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Aujourd'hui, je me suis réveillée à l'hôpital dans lequel j'ai apparemment été amenée suite à un stupide malaise alors que j'étais partie faire quelques courses.

- Bonsoir Mademoiselle Jung, me dit l'infirmière en arrivant dans la chambre. Comment vous sentez-vous ?

- Déboussolée.

- C'est normal, sourit-elle. Vous êtes restée inconsciente pendant une bonne quinzaine de minutes.

- Pourquoi je me suis évanouie ? M'inquiétai-je. C'est à cause du cancer ?

Elle regarde mon dossier en silence pendant quelques secondes.

- Vous avez fait un malaise vagale, me rassure-t-elle. Nous n'avons trouvé aucun lien direct avec votre leucémie, mais étant déjà naturellement faible, vous avez simplement pris plus de temps que nécessaire pour vous en remettre.

J'acquiesce, quelque peu rassurée, et lâche un soupire de soulagement. J'ai cru pendant une seconde que mon état s'était aggravé...

- Nous avons appelé votre contact d'urgence pour qu'il puisse venir vous récupérer, ajoute l'infirmière. Ce n'est pas utile pour vous de rester plus longtemps ici, vous pouvez rentrer tranquillement chez vous.

- Mon contact d'urgence ? Répétai-je, paniquée. Vous l'avez appelé ?

- Oui, s'étonne-t-elle face à ma réaction. C'est la procédure, Mademoiselle.

- C'est vous qui l'avez eu ? Qu'est-ce qu'il a dit ? M'intéressai-je. Oh putain, je suis dans la merde... marmonnai-je sans même lui laisser de la place pour répondre.

- Eh bien il a dit qu'il passerait dans l'heure.

- Comment il a réagi ? Il était en panique ? En colère ?

L'infirmière fronce les sourcils, ne comprenant certainement pas pourquoi je demandais tout ça.

- Non, répond-t-elle tout de même. Il était plutôt inquiet. Désolé, je n'en sais pas plus.

Évidemment qu'il était inquiet, pensai-je alors que l'infirmière quittait la pièce. Apprendre par téléphone qu'un de ses proches est gravement malade ne doit faire plaisir à personne. Je me sens tellement conne... Je n'aurais jamais du mettre son numéro. C'était débile !


J'étais actuellement allongée sur le lit, en train de regarder le plafond tout en redoutant au plus haut point l'arrivée de Jimin que j'ai bêtement mis en numéro d'urgence après que Yoongi m'ait demandé de retirer ses coordonnés. Qu'est-ce qui m'a pris, sérieux ? Je pouvais pas faire plus mauvais choix...

Quelqu'un toque à la porte et mon cœur saute immédiatement tellement je redoute de faire face à un Jimin probablement inquiet. Je suis tellement stupide d'avoir mis son numéro... Je regrette énormément.

Je me redresse sur le lit et regarde la personne qui vient de faire son entrée dans la chambre.

- Yoongi... ?

- C'est bien moi. Tu n'as pas perdu la mémoire, c'est une bonne chose, blague-t-il.

- Ce n'est pas du tout toi que je pensais voir... fis-je, perdue, alors qu'il s'avance jusqu'à moi.

- Je m'en doute.

- Comment ça se fait ? J'avais mis le numéro de Jimin.

- Je sais, et j'ai remédié à ça.

- Quoi... ?

- Tu veux que je te fasse un dessin ? J'ai remis mon numéro en premier sur la liste.

- Pourquoi ?

Yoongi soupire d'agacement et attrape mon sac qui était sur le fauteuil pour me l'apporter, ou plutôt pour le poser sur le lit.

- T'aurais vraiment préféré que ce soit Jimin qui soit contacté ? Demande-t-il. Et qu'il apprenne d'un coup que tu as un cancer, et qu'en plus il y a eu des complications ? Pas terrible, je trouve.

- Je ne me suis pas évanouie à cause du cancer.

- Peu importe, tu vois où je veux en venir. Je ne comprends même pas pourquoi c'est son numéro que tu as mis.

- Il fallait bien que je mette quelqu'un. Tu m'avais demandé de retirer ton numéro.

- Et ensuite je t'ai dit de le laisser.

- Hmm. Bref, ai-je simplement lâché, préférant changer de sujet. Mais comment t'as pu changer ces infos sans mon autorisation ? Est-ce que tu as même le droit de faire ça... ?

Yoongi esquisse un simple sourire avant de répliquer.

- Figure-toi qu'à force de voir ma tête ici, les infirmières et médecins me connaissent pas mal. Ils savent qu'on se connaît et que je suis toujours avec toi alors, ils n'y ont pas vu d'inconvénients.

- Ah... Je vois. Je doute toujours du fait que tu aies le droit de faire ça, mais soit...

- Il se pourrait que j'ai légèrement menti aussi, mais enfin, bref.

- Menti ? Répétai-je, perplexe. Qu'est-ce que tu as dit ?

- Ça n'a pas d'importance.

Il attrape mon sac et me tend son bras pour m'aider à me lever.

- On y va ? Je te ramène chez toi.

- Je peux marcher toute seule, mais merci, dis-je en descendant du lit.

Yoongi hoche la tête, puis on quitte l'hôpital pour qu'il me raccompagne.

Best Enemies | Yoongi FFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant