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Je doutais vraiment de ce que je pouvais ressentir. Durant toute ma vie, je n'ai jamais ressentis de fortes émotions.

A part celle négative comme la peur, le manque, la tristesse et bien encore. Ma soeur avait quand même ajouté dans cette vie éphémère de l'amour, de la protection, de l'attention.

Je décida de ne pas me poser trop de questions, j'étais déjà trop tourmenté par rapport à d'habitude et cela ne présageait rien de bon.

C'est encore nu que je me dirigea vers la grande fenêtre de ma chambre, je l'ouvris sans faire trop de bruit et fus presque éblouie par la lumière de la lune.

Sa couleur blanchâtre éclairait mon épiderme, les courants d'airs froids de l'extérieur se glissaient à l'intérieur de la pièce et vinrent caresser ma peau dévêtue.

Un léger vent se frayait un chemin entre les mèches ondulées de mes cheveux, les faisant bouger doucement.

Je me redirigea vers mon lit, prenant au passage le pot en porcelaine servant de décoration pour le poser sur le matelas.

J'ouvris mon paquet de cigarette et m'empara d'un des rouleau de tabac, je l'alluma d'un geste habile. Je m'adossa contre le mur faisant face à la fenêtre et tira une latte, laissant la fumé noircir mes poumons.

J'admirais le ciel parsemé de ses planètes défuntes qui brillait, tachant leur douce lumière dans mes yeux.

Entre mes doigts, ma cigarette se consumait d'elle même. Mes prunelles trop absorbées par le spectacle inlassable en oublia le bâton de nicotine.

Je me repris lorsque je remarqua l'amas de cendre tombé au sol. C'est la clope au becque que je ramassa les saletés que j'avais malencontreusement oublié sur le planché.

Je les mis dans le cendrier improvisé, puis je finis mon tabac tranquillement avant d'écraser le mégot sur le toit et de le lancer par la fenêtre.

Je respira une dernière fois à plein poumon l'air frais de l'extérieur et referma les deux abats. Lorsque je sentis la sensation de transpiration collé à ma peau, je pris l'initiative de prendre une douche.

J'ouvris la petite porte en bois de la salle d'eau et m'immisça jusqu'au lavabo. Je défis doucement les bandages de mes avant bras avec dégoût, le sang sec avait déteint sur les bandes blanche et une odeur de fer empli mes narines.

Je pus constater que mes plaies étaient encore fraîches, on ne pouvait même pas distinguer un seul bout de peau lisse.

Je souffla, me trouvant ridicule. La nouvelle de Yoongi me revint en tête, je souris à la pensé de devenir oncle.

Mais ce sentiment réconfortant se fit bien vite remplacé par de l'inquiétude. Je ne pouvais même pas imaginer une seule seconde ma soeur derrière les barreaux alors qu'elle portait un enfant.

Nous avions le droit de vivre comme tout le monde, cet saleté de passé nous rongeait et nous rattrapait pour nous descendre encore plus bas dans les enfers.

Les voix dans ma tête refirent surface, je fini par me tirer les cheveux comme si je pouvais me les arracher.

Je les lâcha subitement, puis me regarda dans le miroir inspectant les cicatrices qui parsèment mon corps, et même si Taehyung persistait à essayer de me convaincre qu'elles faisaient partit de moi, personnellement, je n'y voyais que les yeux de mon géniteur.

Mon regard descendit jusqu'à mes cuisses. Oh seigneur comme j'aimerai enlever toute cette graisse. Je les griffa du bout des ongles et j'en tira une étrange satisfaction.

T H E  G R E E N  E Y E S                         { kth • jjk }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant