15 : chez les cajuns

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Je viens de me réveiller et je ne sais pas où je suis. Je suis étourdie. En entendant les violons des cajuns, je me souviens de tout. Donc, je vais raconter les derniers jours qui se sont passés...
Après avoir parlé à Guardian, Jenn et moi sommes allées à la salle d'entraînement pour parler à Donna Cortez et essayer de la convaincre de l'avoir à nos côtés. Arrivées sur place, on entendit son entraîneur qui lui donnait des astuces de combat. Celui-ci était un nain du nom de Puck.
Quand il nous vit, Donna demanda une pause à son instructeur, tant elle était essoufflée. Nous avons vu une Donna Cortez dans toute sa splendeur, masculine et vulgaire au possible. Mais quand je lui ai parlé du danger dans lequel était mon frère et du Deal que je lui proposait, elle changea du tout au tout. Elle devint une jeune femme posée, à l'écoute, presque "classe". On aurait dit qu'elle en pinçait pour Easton. Même si cela ne le regardait pas, Puck vint se joindre à notre conversation pour proposer son aide. C'était une idée très alléchante, mais je ne voulais pas d'une autre personne dans le groupe dont je ne connaissais pas ses capacités et ses pouvoirs. Et puis, il faisait partie de la Béta-Flight. C'est là que notre cow boy de bas étages, je veux dire "Guardian", débarqua avec ses sbires armés jusqu'aux dents. Smart Alec, qui ne supportait pas d'être rétrogradé, le collait aux basques. D'un regard mauvais, James Hudson ordonna à Donna de déguerpir d'ici pour qu'on puisse parler entre adultes, et il envoya paitre Smart Alec. Donna, qui avait bizarrement changé d'attitude, sortit de la salle en me faisant un clin d'œil complice. Mais elle continua à jouer le rôle d'une Donna "rebelle". Au passage, elle fit semblant de trébucher et toucha Smart Alec pour récupérer ses pouvoirs mutants.

Quand la porte se referma, Guardian nous consigna de force dans nos quartiers. Le haut commandement de la défense canadienne avait donné ses ordres. Il nous parla de coupes budgétaires drastiques, que si çà continuait comme çà, la Delta-Flight n'existerait plus, et patati et patata. Mais, comme j'avais déjà pris ma décision, je fis semblant de vouloir le raisonner en parlant du professeur Xavier. Peine perdue ! Arrivés à l'ascenseur je lui ai demandé de bien vouloir passer par les escaliers mais, pas si idiot le chef, il donna un ordre pour que ses sbires nous tirent dessus avec des tranquilisants. Tandis que je m'endormais lentement, j'ai entendu ds bribes de phrases : j'entendis, « restrictions budgétaires », « personne partie »... je ne sais quoi. Quand je me suis réveillée, j'avais mal à l'estomac tellement j'avais la dale, mais je vis que Jenn était avec moi. Nous avions été mises dans une salle bleue, désinhibitrice de pouvoir de mutant. Nous l'avions remarqué quand Jenn a essayé de faire apparaître de la glace, et de taper dans la porte. Leur réaction a été de nous envoyer notre charmante Heather McNeil, la doctoresse du Département H. Je pense que je n'ai jamais été aussi garce avec elle qu'avant, car après son grand discours sur les responsabilités de son chéri de cowboy, je lui ai balancé qu'elle aurait fait certainement la même chose avec son petit Logan.
- " Elléa, tu n'es pas gentille ! " A-t-elle miaulé.
Mais moi, non, je ne le suis pas. Quand elle fit mine de partir, j'ai encore essayé de m'évader, mais je me suis fait encore piquouser.
Quand je fus à nouveau réveillée, la porte s'ouvrit sur Donna Cortez et deux gardes, qui nous amenaient des plateaux repas. J'ai rien compris car en deux temps trois mouvements, elle tenta d'assommer les vigiles pour que nous nous enfuyions. Dans l'escarmouche, Jenn resta sur le carreau car elle s'est fait assommer par un coup de crosse. Désolée de t'abandonner ma belle mais il fallait vraiment que je m'évade avec Donna. Dans l'ascenseur, elle m'expliqua comment nous allions nous y prendre pour s'enfuir. J'hallucinais, elle avait tout prévu : les cartes d'accès, les codes, les trajets les plus cours pour se rendre au hangar du Delta-Flight.
A bord du jet, elle m'expliqua tout. Dès que nous avions parlé de danger dans lequel se trouvait Easton, un déclic s'était enclenché chez elle. Elle était devenue quelqu'un d'autre, elle était devenue "Dava", la contraction entre Donna et David. Et oui, sa possession par Légion avait divisé sa psyché en deux...Ainsi que son intelligence. Ok, Légion est intelligent, mais pour sortir du Département H, il fallait qu'elle le devienne encore plus. Heureusement qu'elle avait pris le pouvoir de Smart Alec car c'est grâce à son génie qu'on a pu se barrer du Canada.
Pendant le voyage, parlâmes de la façon dont on allait récupérer mon frère et où il fallait aller pour retrouver sa trace dans une ville aussi grande que La Nouvelle-Orléans. Je lui ai répété en détails, les quelques renseignements que j'avais mémorisés. Tout d'abord, nous devions aller voir ma mère, Catherine Brown. Après une brève recherche elle trouva une certaine Jacqueline LeBeau-Brown, docteur en en gynécologie, sur Bourbon Street, dans le quartier français. Son hôtel particulier était à quelques encâblures, sur Decatur Street. Mais avant toute chose, et d'un comme un accord, nous sommes allées à l'hôtel où East était descendu, pour savoir s'il n'avait pas laissé de indices.

Avant de descendre du jet, Dava nous fabriqua des vêtements passe-partout (bandeau en cuir pour la poitrine et mini jupe). Puis, une fois en ville, elle héla un taxi et fit un détour au casino pour récupérer du fric facile. A l'hôtel, nous réussîmes à aller jusqu'à la chambre, sans problème mais chose étrange, lorsque notre charmante Dava me demanda de crocheter la serrure de la chambre, je l'ai regardai et lui fit voir que je ne crochetais pas les portes moi, je les défonçais. Question de style. Ce qui la fit rire. Quand nous rentrâmes dans la chambre, je reconnu de suite l'ordre "spartiate" de mon frère (rien à voir avec moi).

Et là je vis près du téléphone, la carte de visite d'un bar-restaurant cajun, le "Cooter boot", sur . Rien d'autre. En ressortant de l'hôtel Franklin, nous avons acheté des boas ainsi que des chaussures à talons et des capelines pour être raccord avec le carnaval du Mardi Gras, qui sévissait à la Nouvelle-Orléans. A la sortie de la boutique, je passai un coup de téléphone vite fait, au bar pour savoir si Easton était là et s'il pouvait nous recevoir. La personne au bout du fil s'appelait Henrietta. Après quelques civilités, elle me passa mon frère. J'étais folle d'inquiétude et toute excitée.


Il me dit alors de le rejoindre au bar et moi en, je l'avertis que Donna était avec nous mais qu'elle se faisait appeler "Dava". Arrivées au restaurant, dans un quartier un peu plus craignos que le "Carré français", il y avait quelques gars devant la porte dont un tout fluet qui jouait avec des jetons de backgammon. Il y en avait un autre qui faisait des claquettes et un qui avait un long bâton, à portée de main. En voulant pousser la porte, le gringalet chevelu nous dit que c'était un bar exclusivement réservés aux hommes. Je lui répondis du tac au tac que nous étions attendues et je me présentai comme tant Elléa Lafitte. Il éclata de rire et fit des cabrioles avant de nous dire son nom :
- « Napoléon Walker, pour vous servir ! ». Il me fit rire.

En entrant, nous fûmes accueillies tout d'abord par une suffocante chaleur, mais les lieux était chaleureux, une vraie salle de jeux, avec ses lampes basses, ses tables de billard et ses hommes avec leur bière. Nous vîmes des vieux qui jouaient au backgammon. En observant mieux la pénombre, je vis mon frère... pompette... entrain de faire un billard.
Putain, je l'aurais massacré ! J'avais risqué la taule, tout çà pour le voir jouer au billard ? C'avait du mal à passer.
Quand nos regards ses sont croisés, je vis d'abord son étonnement dû à mon accoutrement, puis il se demanda qui était à côté de moi.
C'est là qu'Henrietta nous invita à monter à l'étage du bar pour discuter tranquillement, tandis qu'elle prévenait « Oncle Jean-Luc", le chef du Clan des Voleurs et de la tribu des LeBeaux, de notre présence. Tandis que nous attendions le Boss des Voleurs, Easton nous raconta tout ce qui lui était arrivé depuis qu'il était à la Nouvelle-Orléans, et comment il avait rencontré Rémy Lebeaux, alias « Gambit ». Il me raconta comment nous étions "cousins" et que pourquoi c'était dangereux de trainer dans les rues pendant le carnaval. En effet, il y avait un drôle de rite chez le Clan des Assassins : celui qui réussissait le meurtre parfait pendant le carnaval, pouvait devenir un apprenti assassin. Il me parla aussi de nos demi-frères et soeurs. Qu'eux aussi étaient des jumeaux : une certain Grace et Gardner Brown et qu'ils n'avaient de pouvoirs que lorsqu'ils se touchaient les mains. Dava se mit alors à côté de Easton et moi face à lui car toute la clique des Voleurs arriva avec le « Padre ». East recommença son spitch et le Boss nous dévoila quelques infos sur notre mère. Jacqueline était la fierté des LeBeau car elle y était arrivée dans les études. Mais, comme elle était stérile (ce qui ne les arrangeait pas puisqu'il fallait la marier au clan des Assassins), elle accepta d'être le cobaye d'une nouvelle étude contre la stérilité en échange d'une bourse d'étude. Plus tard, lorsqu'elle fut diplômée, elle s'évapora dans la nature pour éviter le mariage ce qui mit tous les LeBeau dans l'embarras le plus total. Pendant quelques années, Jean-Luc n'entendit plus parler de sa soeur mise à part une carte postale envoyée d'une base militaire. Elle disait qu'elle allait bien et qu'elle était enceinte. Elle un an plus tard en leur demandant pardon et de ne plus parler de cette épisode. Oui, elle avait bien eu des faux jumeaux, mais leur père avait obtenu la garde. Alors, Jean-Luc l'a forcé à se remarier avec Cassius Brown, du Clan des Assassins, afin d'apaiser la tension entre les deux clans.

Easton posa quelques questions sur l'ascendance et la descende de la famille. Comme Jean-Luc n'avait pas de réponses, il lui a promis de se renseigner. Puis il nous dit que, de toute manière, si jamais un jour nous avions un soucis, la "Plantation" serait toujours ouverte pour nous. Du moins, pour pouvoir profiter de ce paradis, il fallait lui ramener sa sœur, notre mère. Il nous demanda si nous avions des pouvoirs mais nous lui avons répondu qu'ils étaient altérés du ait de l'éloignement avec le Nord. Plus nous descendions vers le Sud, plus nous êtions faibles. Il nous remit donc entre les mains de plusieurs de ses hommes, dont Napoléon et que s'il fallait, il nous armerait. Après cela, il partit en nous laissant entre les mains du jeune Napoléon et lui ordonna de nous donner tout ce qu'on voulait en équipement ! Même s'il aimait notre tenue sexy, celle-ci n'allait pas trop nous aider lors du combat à venir. Dava et moi nous changeâmes devant ce charmant jeune homme : corsets, bottes et shortys, habillées comme des voleurs, ce qui n'avait rien de désagréable puisque je pouvais enlever ses engins de tortures... Napoléon, que dire de Napoléon, gars fort sympathique, toujours avec le sourire, et un accent cajun à couper au couteau. Je pense que je lui plais mais bon il n'a pas la bonne couleur de peau. Doug me manque mais il faut que je me concentre.
Quand nous fûmes prêts et armés, Napoléon nous dirigea dans des vieilles buicks déglinguées et nous roulâmes en direction du bayou Lafourche. Plus tard, sur le bras d'une rivière marécageuse, il nous fit monter à bord de bateaux à fonds plats pour arriver sur l'île de l'Eglise Santa Carmelia. La stratégie était de nous faire passer pour des couples de tuffers, accrocs à l'électro et à la drogue. Pendant ce temps-là, les autres Voleurs,encerclaient les lieux.
Tandis que j'enlaçai Napoléon, Dava se mit avec mon frère. A la porte, elle paya nos entrées avec l'argent qu'elle avait gagné au casino. L'église était à moitié éventrée, avec des junkys qui sautaient dans tout les coins et un autel où jouait un DJ. On a dansé toute la nuit mais sans rien consommer. Puis, au dernier set, le DJ envoya de la drogue dans l'air. Quelques minutes plus tard, j'étais perchée : je revoyait Doug. J'étais sidérée ! Si Dava ne m'avait pas pincée brutalement, je serais encore rester à le regarder béate. Presque la moitié des tuffers qui avaient respiré l'air, tombèrent inconscients. Ceux qui restaient éveillés, devaient partir instantanément. Tous les quatre, nous fîmes semblant de nous endormir, comme la belle au bois dormant. Puis nous vîmes l'arrivée d'une femme encapuchonnée et entourée de gars du culte vaudou. La salle était remplie de cultistes pour attendre l'arrivée du sorcier. Quand il apparut, ce fut pour sacrifier un coq, ce qui réveilla deux ou trois personnes qui furent égorgés tout de suite. Quand il a demandé à ce que sa victime vienne sur l'autel, Napoléon donna le signal. Alors, Easton et moi, nous nous sommes levés d'un coup pour tirer. Easton réussit à tuer tout de suite le chef du gang de la Mama Roja et moi à toucher le sorcier vaudou. Dava et Napoléon s'occupèrent des acolytes de la secte à coté d'eux. Mais avant de mourir, le chef des sbires visa la miss Brown et la toucha. Puis, East a tué le sorcier et moi je m'occupai du reste. Après avoir pris une balle, les deux sbires qui restaient, moururent et mon frère voulut s'occuper de notre mère, mais après réflexion, il revint vers moi ! Cà voulait dire qu'il tenait plus à moi que notre mère.

Quand tout à coup le mur du fond explosa en morceaux et un couple apparut, en se touchant les mains. Nos demi-frères et soeurs, venaient d'entrer dans la partie. L'un d'eux nous visa et fit exploser nos armures. L'autre nous rata de peu. En retour, je me suis jetée sur l'un pensant réussir à le plaquer au sol, mais j'oubliais que je n'avais plus mes pouvoirs. Je regardais Napoléon et me dit qu'il allait passer à l'action quand East parla et dévoila leurs noms publiquement, ce qui a eu pour effet de les déstabiliser. C'est à ce moment-là que la cheftaine des Assassins, Anna Bella Boudreaux, pénétra dans l'église, accompagnée de Gambit. Après je ne me souviens de rien car je suis tombée dans les pommes.J'avais dû être touchée mais je ne m'en était pas rendu compte.


Je me souviens d'avoir été dans un endroit blanc et chaleureux, d'avoir vu mes enfants et qu'ils m'attendaient. Rien que de te le dire, j'en ai encore une boule dans la gorge. Ils étaient beaux et gentils ! Ils avaient grandi d'environ 6 ans. Ils m'attendaient dans la Zone Etoile et si jamais çà n'allait pas, ils viendraient me chercher.
Puis, je suis revenu à mon corps. C'est là que j'ai vu Jacqueline au-dessus de moi pour me sauver la vie et dire à East que j'étais dans le coma. Tout autour de nous, l'église était dévasté, et elle a été plus que partiellement détruite et le champ de force Keeper était autour de nous. J'ai dû faire vraiment peur à mon frère pour que son pouvoir revienne. Notre oncle Jean-Luc, nous envoya à la Plantation LeBeau, et puis plus rien.

Je flotte encore au-dessus de mon corps.
Je veux voir mes enfants, je veux voir mon amour, mon amie, et mon frère. Je ne veux pas de cette vie où tout ce qui m'est cher, à part East qui est toujours là, mais pour combien de temps ? Il doit faire sa vie et c'est normal mais bon ! J'ai parlé de tout à East, de ce que le prof Xavier m'a fait voir, de toi, du journal que j'ai donné à Doug, des enfants que j'ai vue quand j'étais là-bas. J'ai vraiment envie de pleurer, de tout laisser tomber et de..............
" NON, JE DOIS ME RESSAISIR !
ON VA RECUPERER PAIGE !
DOUG ME REVIENDRA ; MEME S'IL M'AIME PAS. JE SAIS QU'IL SERA LA !
ON VA RETROUVER MES ENFANTS
ET JE VAIS BOTTER LE CUL A DWAYNE POUR M AVOIR FAIT ENDURER TOUT CA !"

journal d'une mutanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant