient dans une salle d'entraînement à 4 heures du matin. Je lève les yeux au ciel, moi-même agacé par mes propres réflexions, je pénètre dans la salle tranquillement.

Je m'installe tranquillement sur l'un des bancs en attrapant un paquet de bandes qui était posé là, je sors deux bandes du paquet et commence à les enrouler doucement autour de mes mains et mes poignets. J'enfile les gants de boxe posés à quelques mètres de là, je me lève ensuite et m'approche du sac, j'inspire grandement avant de lancer mon poing dans le sac de boxe violemment, un coup, puis deux, trois et quatre. Je frappe encore et encore dans le sac devant moi, laissant sortir toute ma rage, toute ma colère de ne pas être à la hauteur de ceux qui veillent sur moi.

« - Je ne te savais pas si en colère. »

Je me fige rapidement en reconnaissant la voix de Natasha.. Je soupire longuement alors que je donne un grand coup dans le sac, le faisant voler à l'autre bout de la pièce, éventré. Je me tourne alors vers elle rapidement croisant les bras sur ma poitrine, l'air de rien. Je ne voulais pas leur montrer quoi que ce soit, ils ne doivent pas penser que je suis faible, comme je l'ai été ces derniers jours.

« - Je ne suis pas en colère, je me prépare.

- Et à quoi te prépares-tu ?

- Je me prépare à réduire sale gueule de riche en bouillis ! Ça va ? La réponse te convient ? »

Elle me regarde les sourcils froncés, alors que je grogne de mécontentement, elle vient de me montrer qu'en effet je suis en colère, c'est normal en même temps qui ne le serait pas.. J'ai envie de tuer cet abrutis ! Je ne suis pas.. Je ne suis pas un déchet de la société. J'ai des pouvoirs et moi aussi je peux sauver des vies ! Je leur prouverais.. Que je suis à la hauteur.

« - Lynn.. Arrête, ne le laisse pas obtenir ce qu'il veut.

- Laisse-moi tranquille Natasha.. Oublie-moi, oubliez-moi un peu. »

Je commence à me précipiter vers la sortie de la pièce mais elle m'attrape par le bras. En colère je me retourne et lui donne un coup pour la faire reculer, elle ne s'attendait surement pas à ce que je la frappe en retour et rapidement elle lâche son emprise sur mon bras. Je la regarde alors que je sens les larmes monter, je m'éloigne en courant rapidement, en voyant une fenêtre ouverte dans le couloir, je m'immisce rapidement par la fenêtre et m'agrippe aux vitres qui composent la façade de la tour. Je descends dans l'ombre rapidement alors qu'il fait nuit dehors, je parviens finalement dans l'une des ruelles de cette grande ville, m'éloignant alors de cette immense tour. Je regarde autour de moi doucement alors que j'entends les bruits de sirène raisonner de tous les côtés.

Je me mets rapidement à courir, pied nu, dans New York, à la recherche d'un peu de paix peut être, d'un peu de silence. Mais pas le genre de silence plat, où l'on entendrait presque battre son propre cœur, non, plutôt le genre de silence où l'on entend toutes ces choses que l'on finit par oublier au quotidien. Les passants qui s'agitent, les sirènes des voitures de polices et des ambulances, le bruit du vent qui s'engouffre dans les rues de cette ville qui ne dort jamais, celui des avions survolant les buildings, les travaux, tous ces petits bruits.. Dont on ne profitait pas assez. Malgré qu'il soit seulement 5 heures du matin, les ouvriers étaient déjà sur leur lieu de travail, certain, partait plus tôt de chez eux pour éviter les embouteillages des heures de pointes quant à moi.. Je me trouvais simplement perdu. Je marche alors dans le noir, illuminé par les lampadaires sous lesquelles je passais, par les immenses buildings illuminés qui pourraient sans doute à eux seuls éclairer toute la ville.

CARPE DIEMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant